Coiffée du Sacré-Coeur, la butte Montmartre se repère de loin dans le ciel de Paris. Mais ses venelles tortueuses et ses maisons de guingois la distinguent de la capitale au regard de laquelle elle a des allures de village. Sa légende a pourtant fait le tour du monde, accrochée à ses peintres, à ses danseuses de cancan, à ses chansonniers et à ses gamins des rues. D'une volée d'escalier à l'autre, en voici l'album de famille composé par les plus grands photographes : Nadar, Atget, Brassaï, Kertész, Ronis, Doisneau...
Montmartre, a village between earth and sky Topped by the pristine white Sacré-Coeur, the Montmartre hillside can be seen from afar in the Paris sky. Considered more like a village, its winding alleys and ramshackle houses distinguish it from the capital. However, its legend has spread around the world, clinging to its painters, its cancan dancers, its singers and its street urchins. From one flight of stairs to another, here is a family album composed by the greatest photographers: Nadar, Atget, Brassaï, Kertész, Ronis, Doisneau...
Le Paris des années 1950 n'a pas encore revêtu les habits de la modernité. On y croise au fil des rues les marchandes de quatre-saisons, les bonnes soeurs en cornette, les agents de police en pèlerine et les écoliers en blouses... Dans les cafés de Saint-Germain-des-Prés ou du Marais, employés, ouvriers, retraités modestes et intellectuels sans le sou s'accoudent aux mêmes zincs. On ne parle guère de chômage mais plutôt des difficultés de logement. Et sans chez-soi confortable, on est souvent à l'extérieur...
Ce sont donc des rues animées et vivantes qu'il est donné aux photographes, français (Robert Doisneau, Willy Ronis, Raymond Depardon, Édouard Boubat), comme étrangers (Peter Cornelius, Erwin Blumenfeld, Robert Capa, Ervin Marton, Ernst Haas), d'immortaliser en couleurs. Leurs images pleines de charme et de fraîcheur nourrissentaujourd'hui la légende d'un Paris révolu.
The Paris of the 1950s was a charming place where roads buzzed with street peddlers and small trades, nuns in cornet wimples, caped policemen and smocked schoolchildren... In the now-chic Saint-Germain-des-Prés and Marais districts, employees, workers, modest retirees and penniless intellectuals still lived side by side. Unemployment worried no one, and thousands of industrial and handicraft workshops continued to thrive in the capital...
Great photographers from France (Robert Doisneau, Willy Ronis, Raymond Depardon, Édouard Boubat) and elsewhere (Peter Cornelius, Erwin Blumenfeld, Robert Capa, Ervin Marton, Ernst Haas) captured color shots depicting how time stood still in the 1950s. Enchanting, refreshing photos that today feed the legend of a lost Paris.