La journaliste Isabelle Fiemeyer, qui côtoie depuis très longtemps le personnage de Coco Chanel, nous offre sous une plume romanesque un portrait très réaliste d'une figure du XXe siècle érigée en mythe pour le meilleur et pour le pire. Fruit de la seule enquête vraiment sérieuse sur la période de l'Occupation, ce livre réhabilite Coco tout en nous rappelant que le style Chanel fut synonyme d'émancipation des femmes. Edition augmentée. 13 500 ex vendus de l'édition précédente.
En 1818, Joseph Jacotot, révolutionnaire exilé et lecteur de littérature française à l'université de Louvain, commença à semer la panique dans l'Europe savante. Non content d'avoir appris le français à des étudiants flamands sans leur donner aucune leçon, il se mit à enseigner ce qu'il ignorait et à proclamer le mot d'ordre de l'émancipation intellectuelle : tous les hommes ont une égale intelligence. Il ne s'agit pas de pédagogie amusante, mais de philosophie et de politique. Jacques Rancière offre, à travers la biographie de ce personnage étonnant, une réflexion philosophique originale sur l'éducation. La grande leçon de Jacotot est que l'instruction est comme la liberté : elle ne se donne pas, elle se prend.
Elsa Dorlin fait appel à une cinquantaine d'autrices pour revenir sur la période 2000-2020, période au cours de laquelle le mouvement féministe a connu un renouveau, une accélération, de nouveaux canaux de diffusion. Nous avons choisi de laisser la parole aux autrices avec des textes longs, pour prendre le temps d'expliciter leurs travaux et de creuser des problématiques qui nous sont chères. Les autrices (universitaires, associatives, écrivaines, agitatrices...) ont participé à cette nouvelle vague, à sa politisation, et dénoncent la violence structurelle de la domination masculine dans la société, au coeur du néolibéralisme, à l'encontre des femmes et des minorités sexuelles et de genre.
Dénonçant un illusoire droit au travail qui n'est pour lui que droit à la misère, Lafargue soutient qu'une activité proprement humaine ne peut avoir lieu que dans l'oisiveté, hors du circuit infernal de la production et de la consommation, réalisant ainsi le projet de l'homme intégral de Marx.
Un classique toujours autant lu, plus que jamais d'actualité.
Les femmes sont omniprésentes dans l'histoire de l'art occidental. Généralement dans des attitudes stéréotypées, elles endossent une multitude de rôles en étant souvent... dénudées. Un sein (voire deux) qui se fait la malle hors d'un corsage, une paire de fesses bien rondes, une cambrure improbable... On peut dire que les hommes se sont fait plaisir !
Hommes, oui, car jusqu'à la première moitié du XXe siècle, ce sont eux qui dominent le monde de l'art, imposant leurs canons esthétiques. Et si leurs oeuvres s'inscrivent dans un certain contexte socioculturel, leur art a néanmoins contribué à bâtir une image de « la femme » conforme à la société patriarcale et à véhiculer des préjugés qui, encore aujourd'hui, ont la peau dure. En effet, que la gent féminine y soit fantasmée (proportions idéales, mère parfaite, « beauté exotique »), associée au mal (sorcière, femme fatale ou monstrueuse, hystérique ou syphilitique) ou victimisée (agressée, violée, assassinée), peintures et sculptures ont longtemps été un miroir grossissant du sexisme et de la misogynie en Occident.
Dans cet ouvrage richement illustré, Ludivine Gaillard s'appuie sur les mythes et leurs mises en image pour révéler la domination masculine dans l'histoire de l'art occidental à travers les siècles. Avec un ton décalé, mais une plume toujours documentée !
On ne devient pas féministe : on naît femme, et le combat commence. Contre les agressions, contre les interdits édictés par les religions, contre les inégalités du monde de l'entreprise et de l'espace politique... Des pionnières du féminisme jusqu'aux courageuses Femen actuelles, des femmes (et des hommes !) se sont toujours battus. Et le combat ne cessera que lorsque justice sera rendue... Que les femmes, que toutes les femmes rient, pleurent, jouissent et vivent : c'est seulement ainsi, libérés des chaînes qu'ils ont eux-mêmes forgées que les hommes aussi vivront. Car le féminisme est un humanisme, incarné par les voix de Christine de Pisan, Doris Lessing, Anne Sylvestre, Benoîte Groult, Gisèle Halimi, Annie Ernaux, Virginie Despentes, Gabrielle Suchon, Flora Tristan, Qasim Amin, Simone de Beauvoir, Olympe de Gouges, Louise Michel, Monique Wittig, Simone Veil, Grisélidis Réal, Angela Davis, et bien d'autres...
Les initiatrices du féminisme en art.
L'art féministe est un mouvement contemporain qui regroupe des artistes et des oeuvres au service de valeurs féministes. Ce roman graphique nous le fait découvrir de façon incarnée et sensible : il délivre des informations essentielles en s'appuyant sur des images percutantes et sur un récit émouvant. Après un prologue qui décrit le contexte de son émergence dans les années 60, il nous emmène sur les traces de quatre artistes ou groupes d'artistes : Judy ChicaGo, Faith RinGGold, Ana Mendieta et les Guerrilla Girls.
Chacun de ses chapitres s'ouvre sur une double page, avec des citations, des réflexions ou des messages de l'artiste en question. Le récit qui suit donne des éléments biographiques et propose des clés de lecture pour aborder son travail en rapport avec celui d'autres artistes ou d'autres courants. Unique en son genre, cet ouvrage constitue un outil de découverte aussi efficace que divertissant.
L'Oracle féministe est composé de 50 cartes et d'un livret d'accompagnement. 50 femmes icôniques, choisies pour leur parcours hors du commun ou leur engagement, sont ainsi mises à l'honneur. Elles livrents chacune, sur la carte qui leur est consacrée, des prévisions ou des conseils dans trois domaines : travail, société, bien-être. Ces conseils sont tirés de leur vie et de leur pensée, développées dans le livret d'accompagnement.
La sélection met à l'honneur quelques figures historiques et beaucoup de contemporaines, dans les domaines de la politique, du sport, de l'art, du militantisme... Des femmes de tous les continents sont représentées.
Tout créateur devrait se poser la question de savoir comment ne pas être complice, volontairement ou involontairement, des systèmes des pouvoirs. Pour cela, il est nécessaire de substituer une éthique des oeuvres à une valeur inconditionnelle de la culture. Dans Penser dans un monde mauvais , Geoffroy de Lagasnerie proposait de placer au coeur des sciences sociales et de la philosophie la production de « savoirs oppositionnels » : comment transposer ces analyses au champ de l'art ? Dès qu'on le confronte au monde et à l'action, que l'on refuse l'autonomisation de la sphère esthétique, il est difficile de ne pas devenir sceptique sur la valeur de l'art : peut-on définir un « art oppositionnel » ? Sur quelles valeurs reposerait-il ? Contre quelles valeurs s'affirmerait-il ? Quelles relations entretiendrait alors l'artiste avec les institutions du monde culturel ?
La culture en transition : Des bouleversements en profondeur pour les artistes, les festivals, les collectivités publiques, les librairies...
Face-à-face Françoise Nyssen/Edwy Plenel «Le droit de savoir et l'indépendance, piliers de nos entreprises, sont aujourd'hui menacés» De Jeff Bezos à Elon Musk L'idéologie cynique de la Silicon Valley par Nikos Smyrnaios Comment agir face au dérèglement climatique? Changer de culture! par David Irle Moins loin, moins haut, moins fort Les festivals peuvent-ils changer de logicielÂ? par Gwendolenn Sharp Les artistes en première ligne, Les projets de territoire et les droits culturels, leviers pour une vraie bifurcationÂ! par Éric Fourreau Recrudescence des créations/reprises de librairies depuis 2019 «Cette fois c'est décidé, je deviens libraire!» par Mathilde Rimaud Prendre conscience de notre inconscience Ouvrir la voie aux livres de l'après-pétrole par Anaïs Massola Histoire du film d'animation Industrie et artisanat (1937-1989)Â: de Blanche-Neige à Mon voisin Totoro par Sébastien Denis L'Inseac - Une utopie qui écrit l'EAC en lettres majuscules ! par Éric Fourreau Du cloud gaming au métavers - Microsoft vampirise le jeu vidéo par Louis Wiart Comprendre le fonctionnement des algorithmes Sortir du diktat des médias sociaux par Stéphanie Vecchione
Recherche de l'élégance, conformité au goût du jour, gaspillage ostentatoire, manifestation d'une transgression ? Depuis le XIX siècle, la manière de se vêtir est soumise à la mode. Ce phénomène social, dont la naissance coïncide avec l'émergence d'une société des individus, a intéressé la littérature comme les sciences humaines et en particulier la sociologie.
De la figure du dandy jusqu'à l'explosion du prêt-à-porter et la multiplication des collections, Frédéric Monneyron présente, dans cet ouvrage, les approches sociales de la mode. Il montre comment, loin de s'exclure, la volonté de distinction et la recherche d'un conformisme social sont intimement liées dans nos choix vestimentaires. Il révèle combien la mode imprègne notre imaginaire collectif.
Il peut sembler paradoxal d'unir dans une même définition les mots « ingénieur » et « culture ». Il ne s'agit pourtant pas de mettre la création en équation, mais de prendre en compte la complexité d'un des réseaux les plus denses au monde d'équipements et d'institutions culturels. Car si l'artiste est évidemment au coeur du système culturel français, l'essor de l'ingénierie culturelle est le reflet de la professionnalisation de ses partenaires. C'est elle qui permet d'améliorer la mise en oeuvre de projets culturels et d'appuyer la création et la production dans ce secteur. C'est donc sur elle que s'appuient les politiques culturelles.
Une seule femme rassemble cent photographies de groupe dans lesquelles n'apparaît qu'une femme, seule au milieu d'hommes. Une réalité flagrante mise en lumière ici pour la première fois. Dans les pages de cet ouvrage unique en son genre figurent des athlètes, des artistes, des militantes, des astronautes, mais aussi des cheffes, des criminelles et des doctoresses, des dentistes, des plongeuses ou encore des réalisatrices, des ouvrières, des scientifiques sans oublier des suffragettes, des secrétaires et des révolutionnaires et même une pilote de course. Bien qu'en infériorité numérique, ces cent femmes d'exception, célèbres ou inconnues, ne passent pas inaperçues. Entre humour, émotion et fascination, ce livre révèle ces pionnières, des débuts de la photographie à nos jours, retraçant ainsi plus d'un siècle d'histoire.