Dès son titre, l'ouvrage annonce le tournant opéré par la modernité. Benjamin montre dans cet essai lumineux et dense que l'avènement de la photographie, puis du cinéma, n'est pas l'apparition d'une simple technique nouvelle, mais qu'il bouleverse de fond en comble le statut de l'oeuvre d'art, en lui ôtant ce que Benjamin nomme son "aura". C'est désormais la reproduction qui s'expose, mettant en valeur la possibilité pour l'oeuvre d'art de se retrouver n'importe où. Capacité à circuler qui la transforme en marchandise. Benjamin met au jour les conséquences immenses de cette révolution, bien au-delà de la sphère artistique, dans tout le champ social et politique. Avec le cinéma, c'est la technique de reproduction elle-même qui désormais produit l'oeuvre d'art. Là, c'est l'image de l'acteur qui devient marchandise, consommée par le public qui constitue son marché. La massification du public de ces oeuvres a servi les totalitarismes. D'où "l'esthétisation de la politique" encouragée par le fascisme et la "politisation de l'art" défendue par le communisme.
Pendant longtemps, la majorité des femmes surent lire, mais pas écrire, l'écrit restant, dans la répartition traditionnelle des tâches entre les sexes, la chasse gardée des hommes. Quand elles accédèrent enfin au droit à l'écriture, elles durent mener une lutte encore plus longue, celle de la reconnaissance de leur production écrite.Alors que la plupart de ces femmes aspiraient à une vie sans contrainte, où elles auraient pu exprimer librement leur art, les obstacles qui ne cessèrent en effet de se dresser devant elles - trouver du temps pour écrire constituant déjà une tâche en soi - les vouèrent à un anticonformisme qui les mettait en danger.À ces contraintes sociales s'ajouta une pression intérieure, une quête inconditionnelle d'authenticité qui, entravée, put les mener à la folie ou au suicide.Cet ouvrage dresse le portrait d'une cinquantaine de ces auteures, depuis le Moyen Âge avec Hildegarde de Bingen et Christine de Pisan, jusqu'à l'époque contemporaine avec Carson McCullers, Marguerite Yourcenar, Anaïs Nin, Simone de Beauvoir, Marguerite Duras, Françoise Sagan - ou plus récemment Toni Morrison, Isabel Allende ou Arundhati Roy - en passant par les incontournables soeurs Brontë, George Sand, Colette, Virginia Woolf ou Karen Blixen.
Un portrait de 1000 ans d'art européen par l'un des plus grands historiens de l'art du XXe siècle.
Dans ce livre, l'un des plus grands esprits du XXe siècle dresse le portrait inégalé d'un millénaire de beauté européenne. De l'architecture à l'ingénierie, de la peinture à la musique, de la poésie à la philosophie, de l'Écosse à la Sicile, de la France aux Pays-Bas, de l'Italie à l'Allemagne, Kenneth Clark écrit le livre de l'admiration et de l'enthousiasme. II y démontre que la civilisation vit tant qu'elle ajoute à notre humanité et notre dignité.
Une référence inégalée et définitive.
Les Couleurs de l'art embarque le lecteur dans un voyage à travers l'histoire, en partant à la découverte de 80 oeuvres d'art sélectionnées avec soin et de leurs palettes.
Grâce aux couleurs, les artistes racontent des histoires, expriment leur individualité, créent une ambiance et donnent de la chair à des messages cachés. De la terre aux pierres semi-précieuses en passant par des insectes écrasés, ce livre explore les ingrédients inattendus des pigments au fil des âges et les efforts déployés par les peintres pour se les procurer.
Depuis les peintures rupestres jusqu'aux chefs-d'oeuvre de notre époque, ce livre aborde les grands comme les petits tournants de l'histoire, en invitant le lecteur à contempler des oeuvres familières ou moins connues sous une nouvelle perspective.
« En octobre 2015, alors que j'assistais à une rétrospective artistique majeure à Londres, j'eus une révélation. En regardant autour de moi, je réalisai qu'aucune oeuvre d'une femme artiste n'était exposée. Me vint alors cette question : pouvais-je nommer vingt noms de femmes artistes sans y réfléchir ? La réponse était non. Avais-je exclusivement étudié l'histoire de l'art à travers un prisme masculin ? La réponse était oui. » Combien de femmes artistes connaissez-vous ? Qui « fait » l'histoire de l'art ? Est-ce que les femmes étaient reconnues en tant qu'artistes avant le xxe siècle ? Qu'est-ce que le baroque au bout du compte ?
Découvrez la flamboyante Sofonisba Anguissola à la Renaissance, l'oeuvre radicale de l'Américaine Harriet Powers au xixe siècle et l'artiste qui a réellement inité le mouvement du ready-made incarné par Marcel Duchamp. Explorez l'âge d'or néerlandais, le travail étonnant des artistes d'après-guerre en Amérique latine, et les femmes qui ont impulsé l'art en 2020.
Des Cornouailles jusqu'à Manhattan en passant par le Nigeria et le Japon, voici l'histoire de l'art comme elle n'a jamais été racontée auparavant. Suivant un ordre chronologique mais sans adopter la grille de lecture occidentale des mouvements artistiques et événements politiques, L'Histoire de l'art sans les hommes redéfinit les canons traditionnels en mettant en lumière l'oeuvre d'artistes exceptionnelles qui ont repoussé les frontières et osé défier une pratique artistique dominée par les hommes.
Cette nouvelle édition poche, revue et corrigée, s'enrichie d'une préface émouvante de la petite-fille de Ernst H.Gombrich qui raconte la genèse de ce livre désormais iconique. Aussi audacieux que cela puisse paraître, raconter l'histoire de l'humanité en quelque trois cent pages est le pari fou que s'est lancé Ernst Grombrich, et qu'il a relevé avec brio. Tutoyant ses lecteurs, petits ou grands, et considérant que ceux-ci savent réflechir par eux-mêmes, il leur présente les personnages historiques emblématiques de leur temps et raconte les faits dans leur continuité, comme dans un roman au long cours, avec toujours cette question centrale qui guide son propos : quels épisodes du passé ont eu une influence sur la vie de l'humanité en général et quels sont ceux dont on se souvient le plus ? Un ouvrage formidable pour apprendre l'histoire sans en avoir l'air, comme l'explique si bien Gombrich : j'aimerais que mes lecteurs l'abordent en toute décontraction et suivent le fil de l'histoire sans se sentir tenus de prendre des notes ni de retenir des noms et des dates. Je leur promets aussi qu'il n'y aura pas d'interrogation.
Traduit de l'allemand par Anne Georges.
John Dewey (1859-1952) est un des piliers du « pragmatisme ». Au centre de cette tradition, il y a l'enquête, c'est-à-dire la conviction qu'aucune question n'est a priori étrangère à la discussion et à la justification rationnelle.
Dewey a porté cette notion d'enquête le plus loin : à ses yeux, il n'y a pas de différence essentielle entre les questions que posent les choix éthiques, moraux ou esthétiques et celles qui ont une signification et une portée plus directement cognitives. Aussi aborde-t-il les questions morales et esthétiques dans un esprit d'expérimentation - ce qui tranche considérablement avec la manière dont la philosophie les aborde d'ordinaire, privilégiant soit la subjectivité et la vie morale, soit les conditions sociales et institutionnelles.
Dans L'art comme expérience, la préoccupation de Dewey est l'éducation de l'homme ordinaire. Il développe une vision de l'art en société démocratique, qui libère quiconque des mythes intimidants qui font obstacles à l'expérience artistique.
John Cage rencontre Marcel Duchamp en 1941. Trente après, il confie dans le présent entretien les souvenirs qu'il conserve de cet homme. Et c'est un véritable hommage d'un artiste à un autre artiste et un témoignage drôle et émouvant sur celui qui «prenait le fait de s'amuser très au sérieux». Les oeuvres de ces deux artistes s'offrent l'une l'autre dans un miroir inversé : Cage explique avec une grande clarté avoir voulu développer la dimension physique de l'écoute quand Duchamp voulait réduire cette dimension dans la peinture. Cage rapporte aussi des anecdotes, et notamment la rare fois où Duchamp a perdu son sang-froid, lui d'ordinaire si magnanime : une mémorable partie d'échecs, que Cage aurait dû gagner mais qu'il a perdue, ce qui a mis Duchamp dans une colère noire...
Howard S. Becker analyse la production de toute oeuvre d'art comme une action collective. L'artiste est au centre d'une chaîne de coopération liant tous ceux qui, à des titres divers, concourent à l'existence de l'oeuvre. Il se réfère à des créateurs du passé ou de son temps ; il mobilise des fabricants de matériels, des collaborateurs, des intermédiaires diffusant l'oeuvre, des critiques, des théoriciens, des fonctionnaires pour soutenir ou censurer l'activité créatrice, des publics. Tous agissent sur la base de conventions communes qui s'incarnent dans des savoirs, des techniques, des habitudes de travail et des catégories de perception. L'oeuvre apparaît ainsi dans le mouvement de sa genèse matérielle et cognitive : elle est empreinte des multiples décisions et interprétations qui font du «monde de l'art» tout entier son «auteur».
Publié en 1926 durant l'époque où Kandinsky est professeur au Bauhaus, Point et ligne sur plan est la suite organique de Du spirituel dans l'art. Après la théorie des couleurs, Kandinsky présente sa théorie des formes qui participe de la même rigueur et de la même volonté de constituer le langage des moyens purs de l'art qui, au-delà des apparences, va parler à l'âme humaine.Dans ce texte capital et souvent mal compris, Kandinsky pose les bases de la future science de l'art, clef pour un art abstrait authentiquement prophétique.
Ce recueil est largement inspiré, dans sa composition, de Meaning in the Visual Arts (1957) dont l'auteur avait souhaité une adaptation au public français.
«L'histoire de l'art est une discipline humaniste» définit les trois niveaux de signification d'une oeuvre et leur donne pour principe de contrôle une histoire des styles, des types et des symboles ; «L'histoire de la théorie des proportions humaines», conçue comme un miroir de l'histoire des styles, applique la méthode à l'analyse d'un schème structural particulier.
«Artiste, savant, génie» (1962) peut apparaître comme la dernière synthèse de la pensée de l'auteur sur la Renaissance. Tandis que des deux articles qui le suivent, l'un, «Le premier feuillet du Libro de Vasari», montre la façon dont cette époque, la Renaissance, a pris conscience d'un style, le gothique, qu'elle tenait pour extérieur à elle-même, l'autre, «Deux projets de façade par Beccafumi», est, sur le maniérisme dans l'architecture du XVIe siècle, une discussion sur les principes qui, aujourd'hui, permettent de caractériser un style.
Les trois derniers essais, «Dürer et l'Antiquité», «L'allégorie de la Prudence chez Titien» et la merveilleuse étude sur Poussin et la tradition élégiaque, "«Et in arcadia Ego», offrent, parvenus à leur point de perfection, les chefs-d'oeuvre de l'interprétation iconographique.
Cet ouvrage est le compte rendu d'une méthode d'étude expérimentale et d'enseignement de la couleur d'un des maîtres du Bauhaus (école d'architecture et d'arts appliqués, fondée en 1919 en Allemagne) et du Black Mountain College (université libre expérimentale, fondée en 1933 aux États-Unis), sur la manière dont les couleurs sont utilisées et perçues dans l'art, l'architecture, le textile, l'architecture intérieure et les supports graphiques. Josef Albers fait la démonstration qu'« avec la couleur, nous ne voyons pas ce que nous voyons, parce que la couleur - le plus relatif des moyens d'expression artistique - offre un nombre incalculable de visages ou d'apparences. Les étudier dans leurs interactions respectives, dans leurs interdépendances, enrichira notre vision, du monde, et de nous-mêmes. » Traduction de l'américain par Claude Gilbert.
Sur le principe d'une bataille améliorée, Le match de l'art regroupe 50 cartes, arborant 50 figures majeures de l'art moderne et contemporain. Chaque carte mentionne 6 critères (Influence, Choc de la nouveauté, Polyvalence, Prix maximum de vente, Accueil critique, Facteur "beauté"), auxquels sont attribués des points. Les joueurs peuvent ainsi mettre en compétition l'influence d'Andy Warhol avec celle de Jackson Pollock, l'esthétisme de Sonia Delaunay avec celui de Sophie Calle.
Un livret explicatif présente une courte biographie des 50 artistes du jeu.
Pouvant plaire aux adultes comme aux plus jeunes, Le match de l'art est le jeu idéal pour tous les amoureux de l'art !
Track list : LISTE DES 50 ARTISTES :
MARINA ABRAMOVIC, NJIDEKA AKUNYILI CROSBY, DIANE ARBUS, FRANCIS BACON, BANKSY, JEAN-MICHEL BASQUIAT, JOSEPH BEUYS, LOUISE BOURGEOIS, SOPHIE CALLE, LEONORA CARRINGTON, MAURIZIO CATTELAN, MARC CHAGALL, CHRISTO & JEANNE-CLAUDE, LYGIA CLARK, SALVADOR DALÍ, SONIA DELAUNAY, MARCEL DUCHAMP, TRACEY EMIN, LUCIAN FREUD, NAN GOLDIN, GUERRILLA GIRLS, MONA HATOUM, DAVID HOCKNEY, EDWARD HOPPER, FRIDA KAHLO, JEFF KOONS, BARBARA KRUGER, YAYOI KUSAMA, RENÉ MAGRITTE, HENRI MATISSE, ANA MENDIETA, PIET MONDRIAN, TAKASHI MURAKAMI, BRUCE NAUMAN, GEORGIA O'KEEFFE, YOKO ONO, MÉRET OPPENHEIM, PABLO PICASSO, JACKSON POLLOCK, OBERT RAUSCHENBERG, PAULA REGO, GERHARD RICHTER, BRIDGET RILEY, ALEKSANDR RODCHENKO, MARK ROTHKO, CINDY SHERMAN, HITO STEYERL, KARA WALKER, ANDY WARHOL, RACHEL WHITEREAD.
Le regard exercé ou curieux, vous pensiez peut-être qu'en vous rendant à une exposition vous alliez voir des oeuvres d'art exposées à votre attention.
C'était vrai jusqu'à ce que Markus Gabriel s'en mêle.
Le jeune prodige de la philosophie allemande le démontre avec virtuosité : ce n'est pas vous qui décidez si ce que vous voyez est une oeuvre d'art, ni même l'artiste ou les collectionneurs, encore moins les critiques d'art ou de cinéma. C'est l'oeuvre elle-même qui prend possession de vous. Car c'est vous qui vous exposez à elle et non l'inverse. Le Penseur de Rodin vous fait penser et Alien fait de vous l'hôte du film étrange que vous regardez.
Par cet essai incisif, l'auteur bouscule notre rapport à l'art, en nous révélant son immense pouvoir, pour le meilleur et pour le pire.
Londres, l'hiver. Aller à la rencontre de Francis Bacon, entamer l'ultime dialogue auquel il a consenti. Pourtant il dira : «On ne peut parler de peinture. On ne peut pas.» Prévenance de géant, humilité du labeur. Or il parlera, autrement qu'attendu mais il parlera, dans le clair-obscur de l'atelier, au détour de la rue, dans la nuit des pubs, jusqu'à retourner les questions. L'enfance, les amis et les rencontres, l'art et la création, encore et toujours le travail : il ne le sait pas - nul ne peut alors le savoir - mais à quelques semaines de sa disparition, il compose le plus libre et le plus étonnant des témoignages cousu en coin de sa vie, posé en regard de son oeuvre. À travers le mythe transparaît enfin l'homme. Et Bacon, qui aura dominé la peinture dans ce siècle et par-delà, délivre sans compter ce qu'il nous faut nommer son testament.
Le terme de «monument» est ici à comprendre dans son sens élargi, soit toute oeuvre humaine qui nous vient du passé, édifice, peinture, sculpture ou parchemin. L'auteur distingue notamment sa valeur historique proprement dite de sa valeur artistique. Surtout, il est le premier à différencier sa valeur historique, voire documentaire, et sa durée, qu'il associe à notre faculté de remémoration, c'est-à-dire l'écho qu'il fait résonner en nous, au présent, par sa patine, les traces du vieillissement ou encore l'étrangeté d'un mot ou d'une tournure de phrase. Il s'agit, en un mot, de la valeur accordée au passage du temps. Ainsi maints objets deviennent des «monuments» en raison de notre goût actuel, sans qu'ils aient été initialement imaginés, à l'époque de leur conception, comme tels.
Ce guide, édité en format poche, regroupe des définitions, conseils et palettes qui aideront le lecteur dans ses choix chromatiques. Il lui permettra de :
S'INITIER à la roue chromatique et aux aspects clés de chaque teinte (degré de chaleur, d'intensité, de contraste...).
EXPLORER les associations de couleurs, ainsi que les humeurs et tendances qu'elles traduisent : l'élégance, la douceur, l'énergie, ou encore l'esprit classique.
DÉCOUVRIR 1 500 palettes chromatiques regroupées par thème, à utiliser pour tous vos projets d'art, de design ou de décoration.
Outil pratique et didactique, L'harmonie des couleurs, édition de poche s'applique à tout type de conception, du stylisme de mode à la décoration intérieure en passant par la réalisation de sites web.
Voilà sans doute ce que l'Antiquité a pu nous transmettre de plus admirable concernant l'art de la pêche en mer. Avec le fragment attribué à Ovide (luimême intitulé Halieutiques), Les Halieutiques d'Oppien de Cilicie, composés sous l'empereur Marc-Aurèle, vers l'année 176, constituent aujourd'hui à peu près tout ce qu'il nous reste sur l'histoire de la pêche dans l'Antiquité. Mais il ne s'agit pas seulement d'un exposé didactique sur les procédés employés par les anciens pour la pratique de la pêche, mais également et surtout d'un poème. Trois mille cinq cent six vers répartis de la manière suivante : deux premiers chants s'attachant à la description de la faune maritime, puis trois autres (reproduits ici) traitant de l'art de la pêche, où se trouvent merveilleusement mis en lumière tout ce qu'il est possible de connaître concernant cette immémoriale activité : toute la mythologie qui s'y rattache, les qualités morales et physiques nécessaires aux pêcheurs, les techniques de capture proprement dites, appâts, filets, nasses, lignes, hameçons... Une véritable somme qui donne à concevoir la pêche non plus comme la simple application d'une technique efficace au service du besoin de se nourrir, mais comme un ingénieux savoir-faire au service d'un art de vivre, d'un art d'être au monde.
Ce livre présente cent clés pour comprendre l'art, l'analyser et le pratiquer.
De l'abstraction à l'art vidéo, en passant par le rythme, la composition et la sensibilité, il balaie les notions qu'un artiste, un étudiant ou un amateur d'art doit maîtriser.
Chaque page est illustrée par des oeuvres majeures de l'histoire de l'art, issues des domaines de la peinture, de la sculpture, de la performance artistique et de la photographie.
Ce jeu de cartes propose à chacun de se laisser guider et inspirer par les plus grands artistes au monde.
Comme un véritable oracle, ces cartes permettent de dépasser des blocages, que ce soit dans le domaine créatif ou dans les choix de vie. En se fondant sur ce que pourraient avoir fait des maîtres comme Picasso, Frida Kahlo ou Jackson Pollock, le jeu ouvre des portes dans notre esprit.
L'oracle de l'art comporte 50 cartes et un livret présentant la manière de les utiliser ainsi que les biographies des artistes.
Lettres à ses amis peintres - Barnett Newman, Robert Motherwell, Adolph Gottlieb-, récits de voyage en Europe, notamment à Paestum où Rothko affirme qu'il a «toujours peint des temples grecs sans le savoir», descriptions d'étés en famille dans les campus américains où il donne cours, cahiers de notes dans lesquels Rothko parle de l'importance du surréalisme, de Picasso ou de Miró, confessions amères sur le règne des marchands et des critiques d'art, manifestes et réponses à des conservateurs et à des critiques, ces Écrits sur l'art rassemblent les textes de Mark Rothko depuis ses débuts, en 1934, jusqu'en 1969, un an avant son suicide. Confiés à des musées américains ou conservés par ses enfants, ces écrits étaient jusqu'alors inédits. Ils nous révèlent l'ambition de l'un des plus grands peintres du XXesiècle : «Les tableaux doivent être miraculeux : à l'instant où l'un est achevé, l'intimité entre la création et le créateur est finie. Ce dernier est un étranger. Le tableau doit être pour lui, comme pour quiconque en fait l'expérience plus tard, la résolution inattendue et sans précédent d'un besoin éternellement familier.»
Il s'agit de la réunion (et de leur première traduction en français) des dialogues, entretiens et écrits de Philip Guston (1913-1980), l'un des peintres modernes les plus aventureux sur le plan intellectuel et les plus doués sur le plan poétique. Tout au long de sa vie, les vastes lectures littéraires et philosophiques de Guston ont approfondi son engagement envers son art, depuis ses premières peintures expressionnistes abstraites jusqu'à ses oeuvres figuratives intenses et granuleuses. Cet ouvrage nous fait entendre la voix de Guston, qui donne une conférence sur la peinture de la Renaissance, ou s'entretient avec des étudiants dans une salle de classe, ou encore discute d'artistes et d'écrivains tels que Piero della Francesca, De Chirico, Picasso, Kafka, Beckett et Gogol.
On connaît la série d'entretiens que Francis Bacon accorda à David Sylvester entre 1962 et 1986.
Après la mort de l'artiste en 1992, le critique, qui, de ses propres dires, n'avait jamais trouvé en près de cinquante ans la distance nécessaire pour consacrer à son ami une étude critique d'ampleur, sentit « s'ouvrir les vannes » : le résultat fut ce Francis Bacon à nouveau, paru en 2000, traduit en 2006 par Jean Frémon aux éditions André Dimanche, et dans lequel, en un long regard rétrospectif qui embrasse aussi des toiles crues détruites et redécouvertes de manière posthume, Sylvester éprouve et synthétise près de soixante ans d'observations.