Ni mouvement ni courant esthétique, l'Art déco est un état d'esprit, l'expression d'une volonté momentanée de définir le style d'une époque qui marque la France des années 1920. Préfigurant le futur, il apparaît comme le symptôme d'une modernité en mouvement, attaché en particulier aux arts décoratifs et industriels. Apparaissant à la suite des avancées plastiques du début du siècle - le cubisme principalement -, auxquelles il doit beaucoup, et à l'instar des deux décennies qui le précèdent, l'Art déco valorise le changement, tout en s'affirmant contre la modernité et les " modernistes ", ainsi dénommés par les contemporains, et en particulier contre le dogmatisme, la normalisation, le positionnement idéologique. Son mérite essentiel sera d'avoir suscité une prodigieuse fécondité de la création dans les domaines des arts visuels, avec une ampleur universelle. Ce livre ne prétend pas être un ouvrage théorique sur l'Art déco. II tient surtout à rendre hommage aux jeunes antiquaires qui, à l'orée des années 1970, l'ont redécouvert, soutenu et défendu avec une détermination formidable, en l'imposant sur le marché de l'antiquité. Nous regarderons ces oeuvres pour leur valeur esthétique, qui fut si difficile à imposer aux yeux des collectionneurs et des simples amateurs. Elles sont aujourd'hui l'objet, à l'égal de l'art en général, des jeux spéculatifs qu'anime un marché mondial.
Le deuxième volume de l'oeuvre raisonnée de Jean Pierre Raynaud commence en 1974, avec le travail de l'artiste confronté au carrelage blanc 15x15 cm, joints noirs et se poursuit jusqu'en 1997.
Cette période intègre l'oeuvre maitresse de Raynaud, « La Maison » de Bougival, mais aussi « le Mastaba » édifié à La Garenne-Colombes. Elle incorpore également les « Minguettes », le « Pot doré » et le « Container » installés de manière pérenne au Centre Georges Pompidou... Mais aussi les thématiques telles : les armes de guerre, les vitrines, et autres projets de grande échelle comme les pots et les autoportraits.
Art.
Ce mot résume ce que la Mode peut imaginer de créatif, fastueux, insolite, déconcertant, frivole, sans qu'aucun de ces traits qui, d'ailleurs seraient incompatibles, ne se heurtent jamais, car ces idées d'alliances sont autant de solutions élégantes, c'est-à-dire évidentes. Un univers à découvrir avec émerveillement sous l'éclairage insolite de Valérie de Givry qui nous révèle la fusion ou plus précisément les emprunts, les hommages et les rencontres entre l'univers de la couture et le monde de l'art, qui, plus prosaïquement correspondent à l'air du temps.
Rencontres fortuites ou voulues déclinées en famille, voire en thèmes qui se répondent en écho visuel. Elles appartiennent à l'univers des styles, à la simple interprétation du regard porté sur l'art par les couturiers ou au domaine infini du jeu de la séduction. En élargissant le champ des alliances entre Art et Mode, ce livre nous permet d'apprécier les complicités esthétiques, stylistiques ou conceptuelles entre couturiers et artistes tout au long du XXe siècle.