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Prix
Histoire
-
Blanc : Histoire d'une couleur
Michel Pastoureau
- Points
- Points Histoire
- 4 Octobre 2024
- 9791041416899
Le blanc, ou la couleur devenue incolore.
Le sixième ouvrage d'une série consacrée à l'histoire sociale et culturelle des couleurs en Europe.
Pureté, ivoire, céruse, propreté, neige, linceul, colombe, vide, fleur de lis, lumière.
Contrairement à une idée reçue, le blanc est une couleur à part entière, au même titre que le rouge, le bleu, le vert ou le jaune. De l'Antiquité jusqu'au coeur du Moyen Âge, il a même constitué, avec le rouge et le noir, une triade chromatique jouant un rôle de premier plan dans la vie quotidienne et dans le monde des représentations. Dans ce sixième opus consacré à l'histoire culturelle des couleurs en Europe, Michel Pastoureau parcourt tous les aspects de cette couleur et en retrace la richesse symbolique, bien plus positive que négative : couleur des dieux, du Christ et des rois, elle s'apparente autant à la pureté qu'à la paix, la sagesse ou la propreté. Associant la précision de ses recherches à ses infaillibles talents de conteur, Michel Pastoureau nous emporte à nouveau au coeur de la couleur et de l'histoire des représentations.
Historien, spécialiste des couleurs, des images, des bestiaires et des symboles, Michel Pastoureau est directeur d'études émérite de l'École pratique des hautes études. Il a notamment publié L'Étoffe du diable (1991), Une histoire symbolique du Moyen-Âge occidental (2004) ou encore Le Loup. Une histoire culturelle (2019). Son autobiographie Les Couleurs de nos souvenirs a reçu le prix Médicis Essai en 2010. -
Le petit livre des couleurs
Michel Pastoureau, Dominique Simonnet
- Points
- Points Histoire
- 6 Mars 2014
- 9782757841532
Notre monde et notre imaginaire sont habités par les couleurs. Nos actes, nos paroles, nos rêves et nos achats sont dominés par un code implicite, qui est celui dicté par les couleurs. Rien n'est incolore : la réalité se voit et se comprend au travers d'un prisme infini de couleurs. Et ces dernières ont une histoire que Michel Pastoureau retrace ici avec brio.
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Le rouge est en Occident la première couleur que l'homme a maîtrisée : ainsi elle est longtemps restée la couleur « par excellence », la plus riche du point de vue matériel, social, artistique, onirique et symbolique.
Admiré des Grecs et des Romains dans l'Antiquité, le rouge prend une forte dimension religieuse au Moyen Âge. Mais il est aussi, dans le monde profane, la couleur de l'amour, de la gloire et de la beauté, comme celle de l'orgueil, de la violence et de la luxure. Au XVIe siècle, les morales protestantes partent en guerre contre le rouge, couleur indécente et immorale, liée aux vanités du monde. Dès lors, partout en Europe, rouge est en recul. Toutefois, à partir de la Révolution française et ce jusqu'à nos jours, le rouge devient politique : c'est la couleur des forces progressistes ou subversives.
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Couleur des ténèbres, de la mort et de l'enfer, le noir n'a pas toujours été une couleur négative. Au fil de sa longue histoire, il a aussi été associé à la fertilité, à la tempérance, à la dignité, à l'autorité. Et depuis quelques décennies, il incarne surtout l'élégance et la modernité.
Du noir des moines et des pirates au noir des peintres et des couturiers, Michel Pastoureau retrace la destinée européenne et la symbolique ambivalente de cette couleur pas comme les autres. Avec clarté et précision, il s'attache à cerner sa place dans les faits de langue, les pratiques sociales (teintures, vêtements, vie quotidienne), la création artistique et le monde des symboles. Couleur à part entière jusqu'à ce que l'invention de l'imprimerie puis les découvertes de Newton lui donnent un statut particulier, au point de devenir une non-couleur, le noir dévoile ici une histoire culturelle extrêmement riche, depuis les mythologies des origines jusqu'à son triomphe, dans tous les domaines, au XXe siècle.
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Aimez-vous le vert ? À cette question les réponses sont partagées. En Europe, une personne sur six environ a le vert pour couleur préférée ; mais il s'en trouve presque autant pour le détester. Couleur ambivalente, sinon ambiguë, il est symbole de vie, de sève, de chance et d'espérance d'un côté, associé au poison, au malheur, au Diable et à ses créatures de l'autre.
Chimiquement instable, le vert a été apparenté à tout ce qui était changeant : l'enfance, l'amour, la chance, le jeu, le hasard, l'argent. Ce n'est qu'à l'époque romantique qu'il est définitivement devenu la couleur de la nature, puis celle de la santé, de l'hygiène et enfin de l'écologie. Aujourd'hui, l'Occident lui confie l'impossible mission de sauver la planète.
Michel Pastoureau retrace avec un talent inégalable la longue histoire sociale, artistique et symbolique du vert dans les sociétés européennes, de la Grèce antique jusqu'à nos jours.
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Rose Valland, l'espionne à l'oeuvre
Jennifer Lesieur
- Le Livre de Poche
- Documents
- 11 Septembre 2024
- 9782253249375
Rose Valland a sauvé plus de soixante mille oeuvres au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Mais personne ne connaît son nom. Lorsque Goering débarque à Paris pour se servir parmi les collections spoliées aux Juifs, elle est là, qui espionne, fondue dans le décor, insoupçonnable. Elle voit et note tout : les titres, les artistes, les propriétaires, les origines et les destinations. Au risque d'être fusillée ou déportée. Elle poursuit sa mission de justice jusqu'à sa mort, mais son obsession du secret touche jusqu'à sa vie privée, jugée inavouable. Pour résister, il faut savoir disparaître. Jennifer Lesieur lui redonne sa place dans l'Histoire.
Dans cette biographie ardente, l'autrice élève le sacerdoce, l'audace et le courage de la Dame du Jeu de Paume à la hauteur d'un bel art. Jérôme Garcin, L'Obs.
Avec ce livre, le nom de Rose Valland devrait être connu de tous. Il serait temps. Laurence Caracalla, Le Figaro magazine.
Jennifer Lesieur, prix Goncourt de la biographie pour Jack London, retrace la vie de cette résistante de l'ombre dans un ouvrage captivant, écrit comme un roman à suspense. Nathalie Lacube, La Croix.
Postface d'Emmanuelle Polack. -
Marguerite Matisse : La jeune fille au ruban
Isabelle Monod-Fontaine, Helene Serre De Talhouet
- Grasset
- Document Grasset
- 2 Avril 2025
- 9782246841166
La vie de Marguerite Matisse (1894-1982), fille aînée d'Henri Matisse, est aussi méconnue du grand public que son père est célèbre. Pourtant, elle a joué un rôle essentiel auprès du peintre, autant dans l'élaboration de son esthétique que dans la diffusion de son oeuvre. Tour à tour modèle, confidente, secrétaire, conseillère et ambassadrice de son travail, elle a été une source d'inspiration et un soutien indéfectible. Avec Marguerite Matisse, la jeune fille au ruban, Isabelle Monod-Fontaine et Hélène de Talhouët signent la première biographie de "Margot" et rendent à cette femme de l'ombre toute la lumière qui lui est due.
Née en 1894, Marguerite voit sa jeunesse marquée par la souffrance et la maladie : à l'âge de sept ans, elle subit une première trachéotomie, dont elle dissimulera longtemps la cicatrice sous un ruban noir. Privée d'une scolarité normale en raison de sa santé fragile, elle devient une « gosse d'atelier », témoin quotidien du travail de son père.
Elle grandit dans et à travers sa peinture, se donne tout entière à elle. Moderne et avant-gardiste, Marguerite entretient des relations avec les plus grands artistes et collectionneurs de son temps (André Derain, Braque, Juan Gris, Picasso, Renoir, Bonnard, Miró, André Masson, l'américaine Gertrude Stein et ses frères, les russes Chtchoukine et Morosov ). Résistante pendant la Seconde Guerre mondiale elle sera emprisonnée, puis torturée.
Un destin hors du commun sous le regard enveloppant d'un grand créateur. En racontant la vie de Marguerite, les autrices éclairent d'un jour nouveau Henri Matisse et restitue l'homme derrière le peintre, le père derrière le génie. Une biographie remarquable qui nous plonge dans l'intimité d'une famille d'artistes. -
L'histoire de la couleur bleue dans les sociétés européennes est celle d'un complet renversement : pour les Grecs et les Romains, cette couleur compte peu et est même désagréable à l'oeil ; c'est une couleur barbare. Or aujourd'hui, partout en Europe, le bleu est de très loin la couleur préférée (devant le vert et le rouge).
Michel Pastoureau raconte l'histoire de ce renversement, mettant l'accent sur les pratiques sociale de la couleur (lexiques, étoffes et vêtements, vie quotidienne, symboles) et sur sa place dans la création littéraire et artistique. Il montre d'abord le désintérêt pour le bleu dans les sociétés antiques, puis suit la montée et la valorisation progressives des tons bleus tout au long du Moyen Âge et de l'époque moderne. Enfin, il met en valeur le triomphe du bleu à l'époque contemporaine, dresse un bilan de ses emplois et significations et s'interroge sur son avenir. -
Les héritières de l'art abstrait : Sonia Delaunay, Nina Kandinsky, Nelly van Doesburg et les autres
Julie Verlaine
- Payot
- Histoire Payot
- 12 Février 2025
- 9782228937719
Dans le Paris de l'après-guerre à la fin des années 1970, un petit groupe soudé de femmes se retrouvent soudain veuves et héritières d'artistes dits abstraits. Elles ont pour nom Sonia Delaunay, Nina Kandinsky, Lily Klee, Nelly van Doesburg, Jeanne Kosnick-Kloss. À partir d'archives inédites rassemblant leurs correspondance et écrits intimes, Julie Verlaine fait revivre leurs combats pour survivre, leur rôle primordial dans la transmission de l'oeuvre de leurs époux à travers expositions et ventes aux musées internationaux, leurs liens étroits avec le marché de l'art avant-gardiste (Peggy Guggenheim ou Denise René) et leur volonté de s'émanciper comme artistes à part entière, leur redonnant ainsi la place qui leur est due.
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Les féminismes : Une histoire mondiale 19e-20e siècles
Françoise Thébaud, Yannick Ripa
- Textuel
- Textuel Archives
- 6 Mars 2024
- 9782845979482
Cet ouvrage aux 40 signatures parcourt en plus de cent focus illustrés deux siècles d'une histoire mondiale des féminismes. L'amplitude chronologique, la multiplicité des récits par des autrices du monde entier et la grande richesse iconographique de cet ouvrage visent à en faire un livre de référence.
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Les couleurs de nos souvenirs
Michel Pastoureau
- Points
- Points Histoire
- 3 Septembre 2015
- 9782757854471
Fait de souvenirs personnels, de notations prises sur le vif, de propos débridés, mais aussi de digressions savantes ou de remarques propres au sociologue, à l'ethnologue ou au linguiste, ce journal chromatique, nostalgique et poétique, retrace l'histoire des couleurs en France et en Europe depuis le milieu du XXe siècle. De nombreux champs d'observation sont évoqués ou parcourus : le vocabulaire et les faits de langue, la mode et le vêtement, la vie quotidienne, le sport, la publicité, les drapeaux, la peinture, la littérature, l'histoire de l'art.
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L'ours ; histoire d'un roi déchu
Michel Pastoureau
- Points
- Points Histoire
- 3 Septembre 2015
- 9782757854204
Longtemps en Europe, le roi des animaux ne fut pas le lion mais l'ours, admiré, vénéré, pensé comme un parent de l'homme. Les cultes dont il a fait l'objet plusieurs dizaines de millénaires avant notre ère ont laissé des traces dans l'imaginaire et les mythologies jusqu'au cour du Moyen Âge chrétien. De bonne heure, l'Église chercha à les éradiquer, effrayée par la force brutale du fauve, et surtout par la croyance selon laquelle il était sexuellement attiré par les jeunes filles.
Michel Pastoureau retrace les différents aspects de cette lutte de l'Église contre l'ours pendant près d'un millénaire : massacres, diabolisation, humiliation et promotion du lion sur le trône animal. Inscrivant l'histoire culturelle de l'ours dans la longue durée, il tente ainsi de cerner ce qui, jusqu'à nos jours, a survécu de son ancienne dignité royale et retrace l'étonnante transformation d'un fauve en ours en peluche, dernier écho d'une relation passionnelle venue du fond des âges.
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La princesse Bibesco : frondeuse et cosmopolite
Aude Terray
- Tallandier
- Texto
- 8 Mai 2025
- 9791021065475
Roumaine de naissance, française de plume, la princesse Bibesco (1886-1973), l'un des auteurs les plus lus de l'entre-deux-guerres, rivale de Colette et Anna de Noailles, admirée de Proust et Claudel, fut un personnage flamboyant.
Jet-setteuse avant l'heure, grande séductrice, elle a tout vécu, les tragédies de son siècle, la célébrité et les désillusions, le luxe inouï et l'exil désargenté à Paris à partir de 1945. Diplomate de l'ombre, elle intriguait subtilement et dangereusement pour défendre les intérêts de son pays et de la paix en Europe. Pendant onze ans, elle a été séparée de sa fille, enfermée en Roumanie communiste.
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Histoire des modes et du vêtement ; du moyen âge au XXIe siècle
Collectif
- Textuel
- 1 Juillet 2021
- 9782845976993
La mode comme on ne vous l'a jamais racontée, ou plutôt les modes. Le pluriel est important dans le titre de cet ouvrage ambitieux qui repose sur une démarche radicalement neuve, ouverte et transversale. 500 pages, 400 images, une cinquantaine de focus aux angles originaux et surprenants rythmant les 7 chapitres chronologiques, ce livre au design somptueux est destiné à un large public : étudiants, enseignants, professionnels ou passionnés de la mode.
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«Je ne suis pas marchand d'art, je suis galeriste» avait coutume de répéter Leo Castelli. Il a régné sur l'art contemporain international pendant plus de quarante ans, au point d'en changer toutes les règles. Après avoir vécu dans de grandes villes d'Europe (Trieste, Vienne, Milan, Budapest, Bucarest et Paris), aux prises avec les convulsions historiques du siècle, ce grand bourgeois dilettante rejoint les États-Unis en 1941, où il ouvre sa propre galerie à New York, en 1957, à l'âge de cinquante ans. Fasciné par les artistes, ses «héros», il découvre les grands Américains des sixties (Jasper Johns, Robert Rauschenberg, Frank Stella, Roy Lichtenstein, Andy Warhol, James Rosenquist), et les mouvements esthétiques (le Pop Art, l'art minimal, l'art conceptuel), qu'il insère dans le cours de l'histoire de l'art. Organisée à l'européenne et gérée à l'américaine, la galerie Castelli invente la première forme de globalisation du marché de l'art et devient une institution incontournable. En quelques années, le galeriste transforme le statut de l'artiste aux États-Unis, assurant à l'art américain, pendant près de quatre décennies, une absolue hégémonie sur la scène internationale. Les consécrations à la Biennale de Venise pour Robert Rauschenberg en 1964, et Jasper Johns en 1988, sont de nouveaux coups de maître pour Castelli, jusqu'à ce que le marché de l'art américain s'emballe dans la fièvre de la montée des prix. Pourtant, derrière la personnalité d'un personnage érudit, affable et médiatique, se cache une histoire beaucoup plus complexe et mystérieuse qu'il ne le laissait paraître. Grâce à de nombreux entretiens réalisés dans le monde entier et à des documents d'archives inédits, Annie Cohen-Solal, biographe de Sartre et auteur de «Un jour ils auront des peintres», nous transporte d'Italie en Hongrie, en Roumanie, en France et aux États-Unis, pour raconter la passionnante trajectoire du galeriste, découvrant que sa fonction ressemblait étrangement à celle de ses propres ancêtres, et de ces agents qui travaillaient auprès des Médicis, dans la Toscane de la Renaissance.
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Amateur d'art : Alias Caracalla 1946-1977
Daniel Cordier
- Gallimard
- Temoins
- 25 Janvier 2024
- 9782073015167
Daniel Cordier a eu plusieurs vies. Alias Caracalla se poursuit donc après la guerre. L'ancien secrétaire de Jean Moulin se tourne vers l'art. Il commence une collection avec des oeuvres de De Staël ou Hartung, puis ouvre des galeries à Paris, New York et Francfort, où il expose Dubuffet, Rauschenberg et la fine fleur des surréalistes. Il voyage aussi et nous fait vivre deux séjours mouvementés dans l'Union soviétique des débuts de la déstalinisation. Sur un dernier coup d'éclat, il ferme sa galerie parisienne et se lance dans deux tours du monde pour écrire une histoire universelle de l'art avec Stéphane Hessel. Mû par un besoin d'engagement et d'action toujours aussi présent, il envisage de reprendre les armes pour défendre la République contre les factieux de l'Algérie française, et mêle expositions provocatrices et militantisme pour l'art contemporain jusqu'à se trouver enrôlé dans la création du Centre Beaubourg. Des pages inédites et illustrées de la vie de Daniel Cordier, fidèle à lui-même : combatif, passionné, sincère et drôle.
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Pourquoi le 18 juin 1901 Picasso est-il «signalé comme anarchiste» à la Préfecture de police, quinze jours avant sa première exposition parisienne ? Pourquoi le 1er décembre 1914 près de sept cents peintures, dessins et autres oeuvres de sa période cubiste sont-ils séquestrés par le gouvernement français pour une période de près de dix ans ? D'où vient l'absence quasi totale de ses tableaux dans les collections publiques du pays jusqu'en 1947 ? Comment expliquer, enfin, que Picasso ne soit jamais devenu citoyen français ?Si l'oeuvre de l'artiste a suscité expositions, ouvrages et commentaires en progression exponentielle à la hauteur de son immense talent, la situation de Picasso, un «étranger» en France, a paradoxalement été négligée.Cet angle inédit permet à Annie Cohen-Solal de nous entraîner dans une enquête stupéfiante sur les pas d'Un étranger nommé Picasso, artiste surdoué, naviguant en grand stratège dans une France travaillée par ses propres tensions.
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L'art de la défaite (1940-1944)
Laurence Bertrand-dorléac
- Points
- Points Histoire
- 26 Avril 2024
- 9791041415564
De l'exclusion de certains artistes à la mainmise de l'occupant jusqu'à la collaboration, un portrait sans concession de la vie artistique en France sous l'Occupation.
De 1940 à 1944, personne n'échappe au chaos. La France culturelle devient alors le symbole d'une situation d'exception où l'art joue sa liberté. Qu'il s'agisse de l'occupant, de l'État français, de la critique, du public et des artistes eux-mêmes, tous sont assurés que l'art doit conjurer la crise en édifiant les foules et en soignant les âmes.
La vie artistique continue donc. Il n'empêche, des ruptures de taille assombrissent radicalement le paysage de l'avant-guerre. Dans cette synthèse richement documentée, l'auteure éclaire de façon remarquable le « coeur du système » - le régime de Vichy et la politique de l'occupant -, mais aussi l'imaginaire des Français : leurs nostalgies, leurs peurs et leurs espoirs. -
Comment les grands orateurs de l'Antiquité parvenaient-ils à prononcer les longs discours que nous leur connaissons sans perdre le fil? En recourant aux «lieux» et aux «images», répondrait un Cicéron. La mémoire serait une sorte de musée dont les oeuvres seraient présentées dans des salles que l'orateur traverserait en imagination pendant son discours.L'histoire des systèmes et techniques de mémorisation est un sujet à la fois marginal et central pour comprendre la formation de notre culture. Elle se situe au croisement de l'histoire des religions et de la morale, de la philosophie et de l'art.Dans cet ouvrage majeur, Frances A. Yates permet de comprendre ce qui se passe entre le moment où Giordano Bruno fait de l'imagination le principe supérieur selon lequel organiser la psyché et celui où Pascal et tant d'autres en feront la «folle du logis», la «maîtresse d'erreur et de fausseté». L'historienne britannique jette ainsi les bases de ce que pourrait être une histoire de l'imagination dans le monde occidental:une faculté de l'esprit aussi bien liée à la magie et l'hermétisme qu'à la naissance de la méthode scientifique.
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C'est le simple " récit-photo " d'une déambulation à Auschwitz-Birkenau en juin 2011. C'est la tentative d'interroger quelques lambeaux du présent qu'il fallait photographier pour voir ce qui se trouvait sous les yeux, ce qui survit dans la mémoire, mais aussi quelque chose que met en oeuvre le désir, le désir de n'en pas rester au deuil accablé du lieu. C'est un moment d'archéologie personnelle, une archéologie du présent pour faire lever la nécessité interne de cette déambulation. C'est un geste pour retourner sur les lieux du crématoire V où furent prises, par les membres du Sonderkommando en août 1944, quatre photographies encore discutées aujourd'hui. C'est la nécessité d'écrire - donc de réinterroger encore - chacune de ces fragiles décisions de regard.
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Lipstick traces ; une histoire secrète du vingtième siècle
Greil Marcus
- Gallimard
- Folio Actuel
- 13 Septembre 2000
- 9782070410774
« Il y a une figure qui apparaît et réapparaît tout au long de ce livre. Ses instincts sont fondamentalement cruels ; sa manière est intransigeante. Il propage l'hystérie, mais il est immunisé contre elle. Il est au-delà de la tentation, parce que, malgré sa rhétorique utopiste, la satisfaction est le cadet de ses soucis. Il est d'une séduction indicible, semant derrière lui des camarades amers comme Hansel ses miettes de pain, seul chemin pour rentrer chez soi à travers un fourré d'excuses qu'il ne fera jamais. C'est un moraliste et un rationaliste, mais il se présente lui-même comme un sociopathe ; il abandonne derrière lui des documents non pas édifiants mais paradoxaux. Quelle que soit la violence de la marque qu'il laissera sur l'histoire, il est condamné à l'obscurité, qu'il cultive comme un signe de profondeur. Johnny Rotten/John Lydon en est une version ; Guy Debord une autre. Saint-Just était un ancêtre, mais dans mon histoire, Richard Huelsenbeck en est le prototype. » Greil Marcus.
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Sonia Delaunay s'est longtemps effacée derrière l'oeuvre de son mari Robert qu'elle vénérait. Mais qui est-elle vraiment ? Moderne, exigeante et visionnaire, du couple Delaunay, la vraie créatrice, c'est elle.
Seule femme peintre parmi l'avant-garde naissante, Sonia souffre de sa réputation de « touche à tout ». Avec ses tissus imprimés, ses meubles, ses objets, ses vêtements, elle fait vivre sa famille, mais surtout crée l'art d'embellir le quotidien. Généreuse, elle se lie d'amitié avec les artistes majeurs de son époque - Apollinaire, Cendrars, Tzara, Diaghilev, Kandinsky - qui s'invitent à sa table et avec lesquels elle collabore dans une camaraderie joyeuse et inventive.
Sophie Chauveau raconte avec passion le destin d'une artiste exceptionnelle, une vie magnifique, bousculée par deux guerres et toutes les révolutions picturales du XXe siècle.
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Les avant-gardes artistiques (1918-1945) ; une histoire transnationale
Béatrice Joyeux-Prunel
- Folio
- Folio Histoire
- 18 Mai 2017
- 9782072722820
Pour qui entreprend une histoire transnationale des avant-gardes picturales au XX?. siècle, la période que couvre ce deuxième tome, de 1918 à 1945, est la plus périlleuse. Car l'auteur doit se colleter avec le grand récit dicté par les avant-gardes elles-mêmes. Tout commence-t-il avec Dada ? Dès 1910 s'observait la remise en cause symbolique de Paris par les nouvelles générations dans de nouveaux centres : Berlin, Munich, Londres, Bruxelles, Cologne, Moscou, New York. Dada, certes né dans les charniers de la guerre, fut plus encore issu de l'histoire de la modernité artistique et littéraire depuis les années 1850. Les avant-gardes furent-elles idéologiquement progressistes ? Les acteurs ne cessèrent de négocier entre les logiques révolutionnaires, leurs ambitions nationales et celle de continuer tant bien que mal à se faire connaître sur la scène internationale. Loin que Paris fût la capitale unique, d'une ville à l'autre, et en particulier à Berlin, Prague, Budapest, Vienne, Moscou, mais aussi à Amsterdam, Bucarest, Zagreb, Barcelone et jusqu'à São Paulo, Mexico et au Japon, apparurent régulièrement de nouveaux groupes décidés à se faire une place dans le courant du modernisme. En revanche, l'entre-deux-guerres fut une période de marchandisation aboutie de l'innovation artistique. Dans les pratiques et les débats des avant-gardes, une problématique était récurrente : quelle place faire au marché, surtout en cas de succès ?
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21 rue de la Boétie
Anne Sinclair
- Le Livre de Poche
- Ldp Litterature & Documents
- 27 Mars 2013
- 9782253173311
« Vos quatre grands-parents sont-ils français ? » me demanda le-monsieur-de-derrière-le-comptoir. Cette question, on l'avait posée pour la dernière fois à ceux qui devaient bientôt monter dans un train, venant de Pithiviers, de Beaune-la-Rolande ou du Vel d'Hiv... et cela suffit à raviver en moi le souvenir de mon grand-père, Paul Rosenberg, ami et conseiller des peintres, dont la galerie se trouvait au 21, rue La Boétie. Attirée, malgré moi, par cette adresse et par l'histoire tragique qui y est attachée, j'ai eu soudain envie de revisiter la légende familiale. [...] J'ai voulu comprendre l'itinéraire de ce grand-père lumineux, intime de Picasso, de Braque, de Matisse, de Léger, devenu paria sous Vichy. [...] Ce livre raconte son histoire qui, indirectement, est aussi la mienne. A. S. Anne Sinclair retrace, entre anecdotes et nostalgie, l'histoire familiale marquée par l'art et la guerre. Nathalie Dupuis, Elle.