Qu?est-ce que le beau ? À quoi mesure-t-on la valeur d?une oeuvre d?art ? Quel est le rôle d?un musée ? Comment se forme le goût ? Qu?est-ce qui distingue un original de sa reproduction ? La bande dessinée est-elle un art légitime ?
Dans cet essai graphique et autobiographique, Claire Le Men construit son musée imaginaire et propose aux lecteurs et lectrices de vagabonder parmi ses oeuvres favorites -; des chefs-d?oeuvre comme des productions d?artistes plus confidentiels -; pour interroger le rôle de l?art, ses fonctions et ses significations sociales.
En mêlant avec une grande virtuosité et beaucoup d?humour ses souvenirs d?enfance auprès de sa mère, historienne de l?art et personnage haut en couleur, les écrits d?auteurs tels Pierre Bourdieu, André Malraux ou Jean Renoir, des anecdotes éclairantes sur certaines oeuvres ou sur des mouvements artistiques, et ses réflexions personnelles, l?autrice livre avec Mon musée imaginaire un ouvrage passionnant qui raconte son parcours et sa relation avec sa mère tout en faisant vivre l?histoire de l?art.
Remise en lumière d'une artiste majeure, immense sculpteur, dernière élève de Bourdelle. Une trajectoire solaire qui traverse tambour battant le XXe siècle, en poussant les limites, en questionnant la nature et le vivant, et qui trouve une résonance toute particulière avec notre époque en quête de racines et d'ensauvagement.
En 1965, une tragédie a lieu sur la plage de Roquebrune-Cap-Martin : un homme est retrouvé mort noyé en face de son domicile. Il s'agit du Corbusier, célèbre architecte et peintre français, propriétaire d'une somptueuse maison en bord de mer. Cette demeure, c'est la villa E-1027, et contrairement à ce que tout le monde pense, elle a été créée par une femme : Eileen Gray.
Fille d'Irlandais, Eileen débarque à Londres pour apprendre les techniques de la laque. Bien décidée à tracer sa propre voie dans le milieu artistique, elle ouvre ensuite une galerie de décoration d'intérieur à Paris et fait la connaissance de Jean Badovici, un architecte passionné par le talent de la jeune femme. À ses côtés, c'est toute la réflexion d'Eileen sur l'art et l'architecture qui se développe et prend lentement forme, pour aboutir à l'oeuvre d'une vie : la villa E-1027. Mais lorsqu'on crée une oeuvre aussi intime, il faut s'attendre à ce que certains ne puissent en saisir toute la complexité...
Avec poésie, douceur et amertume, Charlotte Malterre-Barthes et Zosia Dzierzawska nous baladent au coeur de la vie de cette artiste et rendent ses lettres de noblesse à une femme bien trop longtemps restée dans l'ombre de ses collègues masculins.
New York, 1953. Joanna et Lawrence Ward engagent une nouvelle nourrice pour leur fille Gwen.
Très secrète, un peu étrange et parfois sévère, Vivian Maier trouve pourtant les faveurs de la petite fille qui la suit dans ses pérégrinations urbaines et l'observe capturer le monde qui l'entoure à travers l'objectif de son Rolleiflex.
À mi-chemin entre fiction et biographie, Paulina Spucches nous entraîne de Brooklyn au Champsaur, imaginant le contexte que pourrait renfermer chaque cliché de Vivian Maier, génie de la photographie de rue.
Gertrude Stein est née aux États-Unis dans une riche famille juive d'origine allemande. Au début du xxe siècle, elle rejoint son frère à Paris, puis s'y installe définitivement avec Alice B. Toklas, son inséparable compagne. Ensemble, elles occupent un appartement au 27, rue de Fleurus, et réunissent, tous les samedis, les plus grandes figures littéraires et artistiques de l'avant-garde : Matisse, Picasso, Hemingway, Fitzgerald ou encore Braque. C'est à travers la voix de cette « Génération perdue » que l'histoire de Gertrude Stein, figure incontournable du monde de l'art, nous est ici racontée.
Paris, 1917. Dans le misérable logis sous les toits partagé avec sa jeune compagne Jeanne, et qui lui sert d'atelier, Amedeo Modigliani rongé par la tuberculose vitupère contre le monde entier. En dépit de ses efforts, personne ou presque n'a encore reconnu le génie de sa peinture, alors que ses comparses Picasso, Soutine ou Matisse flirtent déjà avec la consécration. Emporté, inconstant, volage, arrogant et de mauvaise foi, Modigliani rebute la plupart de ceux qu'il rencontre, pour ne rien dire des excès de drogue et de boisson qui le rendent infréquentable. Pour la famille de Jeanne, ce personnage est décidément insaisissable : trop incompréhensible, trop incontrôlable, trop habité, trop italien, trop juif. Et même son mécène et marchand Zlobowski, pourtant éperdu d'admiration pour son talent, doit subir sans broncher les sarcasmes et les colères de ce possédé pour qui peindre est un combat.
1949. Depuis la mort d'Alfred Stieglitz trois ans auparavant, Georgia s'est réfugiée dans son Ghost Ranch au Nouveau Mexique, avec ses copines Maria Chabot, Anita Pollitzer et la secrétaire Doris Bry, pour faire l'inventaire du patrimoine de photos et de dessins de Stieglitz. À travers ce travail complexe, Georgia retrace son propre chemin, dans la vie et dans l'art : de l'école des arts (Chicago 1905) jusqu'à la consécration comme première artiste femme américaine (1943) et à sa carrière des dernières années.
Comprendre les mystères de l'art contemporain en BD à travers trois portraits représentatifs.
Statut des artistes, critères d'acceptabilité, rôle essentiel des intermédiaires et des institutions... Pour qu'il soit compris, l'art contemporain exige ces clés d'entrée. Véritable photographie sociologique du monde de l'art contemporain en ce début du XXIe siècle, cette bande dessinée s'est donné pour objectif de suivre les itinéraires de trois archétypes d'artistes afin de mieux nous faire comprendre le fonctionnement interne de l'art d'aujourd'hui.
Egon Schiele, 1890 - 1918. Vingt huit années d'existence seulement, et une si grande influence sur l'art du XXème siècle... C'est ce destin d'exception que retrace la première bande dessinée de Xavier Coste - lui-même n'a que 22 ans lorsqu'il réalise cet album:la trajectoire tumultueuse et fascinante d'un météore de la peinture, tout en contrastes, en fulgurances, en excès. L'ouvrage se concentre volontairement sur les dernières années de la vie du peintre autrichien. L'essor d'un talent, d'abord:son parrainage confraternel par Gustav Klimt, son appétit de conquête et de femmes, son goût de la provocation, ses premiers succès. Bientôt suivis par ses échecs:brièvement emprisonné pour pornographie, Schiele se range, s'embourgeoise... Le déclenchement de la Grande Guerre, puis la disparition de presque tous ses proches achèveront d'éteindre sa flamme, avant que la grippe espagnole ne l'emporte à son tour. Un portrait biographique séduisant et personnel - et l'évidence d'un talent graphique à suivre.
Charles Singullier est un employé ordinaire qui, pour une fois, se permet une petite originalité : il s'achète un chapeau melon au marché aux puces des Marolles à Bruxelles. Une fois le chapeau posé sur la tête, rien ne sera plus pareil pour Charles : il est victime d'hallucinations issues de l'oeuvre de Magritte. Et plus moyen d'enlever ce chapeau sauf s'il perce le mystère des tableaux de Magritte ! Une oeuvre qui s'interroge sur le sens des mots et des images et qui entraîne Charles dans un jeu de piste qui l'amènera à mieux comprendre Magritte, à le croiser, mais aussi à s'interroger sur lui-même, sur l'amour et sur la place de la fantaisie dans sa vie.
Le peintre aux doigts d'or.
Vienne, 1907. Gustav Klimt se rend dans la demeure des Bloch-Bauer. Ce couple de la haute-bourgeoisie viennoise et le peintre semblent partager une profonde amitié. Il faut dire que six ans plus tôt, alors que le scandale de son tableau La Médecine lui mettait à dos les trois-quarts des professeurs de l'université de Vienne, Adèle et Ferdinand Bloch-Bauer étaient parmi les seuls à reconnaître son génie. Visitant son atelier, partageant son quotidien, ils étaient peu à peu devenus amis. Aujourd'hui, Ferdinand lui demande l'honneur de réaliser un portrait de sa femme. Flatté et reconnaissant, Klimt promet de la recouvrir d'or... littéralement.
Jean-Luc Cornette et Marc-Renier nous plongent dans l'univers charnel et symboliste du maître de l'Art Nouveau viennois. Fantasmant par instants les songes hallucinés du peintre desquels il aurait puisé son inspiration, cet album nous offre un voyage aux sources de la beauté, entre rêve et réalité.
Par amour, le jeune peintre Chagall a décidé de construire un opéra dans son village. Tout le monde s'y met, les cosaques, Jésus, le violoniste et l'égorgeur... dans une folie exubérante.
Mais la violence antisémite balaye la farandole et le folklore. Le conte yiddish se termine ici :
"Ça serait indigne, quand on va dans cette époque, dans cette région, de s'en tenir au Violon sur le toit. C'est un récit sur les gens dont on ne veut plus, qui savent qu'ils vont disparaître et qui ne savent pas où se sauver." dit Joann Sfar.
Vous ne lirez pas ici la vraie vie de Chagall. C'est un fabuleux conte juif, dont le héros se nomme Marc Chagall. Il vit dans un shtetl de la Russie des Tsars, à l'aube du XXe siècle. Il est jeune et très amoureux. Mais il est peintre aussi, et le père de celle qu'il aime veut pour sa fille « un bon juif qui ait un bon métier ». Quitter son amour ou bien la peinture ? Même le Rabbi de Loubavitch ne sait pas. Alors, Chagall suit la vision étrange qu'il a eue dans un rêve : un palais magnifique dont il aurait peint le plafond. Construire un opéra dans son village et montrer au beau-père.
Incroyable mais vrai : un film ine´dit des Marx Brothers, e´crit par Salvador Dali´, prend forme en bande dessine´e !
Jimmy, un riche homme d'affaires, est fascine´ par la myste´rieuse Femme Surre´aliste. Avec l'aide chaotique des Marx Brothers, il cherche a` la rejoindre dans son monde fantastique.
Oubliez toute rationalite´ et laissez-vous transporter dans un univers burlesque et onirique pour vivre une histoire d'amour qui de´fie la logique et enchante le regard !
Dossier documentaire : la gene`se du projet de Salvador Dali´ et des Marx Brothers, des extraits du carnet de notes et de croquis du peintre, etc.
Je suis Tamara de Lempicka. Pas besoin de faire les présentations : tout le monde connaît mes tableaux. J'ai toujours été moderne et je ne suis jamais passée de mode. Je suis née à Varsovie. En 1898, selon certains de mes biographes. Mais avec les femmes comme moi, mieux vaut éviter les dates. Restons-en donc là.
Vanna Vinci : Artiste majeure de la BD italienne. Dargaud a publié en 2013 La Casatti, biographie d'une fantasque artiste italienne, et surtout la série Chats noirs, chiens blancs, sur l'itinéraire d'une jeune fille italienne dans le Paris des années 1960. Sur un registre comique, Marabout publie par ailleurs sa série La petite peste philosophe, sorte de Mafalda italienne de l'ère Internet.
Pourquoi l'art serait-il le propre de l'homme ? Et si les animaux devenaient des « Artistes » ? Une fois de plus, William Augel part d'un postulat simple pour orienter notre regard sur nos travers, ici ceux de la culture, dans le seul but de nous faire rire, tel ce petit singe qui non content de peindre sur les murs de son zoo se met à faire des suites narratives au grand désespoir de sa mère qui se désole « de la bédé maintenant de pire en pire... »