La renommée de Claude Monet et son rôle en tant que chef de file de l'impressionnisme sont aujourd'hui parfaitement établis, mais la personnalité de son frère Léon, chimiste en couleurs, industriel rouennais et collectionneur, reste encore à découvrir. En 1872, Claude Monet peint Impression, soleil levant, tandis que Léon fonde la Société industrielle de Rouen et décide d'apporter un soutien actif à son frère et à ses amis impressionnistes. Ce sont les prémices de la constitution d'une collection de peintures, de dessins et d'estampes japonaises, qui comptera les noms de Claude Monet, Camille Pissarro, Auguste Renoir, Alfred Sisley, Blanche Hoschédé-Monet, Berthe Morisot, parmi les plus illustres, et qui deviendra un des plus remarquables ensembles d'art moderne de la région rouennaise.
Le catalogue met en lumière d'une part la relation, très soudée, entre les deux frères Monet, de l'autre le rôle que Léon joua en tant que promoteur des peintres impressionnistes à l'aube de leur carrière. Il réunit une iconographie foisonnante et inédite, donnant à voir l'intégralité des oeuvres de la collection de Léon, y compris une large sélection de pages du premier cahier de dessins de Claude Monet. Il réunit aussi des photographies jusqu'ici conservées dans des albums de famille, à côté de documents d'archives rares et de nuancier de tissus colorés aux éclats synthétiques, témoignages de l'activité industrielle de Léon.
Reconnu pour son « intelligence vive et prompte » et son caractère « cordial et franc », Léon Monet retrouve ici, grâce aux recherches menées sous la direction de Géraldine Lefebvre, la place qui lui appartient dans l'histoire de l'impressionnisme.
Qui était Germaine Richier née dans un monde étranger à l'art, pour qui l'art est devenu le centre de son monde ? Qui était cette artiste inclassable qui a tracé sa route envers et contre tout ? Laurence Durieu, petite nièce de l'artiste nous propose une biographie inédite, accompagnée d'un choix de textes des auteurs de son époque, lesquels ont célébré cette herbe folle qui a poussé dans la grande tradition de la sculpture.
Il faut voir La Feuille, La Vierge folle, Le Grain ou La Forêt, quatre sculptures qui, de la terrasse du musée Picasso dominent la baie d'Antibes depuis 1963, pour comprendre que cette oeuvre nous parle de la nature et des hommes, et que de cette conjugaison naissent des êtres hybrides qui font de Richier l'une des plus grande sculpteure du XXe siècle.
Du plateau d'Albion à Certaldo, de Charleville à Paris, de Naples à Alger, de Nice à Soweto, du Chili à la Palestine... Ernest Pignon-Ernest change les rues du monde en oeuvres d'art éphémère. Certaines de ses images, notamment les fusillés de la Commune et son Rimbaud vagabond, reproduites à des centaines de milliers d'exemplaires, sont devenues de véritables icônes des temps modernes. Précurseur, dès 1966, de ce que l'on nomme désormais le «street art», ses interventions métamorphosent, perturbent, révèlent les lieux et les événements qu'il a précisément choisis. Inscrits de nuit dans des contextes pour lesquels ils ont été conçus, ses dessins s'apparentent à des fictions surgissant par effraction dans le champ du réel et qui en bouleversent autant l'appréhension que les perspectives et les habitudes. Car il s'agit d'actions qui excèdent la simple exposition en extérieur, qui entendent susciter ou ressusciter, à la manière d'un poète voire d'un anthropologue, tout un jeu de relations complexes, enfouies, oubliées, parfois censurées. «Je ne fais pas des oeuvres en situation, dit Ernest Pignon-Ernest, j'essaie de faire oeuvre des situations.» Cette monographie retrace ainsi l'ensemble d'un parcours d'exception, sensible, sensuel et alerté, avec une attention particulière portée aux réalisations les plus récentes. Elle témoigne d'une création qui exalte la mémoire, les mythes, les révoltes, les personnalités hors norme. Une création toujours en prise sur le qui-vive.
Quelle est la première photographie considérée comme étant une oeuvre d'art ?Comment le photo-journalisme est-il né ?Qu'est-ce que la photographie d'avant-garde ?En quoi la photographie a-t-elle influencé la mode au XXe siècle ?Trente historiens de l'art, critiques, experts et artistes ont participé à l'élaboration de cet ouvrage indispensable et complet - repères chronologiques, biographies d'artiste, détails, index - pour nous aider à mieux comprendre l'évolution de la photographie.- Tous les mouvements clés de l'histoire de la photographie- 150 chefs-d'oeuvre incontournables analysés- Plus de 1 200 oeuvres commentées.
D'abord peintre, Maillol se tourne vers la tapisserie et les arts décoratifs. Mal connue, cette première partie de sa carrière, au cours de laquelle il regarde Gauguin et Puvis de Chavannes et tisse des liens étroits avec les Nabis, montre un artiste désireux de retrouver les principes du décor mural.
Il découvre la sculpture vers 1895 seulement, d'abord sur bois et de petites dimensions : Octave Mirbeau et Ambroise Vollard entre autres en reconnaissent les qualités.
La Méditerranée réalisée pour le comte Kessler apparaît comme le manifeste du « retour à l'ordre », dont Maillol est un acteur majeur : proscrivant toute recherche d'expression, il instaure un nouveau classicisme et inscrit des corps féminins, à l'anatomie charpentée et sensuelle, dans des formes géométriques simples.
Maillol passe avec aisance de l'esquisse au monumental, dans des allers-retours continuels. L'imposant Monument à Cézanne invite à plonger dans son processus créateur, avant les grandes figures, aboutissement d'un parcours dans lequel la recherche d'une perfection formelle tient une place essentielle.
Le musée Soulages consacre son exposition d'été à Fernand Léger. Cette exposition rétrospective, témoigne de l'oeuvre du peintre et de cette modernité à laquelle il se réfère sans cesse. En explorant la pure frontalité et le contraste de formes chez Fernand Léger, cette présentation tracera un parcours à travers trois thèmes principaux : la ville moderne et le machinisme, thèmes chers à l'artiste et auxquels il consacre de grands tableaux dès les années 1920 ; le monde du travail et les loisirs. Selon Léger, l'artiste a un rôle à jouer dans la société : celui de concilier la modernité à l'esprit populaire. Avec des essais des commissaires de l'exposition, Benoît Decron, directeur du musée Soulages et Maurice Fréchuret, historien de l'art, de Julie Guttierez, conservatrice du musée national Fernand Léger, Ariane Coulondre, conservatrice du service des collections modernes du Musée national d'art moderne-Centre Pompidou et un essais à caractère biographique de Nelly Maillard, responsable des collections au musée national Fernand Léger.
Frida. L'artiste-peintre qu'on ne nomme que par son prénom est aussi chatoyante, dans ses robes traditionnelles colorées, que son langage est effronté. Mais elle est aussi sensible, abîmée et malade.Un accident de bus à 18 ans la plongea dans une souffrance physique constante. Depuis, Frida Kahlo ne cessa de vivre dans un «conflit entre une Frida morte et une Frida vivante», une dualité excessivement humaine que nous présente Hayden Herrera dans cette biographie intime et documentée.Jeune élève rebelle de l'École nationale préparatoire de Mexico, puis militante communiste, elle côtoya très tôt les muralistes et les artistes révolutionnaires. Elle créa un art singulier, comme un miroir de sa vie, qui suscita l'admiration de Pablo Picasso, Juan Miró ou encore Wassily Kandinsky.Nous découvrons aussi à travers de nombreuses lettres et extraits de son journal intime qu'elle fut l'amie de Nelson Rockefeller, de Tina Modotti ou encore d'André Breton et qu'elle vécut ses drames amoureux avec Trotski ou Nickolas Muray sous l'ombre maritale, irremplaçable et mythique de Diego Rivera.Près de soixante-dix ans après sa disparition, l'histoire de cette femme à l'humour et à l'imagination débordants reste aussi extraordinaire, aussi bouleversante que sa légende et que son univers pictural.
Publié pour la première fois en 1994 et régulièrement réédité et enrichi depuis, Des histoires vraies revient cette année pour la septième fois augmenté de six récits inédits. Sophie Calle continue à nous raconter ses histoires, dans un langage précis et sobre, avec le souci du motjuste. Tantôt légères et drôles, tantôt sérieuses, dramatiques ou cruelles, ces histoires vraies, toutes accompagnées d'une image, livrent dans un work in progress les fragments d'une vie.
Anna Klumpke (1846-1942) arrive dans la vie de Rosa Bonheur (1822-1899) en 1889. Elle sert alors d'interprète - Anna Klumpke est américaine - à un admirateur new-yorkais de passage en France. Rosa Bonheur est une peintre si connue aux États-Unis que son tableau Le Marché aux chevaux est accroché au Metropolitan Museum, et l'on offre aux enfants une poupée à son effigie.
Neuf ans après cette première rencontre, A. Klumpke est de retour au château de By, demeure de Rosa. Entre les deux femmes, une profonde affinité se fait jour. Venue pour quelques semaines, Anna finit par rester. Admirative, enthousiaste et attentive, Anna ne doute pas un instant que le monde puisse être fasciné par le témoignage de Rosa Bonheur. Elle en fera une oeuvre littéraire et historique. Tout au long de leurs entretiens, Rosa Bonheur évoque ses origines, sa formation tout autant que sa vie personnelle dont ses années communes avec Nathalie Micas. Il est ici question du féminisme, des droits des femmes, du statut des femmes peintres aussi bien en France qu'outre-Atlantique. Elle évoque la reconnaissance officielle - elle est la première artiste femme à être faite Chevalière de la Légion d'honneur -, le succès de ses toiles sur le marché de l'art lui offrant une indépendance financière.
Il est ici question des personnalités de l'époque qu'elle côtoie et apprécie comme Buffalo Bill, le duc d'Aumale, l'impératrice Eugénie et bien d'autres encore.
Ce livre brosse ainsi le tableau d'une artiste à redécouvrir et dont l'oeuvre s'étend quasiment sur tout le XIXe siècle. Natacha Henry assure l'édition révisée de ces entretiens.
Son unique obsession était la peinture : elle était son souffle, son sang.
Quand Nicolas de Staël (1914-1955) se donna la mort, à quarante et un ans, il laissait plus de mille tableaux, autant de dessins, et l'énigme d'une vie menée au galop. Insolent et généreux, Staël savait masquer sous le rire les failles d'une enfance brisée par la révolution russe de 1917 et les rigueurs d'un exil polonais.
La reconnaissance arriva des États-Unis, alors qu'il avait trente-neuf ans. Trop tôt ou trop tard : il s'était déjà réfugié en Provence, écrasé de gloire, fraternisant avec René Char, brûlant sa vie. Sa morale tenait en quelques mots : « Il faut travailler beaucoup, une tonne de passion et cent grammes de patience. » Voici la chevauchée de ce prince foudroyé.
Portraitiste malien du XXe siècle, Seydou Keïta est aujourd'hui considéré comme l'un des plus grands photographes contemporains.
En 1935, de retour d'un séjour au Sénégal, son oncle lui offre son premier appareil photo, un Kodak Brownie : Keïta, alors âgé de quatorze ans, commence à photographier ses proches avant d'acquérir un appareil à chambre 13 x 18. Il ouvre son studio en 1948 et se spécialise dans l'art du portrait en noire et blanc. Rapidement, sa maîtrise de la technique et son sens esthétique l'imposent comme portraitiste, et le Tout-Bamako se presse chez lui : on vient se faire photographier seul, en couple, en famille ou en groupe. Installant ses modèles devant des tissus à motifs, l'artiste travaille la mise en scène de ses prises de vue : ajustant les poses, prêtant pour l'occasion bijoux ou accessoires, il cherche à donner la plus belle image de ses clients.
Jusqu'à l'indépendance du Mali, en 1960, Seydou Keïta a réalisé plusieurs milliers de portraits de ses concitoyens : aussi ses photos constituent-elles en cela un témoignage unique sur la société malienne des années 1950.
Käthe Kollwitz a su développer une écriture et un style éminemment personnels. D'une modernité intemporelle et d'une portée universelle, son langage pénétrant nous bouleverse encore aujourd'hui.
Cette monographie présente un panorama de ses travaux, en lien avec des citations de son journal intime, des commentaires de ses contemhuporains et des hommages plus actuels.
Avec plus de 200 reproductions réparties en chapitres thématiques, et une introduction retraçant le parcours de l'artiste, le catalogue présenté propose les oeuvres les plus significatives de Käthe Kollwitz, ainsi qu'un choix de dessins et de rares épreuves d'état issus de la collection Kollwitz de Cologne, la plus importante au monde.
En s'attachant à la figure de Rembrandt, Van Dongen renoue avec sa jeunesse et la Hollande, où a germé sa vocation artistique. Dès les premières pages, sa manière de décrire ce pays, dans ses lignes et ses couleurs parfois tranchées, est celle d'un peintre, tandis que son approche du grand maître du Siècle d'Or n'obéit en rien à l'objectivité de l'historien. C'est ce qui en fait tout le sel. Ce livre au style enlevé d'un artiste sur un autre esquisse une sorte d'autoportrait en creux et hisse Rembrandt en martyr incompris, en artiste maudit. La malédiction de celui qui finit par réussir. Bohème vivant parmi « les haillonneux », coureur de jupons, Rembrandt, bientôt marié à Saskia et bourgeois, connaît une ascension fulgurante, relatée ici au pas de charge. C'est vif, brillant et exalté.
Manet ne cria pas, ne voulut pas s'enfler : il chercha dans un véritable marasme : rien ni personne ne pouvait l'aider. Dans cette recherche, seul un tourment impersonnel le guida. Ce tourment n'était pas celui du peintre isolément?: même les rieurs, sans le comprendre, attendaient ces figures qui les révulsaient mais qui plus tard empliraient ce vide qui s'ouvrait en eux. Manet, accoucheur «?impersonnel?» de l'art moderne?? Paru pour la première fois chez Skira en 1955, ce Manet-là - comme l'analyse utilement la préface de Françoise Cachin à la réédition de 1983 - est celui de Georges Bataille - et donc une oeuvre en prise directe sur les débats esthétiques de son temps, dont elle parle aussi le langage. C'est ce qui lui confère sa singularité impérissable, ainsi que sa portée historique. Le Manet de Bataille est presque un personnage. Personnage littéraire d'abord, ami des plus grands poètes et écrivains de son temps, Baudelaire, Zola, Mallarmé, qui tous lui ont écrit ou ont écrit sur lui. C'est à ces sources privilégiées que s'abreuve Bataille pour dépeindre un Manet déjà romanesque, quoique falot?: «?un homme du monde, à vrai dire en marge du monde, en un sens insignifiant?», «?au-dedans, rongé par une fièvre créatrice qui exigeait la poésie, au-dehors railleur et superficiel?», «?un homme entre autres en somme, mais charmant, vulgaire... à peine.?» Manet utilité, donc - mais en même temps nécessité de l'histoire de l'art, «?instrument de hasard d'une sorte de métamorphose?», homme par qui le scandale arrive bien malgré lui, initiateur innocent de la «?destruction du sujet?»?: «?c'est expressément à Manet que nous devons attribuer d'abord la naissance de cette peinture sans autre signification que l'art de peindre qu'est la «peinture moderne»... C'est de Manet que date le refus de «toute valeur étrangère à la peinture».?» C'est alors en continuateur des grandes exégèses de Valéry et surtout de Malraux que Bataille s'exprime. Là où il est tout entier lui-même, et inimitable, c'est dans les intuitions par lesquelles il traverse l'oeuvre du peintre comme la foudre, appuyant sa vision sur une sélection de tableaux qu'il légende avec brio. À supposer que ce Manet ne soit pas le vrai, il n'en possède pas moins sa valeur propre.
On connaît la série d'entretiens que Francis Bacon accorda à David Sylvester entre 1962 et 1986.
Après la mort de l'artiste en 1992, le critique, qui, de ses propres dires, n'avait jamais trouvé en près de cinquante ans la distance nécessaire pour consacrer à son ami une étude critique d'ampleur, sentit « s'ouvrir les vannes » : le résultat fut ce Francis Bacon à nouveau, paru en 2000, traduit en 2006 par Jean Frémon aux éditions André Dimanche, et dans lequel, en un long regard rétrospectif qui embrasse aussi des toiles crues détruites et redécouvertes de manière posthume, Sylvester éprouve et synthétise près de soixante ans d'observations.
De 1899 jusqu'à sa mort, Karl Kraus (1874-1936) fut le fondateur, et parfois l'unique rédacteur, de Die Fackel (Le flambeau), revue lue par les plus grands (Musil, Wittgenstein ou encore Adorno). Les milieux intellectuels et les journalistes redoutent cette plume acerbe, admirée par Thomas Bernhard et à laquelle Walter Benjamin rend hommage dans cet essai lumineux. Kraus fut un fin limier du langage et a su faire apparaître « le journalisme comme l'expression parfaite du changement de fonction du langage dans le capitalisme avancé ». Mais Benjamin ne fait pas que commenter des idées, il dresse le portrait sans concession d'un dramaturge qui fut aussi son propre personnage : « «Shakespeare a tout prévu» ; en effet ! Il a surtout prévu Kraus lui-même. »
vivre avec picasso est à ce jour le portrait de picasso le plus intime et le plus révélateur que l'on ait écrit.
pendant près de dix ans, françoise gilot a vécu auprès du grand peintre dont elle a eu deux enfants. son livre est la description de ces années à la
fois trépidantes, riches en surprises et pleines de tendresse. françoise gilot, peintre elle-même, rapporte avec minutie tous les aspects de la création artistique chez cet homme débordant d'idées, d'imagination
et d'élans contradictoires. mais c'est aussi picasso, l'homme, qui apparaît ici : le compagnon de tous les jours, l'être irascible, le partisan, le père rempli d'angoisse pour son fils, le créateur superstitieux...
autour de lui sont campés quelques-uns des grands hommes de son époque: matisse, gertrude stein, eluard, gide, cocteau, mirô, chaplin. on y voit picasso tenant tête et rusant aussi bien avec les marchands de tableaux qu'avec les nazis, qui interdisaient toute exposition de ses aeuvres pendant l'occupation... et ce n'est pas sans émotion qu'on y rencontre un braque qui, par contraste, est tout en subtilité.
"Ou nous ramènerons tous les arts à une attitude et à une nécessité centrales, trouvant une analogie entre un geste fait dans la peinture ou au théâtre, et un geste fait par la lave dans le désastre d'un volcan, ou nous devons cesser de peindre, de clabauder, d'écrire et de faire quoi que ce soit". Antonin Artaud
Andy Warhol (1928-1987) apparaît aujourd'hui comme le représentant le plus important du pop art. Observateur critique et créatif de la société américaine, il a exploré des thèmes clés comme le consumérisme, le matérialisme, les médias et la célébrité. Puisant dans la publicité de son temps, les comics, les produits de consommation courante et les visages les plus célèbres de Hollywood, Warhol a proposé une réévaluation radicale de ce qui constituait le sujet artistique. Une fois passées entre les mains de Warhol, une boîte de soupe en conserve et une bouteille de Coca sont devenues aussi signes du statut d'oeuvre que n'importe quelle nature morte traditionnelle. Dans le même temps, Warhol a redéfini le rôle de l'artiste. Célèbre pour avoir déclaré: «Je veux être une machine», il effaçait systématiquement sa propre présence en tant qu'auteur de l'oeuvre, notamment en recourant à des procédés de fabrication de masse et à la répétition des images, ainsi qu'à des cohortes d'assistants avec lesquels il travaillait dans un immense atelier baptisé Factory. Ce livre présente l'oeuvre aux multiples facettes du prolifique Warhol qui révolutionna les distinctions entre art «d'en haut» et «d'en bas» en explorant les notions de vie, de production et de consommation, qui demeurent centrales dans notre expérience de la modernité.
Georgia O'Keeffe est née le 15 novembre 1887 à Sun Prairie, dans le Wisconsin, et morte le 6 mars 1986 à Santa Fe, Nouveau-Mexique.
« Une fleur est relativement petite. Chacun associe une quantité de choses à une fleur - à l'idée de fleurs. Vous tendez la main pour toucher la fleur - vous vous penchez pour la sentir - peut-être vous l'effleurez des lèvres presque sans y penser - ou vous l'offrez à quelqu'un pour lui faire plaisir. Cependant - d'une certaine façon - personne ne voit une fleur - vraiment -tellement elle est petite - nous n'avons pas le temps - et voir prend du temps, comme d'avoir un ami prend du temps. Si je pouvais peindre la fleur exactement telle que je la vois, personne ne verrait ce que je vois parce que je la peindrai petite, aussi petite que la fleur est petite. »
Malgré les tribulations personnelles qui le maintiennent dans un mouvement constant, Ai Weiwei demeure un aimant culturel. Fondée sur ses positions politiques et son activité sur les réseaux sociaux comme sur ses interventions dans l'espace public, son approche contemporaine du «ready-made» et sa connaissance de l'artisanat traditionnel chinois, la renommé d'Ai dépasse largement le monde de l'art.Réalisée à partir de l'Édition collector limitée publiée par TASCHEN, cette monographie explore chaque étape de la carrière d'Ai, jusqu'à sa libération des geôles chinoises. Il comprend une large part de documents visuels qui retracent l'évolution du maître, depuis son premier séjour à New York jusqu'à ses dernières créations, et met l'accent sur certains moments déterminants : sa percée mondiale au début des années 2000, son oeuvre en porcelaine Sunflower Seeds pour le Turbine Hall de la Tate Modern, sa réaction après le tremblement de terre au Sichuan en 2008 et sa détention par la police en 2011. Grâce aux images des coulisses de son studio, aux photographies de production et aux nombreuses citations extraites d'interviews exclusives d'Ai, le livre offre un aperçu privilégié de sa méthode de travail, de ses influences et de son envergure.L'ouvrage comprend des textes d'Uli Sigg, ami de longue date d'Ai et ancien ambassadeur de la Suisse en Chine, et de Roger M. Buergel, commissaire de l'exposition Documenta de 2007 qui accueillit l'oeuvre Fairytale.À propos de la collectionTASCHEN fête ses 40 ans! Depuis ses débuts en 1980 comme dénicheur de trésors culturels, TASCHEN a toujours été synonyme d'éditeur accessible permettant aux dévoreurs de livres du monde entier d'imaginer leur propre bibliothèque dédiée à l'art, à l'anthropologie et à l'érotisme pour un prix imbattable. Nous fêtons aujourd'hui 40 ans de livres incroyables en restant fidèles au credo de la maison. La collection 40th Anniversary Edition présente de nouvelles éditions de quelques-unes des stars de notre catalogue: plus compacte, à petit prix, mais toujours réalisée avec la même garantie d'une qualité irréprochable.
Jeune paysan originaire d'Hazebrouck, Aimé Maeght a connu un destin fulgurant. Devenu l'ami de Bonnard, Matisse et Picasso, il s'est bâti un véritable empire artistique. Sa petite-fille part sur les traces de cet éblouissant grand-père dont l'héritage a été malmené par des conflits qui ravagent le clan familial. L'histoire de l'art moderne racontée par le prisme d'un de ses plus grands collectionneurs.