Qu'est-ce qu'une contre-culture a? l'heure de l'image sur Internet ? Depuis une génération, quantité de photographes prennent le contre-pied des standards technologiques. Ces alternatives sont si nombreuses et passionnantes que l'idée d'un livre pour les rassembler s'est imposée. Éthique et écologie irriguent une création photographique en complète réinvention et rematérialisation.
« Tout a débuté par un essai, consacré à quelques-uns des problèmes esthétiques et moraux que pose l'omniprésence des images photographiques : mais plus je réfléchissais à la nature des photographies, plus elles devenaient complexes et suggestives. Si bien qu'un essai en engendra un autre, qui à son tour (à mon grand étonnement) en engendra un troisième, et ainsi de suite, chacun ajoutant un maillon à une chaîne d'essais sur le sens et la vie des photographies, jusqu'à ce que je fusse allée assez loin pour que le développement esquissé dans le premier essai, étayé puis prolongé dans les suivants, pût être récapitulé et généralisé de façon plus théorique. Et trouver son terme. [...] Écrire sur la photographie, c'est écrire sur le monde. Et ces essais sont en fait une méditation prolongée sur la nature de notre modernité. » Susan Sontag Sur la photographie est une étude de la force des images photographiques qui s'insèrent continuellement entre l'expérience et la réalité. Sontag développe plus avant le concept de « transparence ». Lorsque tout peut être photographié et que la photographie a détruit les frontières et les définitions de l'art, un spectateur peut aborder une photographie librement, sans s'attendre à en découvrir le sens. Ce recueil de six essais lucides et revigorants constitue une exploration profonde de la manière dont l'image a bouleversé la société.
Paru pour la première fois en 1977, Sur la photographie est devenu un livre culte sur le sujet.
Dans cet essai rédigé un an après le 11 septembre, Susan Sontag dresse un bilan des emplois de la photographie devant les souffrances de la misère et de la guerre. On prête volontiers aux images le pouvoir d'inspirer la protestation, d'engendrer la violence ou de produire l'apathie : autant de thèses que Susan Sontag réévalue en retraçant la longue histoire de la représentation de la douleur des autres - depuis Désastres de la guerre de Goya jusqu'aux documents photographiques de la Guerre de Sécession, de la Première Guerre mondiale, du lynchage des noirs dans le sud des États-Unis, de la guerre civile espagnole, des camps de concentration nazis, aux images contemporaines venues de Bosnie, de Sierra Leone, du Rwanda ou d'Israël et de Palestine.
Comment la photographie a-t-elle modifié la perception des évènements dramatiques au fil de son histoire ? Peutelle provoquer le rejet total et sans concession de la guerre et de sa violence ? Ou du moins permettrait-elle de mieux comprendre les causes et les conséquences des crimes et conflits passés ? Un texte d'une grande actualité sur le pouvoir des images et l'expérience de la guerre.
Par une toute nouvelle approche, ce livre présente la photographie sous toutes ses principales formes d'expérience, pour dépeindre les caractéristiques uniques de ce médium accessible et universellement attrayant. Classées chronologiquement, les photographies légendaires sont présentées aux côtés des livres photo et d'expositions importantes qui ont marquées un changement de perspective, de valeurs et d'approche. Présentant des reproductions époustouflantes avec de courts essais et des références clés sur chaque oeuvre signés par David Bate, ce titre est en passe de devenir l'une des références définitives sur le sujet et plaira non seulement aux lecteurs à la recherche d'une introduction, mais aussi également à ceux qui sont plus familiers avec le médium.
Si l'essor de la photographie a eu lieu dans un contexte intellectuel et spirituel précis (la culture technoscientifique, le positivisme, l'industrialisation), il convient de s'interroger sur le contexte actuel d'apparition de la post-photographie (la mondialisation, la virtualité, l'hyper-modernité).
L'excès et l'accès caractérisent la matière visuelle de cette nouvelle ère et nous incitent à reformuler les lois qui régissent nos relations à l'image. La post-photographie devient ainsi un contexte de pensée visuelle qui entérine la dématérialisation de l'image et de son auteur, et dissout les notions d'originalité et de propriété, de vérité et de mémoire.
Recadrant notre vision de la mode, la légendaire photographe Annie Leibovitz partage ses images iconiques et indélébiles.
« En regardant mon travail, je vois que la mode a toujours été là », constate Annie Leibovitz dans la préface de cet ouvrage. « Mais pour moi, la photographie passe toujours avant. Et elle est si vaste qu'elle englobe le journalisme, le portrait, le reportage, les photos de famille, la mode...
Mon travail pour Vogue m'a orientée vers un type de photographie que je n'aurais peut-être pas exploré autrement. »
La légitimité culturelle et artistique de la photographie est récente. Longtemps tenue pour un simple outil dont on se sert, elle est désormais, dans les galeries et musées, contemplée pour elle-même.Apparue avec l'essor des métropoles et de l'économie monétaire, l'industrialisation et la démocratie, elle fut d'abord l'image de la société marchande, la mieux à même de la documenter et d'actualiser ses valeurs. Mais si elle convenait à la société industrielle moderne, elle répond aujourd'hui difficilement aux besoins d'une société informationnelle, fondée sur les réseaux numériques.La photographie est donc l'objet de ce livre : dans sa pluralité et ses devenirs, du document à l'art contemporain ; dans son historicité, depuis son apparition, au milieu du XIX? siècle, jusqu'à l'alliage présent «Art-photographie» qui conduit André Rouillé à distinguer «l'art des photographes» de «la photographie des artistes».
Avec Orientations photographiques, Arnaud Claass poursuit son exploration des images réelles et des images mentales. Son écriture mêle des observations tirées de la vie quotidienne et des considérations sur l'art de voir. Il envisage la diversité des pratiques du regard comme célébration des choses, comme journalisme ou engagement social, comme ambition muséale ou au contraire comme indifférence délibérée envers l'institution artistique. Abordant des travaux contemporains aussi bien que des oeuvres pionnières des modernités historiques, il questionne l'étrangeté inclassable de la photographie, sa capacité à dire l'énigme du monde, et paradoxalement à résister au déferlement des images. Il médite au passage sur des textes théoriques récents d'auteurs déjà en passe de devenir des classiques. En fin de volume, les Réflexions sur le cas Vivian Maier proposent une lecture attentive de l'oeuvre de la photographe, examinant ses aspects stylistiques aussi bien que les problèmes passionnants soulevés par sa révélation et sa diffusion.
Technique de reproduction née au XX e siècle, la photographie se démocratise dans le courant du siècle suivant. Instrument de travail exceptionnel, ce « troisième oeil » permet aux peintres d'explorer un nouveau champ des possibles, entraînant le renouvellement de leur approche artistique et picturale. Parfois confinées à la sphère de l'intime, conservées dans des archives ou des albums de famille, ces photographies témoignent d'une nouvelle forme d'exploration du réel et d'un regard neuf porté sur le monde. Outil de travail, oeuvre à part entière ou pratique vernaculaire, cet ouvrage retrace l'histoire de la photo- graphie à travers l'oeil visionnaire de ces artistes.
Parmi les artistes : Edgar Degas, Thomas Eakins, Paul Richer, George Hendrik Breitner, Charles-François Jeandel, Alphonse Mucha, François Rupert Carabin, Edvard Munch, Vassily Kandinsky, Pierre Bonnard, Jean Édouard Vuillard, Maurice Denis, José Maria Sert, Ernst Ludwig Kirchner, Charles Sheeler, Josef Albers, René Magritte, Hans Bellmer, Balthus, Wols, Bernard Dufour, Robert Rauschenberg, Andy Warhol, Cy Twombly, Sol LeWitt, Gerhard Richter, David Hockney, Edward Ruscha, Sigmar Polke...