Filtrer
Rayons
Support
Éditeurs
Prix
Norma
-
Le 35 S. L'Atelier de Le Corbusier : 1924-1965
Didier Teissonniere
- Norma
- 18 Octobre 2024
- 9782376660910
Le 18 septembre 1924, Le Corbusier s'installe au 35, rue de Sèvres, à Paris, au premier étage de l'aile désaffectée d'un couvent occupé par des Jésuites. Il y bénéficie de « la disposition de murs très importants pour l'étude des dessins », pour achever son pavillon de l'Esprit nouveau à l'Exposition internationale des arts décoratifs et industriels modernes de 1925. Le plus emblématique des architectes du xxe siècle y restera quarante ans, jusqu'à sa mort en 1965. Quarante années pendant lesquelles défileront dans ce couloir de 40 m de long, 3,50 m de large et 4 m de haut, plus de deux cents architectes venant d'une quarantaine de pays, au premier rang desquels Charlotte Perriand, Pierre Jeanneret, Iannis Xenakis, Josep Lluis Sert, André Wogenscky, Roger Aujame, José Oubrerie, Junzo Sakakura... S'appuyant sur une iconographie en partie inédite et des témoignages d'anciens collaborateurs, cet ouvrage retrace en détail la vie de ce lieu emblématique, de sa naissance à sa destruction. Il restitue, grâce à des photographies d'époque, les nombreux réaménagements de Le Corbusier, comme la création de son studiolo de 6 mètres carrés dans lequel il expérimenta les grands principes de son architecture. Il revient également sur l'incroyable aventure humaine du 35S et dresse le portrait d'un homme habité par son art - l'architecture, comme la peinture -, ses idées et ses projets.
-
Si l'on en croit Paul Lévi et Jean-Paul Poirot , la rue Lafayette, qui regroupait depuis le XIXe siècle la majorité des marchands de pierres précieuses parisiens, aurait concentré près de 300 négociants en perles fines dans l'entre-deux-guerres, entre ses numéros 1 et 100. Un tel chiffre frappe par son importance en comparaison de la situation actuelle du marché de la perle fine, au sein de la capitale comme au niveau mondial: tandis que les négociants et spécialistes parisiens se comptent aujourd'hui sur les doigts d'une main, la perle fine ne représente plus qu'un volume insignifiant d'un marché dominé par la perle de culture, qu'elle soit d'eau douce (95 %) ou d'eau de mer (5%).
Comment, il y a moins d'un siècle, autant de négociants ont pu vivre à Paris du commerce de cette matière? Quand et pourquoi la capitale française est-elle devenue le centre mondial de la perle? Comment les relations entre la France et le Golfe, son principal fournisseur, étaient-elles structurées? Pour quelles raisons ce commerce aussi florissant a-t-il complètement disparu? Mais surtout, comment se fait-il que la mémoire de cet âge d'or de la perle soit aujourd'hui perdue? C'est à ces questions, et bien d'autres encore, que cette exposition tâchera de répondre.
Mais au-delà de percer les derniers mystères liés à un biominéral dont on ne cesse de repousser l'ancienneté des relations avec les hommes, il s'agira avant tout de montrer dans quelle mesure la perle a su inspirer l'ensemble des joailliers parisiens mais également les artistes au sens large, petits et grands. Tous semblent en effet avoir été poussés par une même perlomanie et ce, quel que soit leur médium, de l'opéra au cinéma en passant par la peinture, la photographie, l'affiche ou les illustrés, au point de faire de la perle l'une des formes symboliques des années folles. -
Yves Saint Laurent est le deuxième livre de la collection Amigos Forever. Cette collection (dont le titre est un clin d'oeil à Picasso et Lump) propose un regard sur la vie et l'oeuvre de grands artistes et amoureux de l'art du XXe et du XXIe siècle sous l'angle de la relation aux « chiens de leur vie ». Des ouvrages érudits et légers, confiés aux meilleurs spécialistes, mêlant témoignages et récits, citations, photographies d'archive et reproductions d'oeuvres, qui invitent à une approche singulière, entre sensibilité et humour.
-
Agrémentée d'une nouvelle introduction, Charlotte Perriand et l'aventure des Arcs est une reprise des parties consacrées à la montagne et aux Arcs de l'oeuvre complète, volume 3 et 4. Dès 1934, Charlotte Perriand mène une réflexion architecturale sur les loisirs pour tous, mais c'est avec les Arcs, son grand oeuvre, qu'elle mène à terme sa réflexion sur l'art d'habiter la montagne.
Aux côtés du promoteur Roger Godino, Charlotte Perriand déploie toutes les facettes de son immense talent : design, urbanisme, mais aussi architecture bioclimatique, dont elle est pionnière en la matière. Elle compose avec les contraintes financières et temporelles pour penser en grande partie les Arc 1600 et 1800. Grâce à sa persévérance et son inventivité croissante, à son intégration de l'architecture dans les sites, à son approche innovante et humaine de la ciculation, de la vie qu'elle insuffle, notamment sur les toits, elle fait de cette station un endroit convivial, en accord avec l'environnement. Charlotte Perriand pense l'extérieur comme l'intérieur, jusque dans les moindres détails. Modernité et influences japonaises sont de mises. Ainsi, elle conçoit l'architecture intérieure de plus de 4 500 logements, 25 000 lits, pour un flux annuel de plus d'un million de personnes. Son souhait de conjuguer art de vivre en montagne et habitation pour le plus grand nombre, est largement réalisé. Consécration posthume pour l'artiste, les Arc 1600 et 1800 sont labélisés « Patrimoine architectural du xxe siècle » en 2003. -
Jean Luce et le renouveau de la table française (1910-1960)
Moon Cho Sung
- Norma
- 10 Mai 2024
- 9782376660903
En 1925, Jean Luce est, à 30 ans, le seul artiste spécialiste des arts de la table à posséder un espace personnel
à l'Exposition internationale des arts décoratifs et industriels modernes de Paris. Sa longue carrière, débutée en
1911 à l'exposition du musée Galliera, se poursuivra jusqu'à la fin des années 50. Elle lui permet de traverser de
nombreux mouvements du XXe
siècle dont l'Art nouveau, l'Art déco ou le modernisme. Tout d'abord admiré, dans
les années 20, pour la qualité et l'originalité de ses décors et ornements géométriques, il s'impose, à partir des
années 30, grâce à son travail de renouveau des formes. Des créateurs et décorateurs comme Pierre Chareau,
Charlotte Perriand, Rob Mallet-Stevens ou Djo Bourgeois n'hésitent pas à mettre en scène ses modèles sur leurs
stands ou dans leurs intérieurs. Personnalisant ses créations, il crée des services pour de prestigieux clients tels
le maharajah d'Indore ou Paul Cavrois. Ses créations s'adressent également à un public plus large, qu'il touche
aussi bien en France grâce à des points de vente comme Steph Simon ou Pilote, qu'aux Etats-Unis ou il s'impose
au début des années 50. Toujours à l'affut des innovations techniques et industrielles, il continuera de créer après
la Seconde Guerre mondiale, en collaborant notamment avec des entreprises comme Duralex qui lui permettront
de poursuivre sa réflexion sur le fonctionnalisme. -
Artiste pluridisciplinaire, Guy de Rougemont (1935-2021) s'est affirmé autant dans la peinture que dans la sculpture et les arts décoratifs, dans un jeu permanent autour de la couleur, des lignes et des formes. L'emballage monumental des colonnes au musée d'Art moderne en 1974, le dallage très remarqué du parvis du musée d'Orsay en 1986 ou encore celui du ministère des Finances en 1987, mais aussi l'aménagement sur trente kilomètres de l'autoroute A4 en 1977 marquent toujours les esprits, résultat de la volonté de l'artiste d'inscrire l'art dans la vie des passants. Guy de Rougemont se réinvente constamment, entre espace public et privé, urbain et domestique, entre pop art et minimalisme. Sa table nuage, ses totems colorés, ses lignes serpentines, ses tapisseries pour le Mobilier national, ses couverts et autres oeuvres plus confidentielles lui valent une grande rétrospective au musée des Arts décoratifs en 1990. Il est élu académicien dans la section peinture en 1997.
L'ouvrage écrit par Gay Gassmann comporte des contributions de Jacques Grange, Pierre Passebon, Diane de Polignac, Julio Le Parc, Adrien Goetz, Hervé Lemoine et Julie Goy, et nous emmène dans l'oeuvre de l'artiste, ouvrant les portes de son atelier parisien, mais aussi de celui de Marsillargues, en Camargue, ce havre de paix qui lui était si cher. -
Réédition largement augmentée de l'édition de 2003, cette monographie richement illustrée revient sur le parcours de Roger Capron (1922-2006), seul céramiste français de son époque qui ait à la fois accompli une importante oeuvre artistique et fondé une entreprise individuelle de premier plan. Après avoir suivi l'enseignement du décorateur René Gabriel, Capron crée en 1946 avec Robert Picault l'atelier de céramique Callis à Vallauris participant à la renaissance de la céramique, faisant du beau à la portée de tous. Apparaissent à cette époque les formes et représentations emblématiques de son travail : branchages, personnages stylisés, soleils et motifs géométriques. En 1952, il rachète une poterie désaffectée et commence son aventure industrielle en fabriquant carreaux émaillés, mobilier d'appoint et panneaux décoratifs. A la fin des années 50, la commande d'une fresque de 300 m2 pour la gare maritime de Cannes lui fait découvrir la céramique architecturale qu'il mettra en oeuvre dans d'autres productions telles que la piste de danse en grès de l'hôtel Byblos de Saint Tropez. Enfin dans les années 80, Capron aborde un travail nouveau avec des pièces uniques proches de la sculpture. Basée sur le texte original de Pierre Staudenmeyer, cette version est enrichie par des des focus thématiques et un entretien exclusif entre Jacotte Capron, veuve de l'artiste, et Flavien Gaillard, spécialiste des arts décoratifs du XXe siècle, ainsi que par un répertoire de formes enrichi vient compléter la monographie.
-
Charlotte Perriand, l'oeuvre complète Tome 1 ; 1903-1940
Jacques Barsac
- Norma
- 12 Mai 2015
- 9782915542608
Pendant sept décennies, Charlotte Perriand (1903-1999) a contribué à façonner le Inonde de ses inventions, laissant derrière elle un sillage d'images, d'objets, de lieux et d'édifices, autant de registres d'une oeuvre qui apparaît désormais dans toute son ampleur.
Ce premier volume de l'oeuvre complète offre une analyse détaillée de ses premières années de création, très fertiles, aussi bien dans le domaine du design que de l' architecture ou de la photographie. S'appuyant une grande partie sur les archives conservées par la famille de l'artiste dans son atelier parisien, il permet de faire la lumière sur ses sources, son environnement, ses années d'apprentissage à l' école de l'Union centrale des arts décoratifs, ainsi que sa rencontre et son association avec Pierre Jeanette et Le Corbusier, en 1928, qui va donner naissance à des meubles emblématiques tels que la Chaise longue basculante (1928), et à ses premiers aménagements (la villa Savoye, la villa Church, la villa MARTINEZ de Hoz).
Il nous fait également découvrir son engagement militant, qui l'amène à voyager à Moscou, puis à réfléchir à une architecture vernaculaire au service du peuple, qui aboutira notamment, dans les années 30, à la Maison au bord de Peau (1934), à un centre de vacances (1935), ou encore à ses premières architectures de montagne.
Les années 30 sont par ailleurs celles de la création de l' UAM, dont elle est l'un des membres fondateurs aux côtés de Robert Mallet-Stevens, mais aussi de sa rupture idéologique avec Le Corbusier, qui va l'amener, à l'orée de la Seconde Guerre mondiale, à faire cavalier seul.
-
Sculpteur prolifique, Raymond Delamarre (1890-1986) a exprimé, de la médaille au monumental, sa quête d'une statuaire épurée, aux formes élégantes à travers soixante années de création. Grand Prix de Rome en 1919, il est propulsé avec éclat dans l'entre-deux-guerres. L'Exposition internationale de 1925 est le premier pas d'une collaboration féconde avec Michel Roux-Spitz, qui les mènera à la réalisation du célèbre Monument à la défense du canal de Suez et au décor de la façade de la chapelle du CHU de Nantes. Lors de l'Exposition coloniale de 1931, il s'illustre en réalisant quatre Béatitudes et un Sacré-Coeur. Les allégories de cet artiste du sacré, comme du profane - Paris, Ville lumière pour l'Exposition universelle de Bruxelles, Arts et monuments régionaux pour le paquebot Normandie, Les Connaissances humaines pour le palais de Chaillot, surplombant aujourd'hui encore la place du Trocadéro -, exaltent le savoir scientifique et culturel français. Engagé dans la reconstruction d'après 1945, il pare de bas-reliefs l'hôtel de ville de Grand-Couronne, l'hôtel des Postes de Louviers ou encore le centre des chèques postaux de Dijon. Ses sculptures redonnent de l'élan aux lycées de Brest, Perpignan et Fort-de-France. Ardent créateur de la période Art déco, il répond à des commandes privées, dont Mowgli restera la plus marquante, tant par l'originalité que par la richesse de sa composition.
-
Charlotte Perriand, l'oeuvre complète Tome 3 ; 1956-1968
Jacques Barsac, Barry Bergdoll
- Norma
- 16 Mars 2017
- 9782376660019
Ce troisième volume de l'oeuvre complète (1956-1968) présente le travail de Charlotte Perriand au coeur des Trente Glorieuses, période pendant laquelle son statut de créatrice internationale va se confirmer.
Dès 1956, Charlotte Perriand développe une collaboration soutenue avec la galerie Steph Simon, éditeur notamment de ses bibliothèques Nuages. Elle renforce ses liens avec Air France, aménage des agences en Europe, au Japon et au Brésil et conçoit les premiers espaces de travail en open space.
À Genève, elle consacre plus de dix ans à la rénovation de l'immense palais des Nations, siège de l'ONU en Europe, pour en faire un outil moderne au service de milliers de diplomates et d'ONG.
L'ouvrage illustre également son « art d'habiter » à travers des réalisations comme la résidence de l'ambassadeur du Japon à Paris, la maison du Sahara, son chalet à Méribel, son appartement à Rio de Janeiro, ou encore l'équipement intérieur du pavillon du Brésil à la cité universitaire, à Paris, avec Le Corbusier.
Autre pays d'élection de Charlotte Perriand après le Japon, le Brésil, où elle se rend régulièrement de 1959 à 1970, occupe une place importante dans son univers. Elle y noue des liens d'amitié avec Lúcio Costa, Oscar Niemeyer et les grandes figures du milieu culturel progressiste. En 1963, elle commence une mission sur le développement de l'artisanat dans le Nordeste, interrompue par le coup d'État militaire.
Près de 800 documents, pour la plupart inédits, retracent une douzaine d'années de création dans les domaines du mobilier, de l'aménagement et de l'architecture de cette pionnière du design, et préfigurent son travail pour la station des Arcs en Savoie dans les années 70 et 80.
-
Charlotte Perriand, l'oeuvre complète Tome 2 ; 1940-1955
Jacques Barsac
- Norma
- 11 Juin 2015
- 9782915542714
Ce deuxième volume de l'oeuvre complète de Charlotte Perriand retrace des périodes particulièrement importantes de son oeuvre: ses deux séjours au Japon en 1940-1941 et 1953-1955, et ses réalisations pour la Reconstruction, marquées par sa collaboration avec les Ateliers Jean Prouvé et de grands architectes de l'époque : Le Corbusier, Pierre Jeanneret, Paul Nelson, Jean de Mally, Kenzo Tangé etc.
Bien au-delà de son rôle de conseiller pour le gouvernement japonais, Charlotte Perriand récolte en 1941 une riche documentation photographique sur tous les aspects du Japon traditionnel pour les publier dans des journaux après la guerre. On retrouve dans cet ouvrage plus d'une centaine de ces photographies sur l'histoire de l'art du Japon, publiées pour la première fois.
Autre étape capitale dans son oeuvre : la convention de collaboration que Charlotte Perriand signe avec les Ateliers Jean Prouvé en 1952. Cette collaboration (1952-1955), est marquée par un ensemble de réalisations emblématiques et de chefs-d'oeuvre du design, comme les bibliothèques Mexique et Tunisie créées par Charlotte Perriand.
L'ouvrage relate également ses réalisations en Indochine où elle tente d'orienter l'artisanat et la petite industrie en 1943-1944, et détaille la collaboration de Charlotte Perriand et de Pierre Jeanneret après la guerre, notamment avec l'éditeur américain Knoll, et tous les chantiers pour l'Afrique, les cités universitaires (Antony, Maisons du Mexique et de la Tunisie, Maison de l'étudiant en Médecine), l'unité d'habitation de Marseille de Le Corbusier, ainsi que l'aménagement de nombreux appartements. Le livre montre également la naissance du mouvement Formes Utiles en 1949, dont Charlotte Perriand est co-fondatrice, qui marque profondément l'histoire du design en France, placée sous le signe de la synthèse des arts : objets utiles, peinture, sculpture, architecture.
Sont reproduites in-extenso les 60 pages de son fameux article L'art d'habiter pour la revue Technique et Architecture en 1950, qui explicitent sa pensée et sa démarche d'architecte d'intérieur et de designer.
Les auteurs Jacques Barsac est réalisateur d'une quarantaine de documentaires sur l'art et sur l'histoire, dont Charlotte Perriand et Le Corbusier pour lequel il a reçu le trophée de la promotion de l'architecture du ministère de l'Équipement.
Depuis 2002, il consacre son activité autour de l'oeuvre de Charlotte Perriand. Auteur de quatre ouvrages de référence : Charlotte Perriand, un art d'habiter, Éditions Norma, 2005, Charlotte Perriand et le Japon, Éditions Norma, 2008, Charlotte Perriand et la photographie, Édition 5 Continents, 2011.
Conseiller scientifique des expositions Charlotte Perriand depuis 2005, il a assuré le commissariat des expositions : Charlotte Perriand et la photographie,Petit-Palais, Paris, 2011 et Charlotte Perriand et le Japon , Musée d'Art moderne, Saint-Étienne, 2013.
Paul Thomson est le recteur du Royal College of Art, Londres. Il a été directeur, de 2001 à 2009, du Smithsonian's CooperHewitt, National Design Museum à New York. Il a également été le commissaire de l'exposition Charlotte Perriand: Modernist Pioneer and Modern Britain 1929-1939 au Design Museum de Londres.
-
Tandis que l'Art déco, admiré de tous à l'Exposition internationale des arts décoratifs de 1925, continue à se diffuser, jusqu'à la fin des années 30, conjointement aux mouvements modernistes et cubistes dans les arts décoratifs, les Beaux-Arts et l'architecture, de nombreux peintres de l'entre-deux guerres tels que Boutet de Montvel, Courmès, La Patelière, Souverbie ou Despiau s'attachent à redonner au réalisme un nouveau visage, en phase avec son temps. La ville de Boulogne-Billancourt est au coeur de cette créativité bouillonnante. Attirés par des terrains aux prix abordables, de grands industriels comme Renault et Dassault, les Studios de Boulogne pour le cinéma et des artistes tels que Paul Landowski, Marc Chagall ou Juan Gris s'installent dans cette ville naissante. Les « Dimanches de Boulogne » de Daniel-Henry Kahnweiler, en réunissant de nombreux artistes cubistes, participe à faire de la ville un centre culturel de premier plan. Témoin privilégié de cette époque foisonnante, le musée des années 30 conserve dans ses collections plusieurs centaines de chefs-d'oeuvre, dans des domaines aussi variés que la peinture, la sculpture, avec les frères Martel, Jouve, Janniot ou Bernard, les arts décoratifs, avec des ensembles exceptionnels de Ruhlmann, Leleu, Follot, Sue et Mare, Printz, Herbst, Sognot, Mallet-Stevens, les arts graphiques ou l'architecture. À rebours d'une modernité trop longtemps cantonnée au cubisme, à l'abstraction et à l'art conceptuel, il offre un regard singulier sur cette période encore méconnue.
-
Publié à l'occasion des 100 ans de la découverte de la tombe de Toutankhamon et des 200 ans du déchiffrage de la pierre de Rosette, ce livre répond à un engouement et une curiosité toujours considérables pour l'Égyptomanie. Ce concept renvoie à un imaginaire collectif suscité par le songe, qui a été nourri tout au long des XIXe et XXe siècles par les fouilles archéologiques et les grands voyages. Ces découvertes majeures ont été un terreau fertile pour la création et particulièrement pour les artistes Art déco qui trouvèrent dans ses lignes et ses motifs, l'inspiration. Égyptomanie Art déco explore les origines et le fonctionnement de ce processus culturel et artistique, façonné par une multitude de champs. Publique, funéraire ou même ésotérique, l'architecture en est un témoin majeur. Le cinéma parisien le Louxor, du nom de la ville éponyme arbore dès 1921, des formes et des décors empruntés au monde des pharaons. Figures monumentales protégeant le canal de Suez ou bestiaire d'inspiration égyptienne, les sculpteurs prennent part au jeu. L'art populaire qui s'immisce dans la maison en est également imprégné : bougeoirs et pendulettes sont décorés d'oeil d'Horus et de fleurs de lotus. Affiches, décors et costumes pour les arts de la scène se mettent au goût du jour, quant au même moment, Claudette Colbert incarne Cléopâtre. Enfin, les créations des grandes maisons telles que Lanvin ou Cartier associent dans leurs modèles, l'antique et l'esprit des années 20. Égyptomanie Art déco est agrémenté d'une iconographie explicite et inédite et s'inscrit dans la collection Art déco, déjà composé de deux livres : 1925, quand l'Art déco séduit le monde et Art déco France-Amérique du Nord.
-
Fautrier, catalogue raisonné de l'oeuvre peint
Marie-José Lefort
- Norma
- 8 Septembre 2023
- 9782376660729
Jean Fautrier (1898-1964) est un artiste majeur du XXe siècle. Formé à la Royal Academy, de Londres, influencé par J. M. W. Turner, rapidement remarqué, en 1923, par la collectionneuse Jeanne Castel, son style est d'abord figuratif et joue sur les contrastes de lumière. Il puise dans le réel pour mieux le transfigurer, il renouvelle les genres du paysage, de la nature morte et du nu (notamment avec sa série des oeuvres noires) au cours de l'entre-deux-guerres. Quelques années plus tard, son approche change radicalement et devient beaucoup plus abstraite. Il inaugure le mouvement de l'art dit informel, par lequel il joue avec la matière picturale, combine différents matériaux, créant des visions d'une extraordinaire matérialité. Proche des plus grandes figures intellectuelles de son époque, telles que Jean Paulhan, Paul Éluard, Francis Ponge, René Char ou encore André Malraux, Fautrier n'aura de cesse de produire des oeuvres engagées et d'une remarquable force, comme en témoignent ses séries notables Otages (1943-1945), Objets (1947-1948), Partisans (1956). En 1960, il reçoit le prix de peinture de la Biennale de Venise. Riche d'une iconographie extraordinairement complète, ce premier catalogue raisonné des peintures de Fautrier recense la technique, la provenance, les expositions et la bibliographie de chacune des oeuvres. Il est enrichi par ailleurs d'une biographie détaillée, d'analyses techniques, de textes scientifiques de référence, mais aussi de transcriptions d'interviews et d'émissions d'époque.
-
Première étude consacrée à Germaine Richier (1902-1959), dont la carrière aura duré à peine plus de vingt-cinq ans, de 1934 à 1959, cet ouvrage vient combler une lacune dans le champ de l'histoire de l'art et surtout dans celui de l'histoire de la sculpture du XXe siècle. Plus un essai qu'une monographie traditionnelle, il privilégie l'étude de certaines oeuvres, adoptant le parti de montrer l'originalité de sa démarche artistique, la singularité d'un langage plastique qui a mis en place des repères tant thématiques que formels.
-
Crafts ; anthologie contemporaine pour un artisanat de demain
Chloé Braunstein-Kriegel, Fabien Petiot, Matthieu Flory, Alberto Cavalli
- Norma
- 12 Avril 2019
- 9782376660064
Source de fantasmes et d'espoirs comme de malentendus, le craft est depuis longtemps l'objet de débats qui nécessitent aujourd'hui un éclairage critique et théorique renouvelé que le seul mot « artisanat » restreint parfois. Politiques, écologiques, entrepreneuriales, humanitaires, patrimoniales, technologiques, éducatives, etc., les formes du craft se sont étendues, réinventées et complexi&ées. Chacun, des craftivists aux makers, du folk craft au craft art, d'une nouvelle génération de créateurs aux maisons de luxe, s'empare de ce domaine, bouleversant la tradition et ses codes souvent hérités du passé. Aux États-Unis, en Chine, en France, comme en Italie ou dans de nombreux autres pays comme le Brésil, l'Afrique du Sud, la Thaïlande, ces différentes approches nous obligent à prendre en compte de plus vastes questions articulées autour de quatre thématiques : AFFINITÉS aborde l'esprit collaboratif et la porosité entre les différents domaines de la création et le craft ; CULTURES, les valeurs portées par les artisans au-delà de leurs savoir-faire ; ÉDUCATIONS, les expériences pédagogiques innovantes qui renouvellent la transmission des savoirs ; ÉCONOMIES traite de la grande variété des modèles économiques dans ce secteur aujourd'hui.
Cette anthologie rassemble 65 textes des années 1970 à nos jours traitant de la question du craft, accompagnés d'essais, de textes explicatifs et de bibliographies. Leurs auteurs, venus du monde entier, professionnels ou observateurs éclairés, témoignent de la richesse de leur expérience et de leurs ré;exions à visée prospective.
Textes de Fabien Petiot, Chloé Braunstein-Kriegel, Andrea Branzi, Grace Lees-Maffei, Linda Sandino, Gloria Hickey, Jacques Anquetil, Nina Strizler-Levine, Garth Clark, Maria Elena Buszek, Stéphane Sauzedde, Annick Colonna-Césari, Emmanuel Barrois et Frédérique Le Graverend, Dana Buntrock, Laura M. Richard, Wang Shu, Charlotte Benton, Teleri Lloyd-Jones, Mònica Gaspar, Marcus Fairs, Alice Rawsthorn, Peter Siegenthaler, Anne Jourdain, Paul Greenhalgh, Anthea Black et Nicole Burisch, Clara Mantica, Unfold, Toby Glanville, David Caméo, Eriko Horiki et Blaine Brownell, Enzo Mari et Elvio Facchinelli, Stefano Micelli, Bruce Altschuler, Chunmei Li, Anneke Bokern, Hervé Barbaret, Kajsa Borg, Glenn Adamson, Bruce Metcalf, Caroline Maniaque, Grégoire Talon, Gerard C.J. Lynch, Patricia Woods, Teleri Lloyd-Jones, Namita Gupta Wiggers, Mary Douglas, Nicole Van Dijk, Patrick Bouchain, Penny Sparke, Serge Le Roux, Hugues Jacquet, Robin Mellery-Pratt, Guy Salter, Yuri Na et Michel Lamblin, Ruth Brewerton, Miguel Angel Gardetti et Subramanian Senthilkannan Muthu, Alberto Cavalli, Caroline Roux, Justin McGuirk, Jennifer Beamer, Anitra Nettleton, Eleanore Herring, Darrin Alfred, Daniel Nicolas, Jean-Marc Huygen, Sumanatsya Voharn...