Véritable célébration de l'automne, ce coffret, accompagné d'un livret explicatif, déploie dans un format accordéon plus d'une soixantaine d'oeuvres des plus grands maîtres de l'estampe.
Si les Japonais entretiennent une relation intense avec la nature et les saisons, l'automne est une des plus spectaculaires et des plus importantes, tant par sa symbolique que par sa force spirituelle.
De Hokusai à Hiroshige en passant par Harunobu ou Hasui, chacune de ces estampes révèle la virtuosité des artistes à transcrire le jeu infini des camaïeux, mais aussi l'expression sensible d'une poésie de l'éphémère. Forêts rougeoyantes, lacs bordés d'érables flamboyants, parcs illuminés de ginkgos, jardins zen fleuris de chrysanthèmes luxuriants: chaque estampe devient une source de contemplation et un hommage à la beauté de la nature.
« Une de mes plus tenaces ambitions d'éditeur avait été de publier les Fables de La Fontaine dignement illustrées. C'est au peintre russe Marc Chagall que je demandai l'illustration du livre. On ne comprit pas ce choix d'un peintre russe pour interpréter le plus français de nos poètes. Or c'est précisément en raison des sources orientales du fabuliste, que j'avais songé à un artiste à qui ses origines et sa culture rendaient familier ce prestigieux Orient. Mes espérances ne furent pas déçues : Chagall fit une centaine de gouaches éblouissantes ».
Ambroise Vollard, Souvenirs d'un marchand de tableaux, Paris, 1937 Ainsi se souvient Ambroise Vollard, le célèbre marchand d'art qui, en 1926, confie à Marc Chagall ce projet.
L'artiste réalise une centaine de gouaches en couleurs pour préparer le travail de gravure en noir et blanc, s'inspirant de sa culture russe et de la richesse des paysages français. Bien plus qu'un projet éditorial, cette commande est pour Marc Chagall un passeport vers la France, qui l'inscrit dans les pas des artistes et des écrivains français.
Cet ouvrage célèbre ce dialogue entre deux artistes exceptionnels, La Fontaine, styliste éblouissant et moraliste de la nature humaine, et Marc Chagall, qui livre sa vision onirique et personnelle des Fables, nourrie par les paysages enneigés de Vitebsk et par un animisme hérité des traditions hassidiques d'Europe de l'Est, ponctuée des couleurs et des atmosphères de la Bretagne, de l'Auvergne et du Midi de la France.
À travers une soixantaine de gouaches, accompagnées pour la première fois de leurs gravures, cet ouvrage grand format doté d'un jaspage rend hommage à cette rencontre originale. Il est complété d'une introduction qui relate la genèse et le sens de ce dialogue artistique.
Ouvrage réalisé avec l'aimable collaboration de l'association des amis de Marc Chagall : marcchagall.com
Dans ce livre, Anne de Staël, fille aînée du peintre, rassemble ses souvenirs d'enfant augmentés d'une réflexion originale sur le rapport du dessin au tableau.
Les moments de vie évoqués étaient toujours mêlés à l'urgence et à l'intensité de l'expression picturale. Il ne s'agit donc pas ici d'une analyse d'historienne de l'art, mais du regard d'une enfant qui a grandi auprès de cette peinture et qui, devenue adulte, a cherché à dénouer le mystère de la création dont elle a été en partie témoin.
Jusqu'ici, le lien entre le trait du dessin - encre de Chine, fusain, mine de plomb - et la densité de la couleur n'avait jamais été aussi clairement établi.
Dans une langue toujours poétique, l'auteur a voulu montrer comment le travail du dessin dans l'oeuvre de Nicolas de Staël sous-tend la couleur. Le peintre est en effet l'un des plus grands coloristes de la peinture du XXe siècle, et nous découvrons ici l'importance de son travail de dessinateur. L'entrelacement des noirs et des blancs a aussi permis d'exalter la lumière au coeur du pigment. Devant un tableau, Anne de Staël fait surgir ses souvenirs, conséquence de l'émotion esthétique reçue. L'ouvrage est richement illustré, et la fille de l'artiste nous livre un texte à la fois poétique et personnel enrichi de lettres et d'écrits du peintre, nous permettant de redécouvrir l'ensemble de l'oeuvre de Nicolas de Staël.
Véritable célébration des jardins, ce coffret, accompagné d'un livret explicatif, déploie en format accordéon plus d'une soixantaine d'oeuvres des plus grands maîtres de l'estampe japonaise.
Plus qu'un simple lieu de plaisir, le jardin s'apparente à un espace spirituel où chaque élément, pierre, eau, végétal, participe d'une symbolique sacrée.
Jardins d'eau parsemés d'iris ou de lotus, la fleur sacrée entre toutes, jardins zen conçus comme de véritables paysages en miniature, « jardins de thé» ornés de lanternes de pierre, jardins de promenade plantés de cerisiers en fleur ou d'érables rougeoyant, jardins aux floraisons luxuriantes de pivoines ou de glycines: de Hokusai à Hiroshige en passant par Utamaro ou Harunobu, tous ces lieux de méditation et de contemplation témoignent du lien profond que les Japonais entretiennent avec la nature.
Du moyen âge à nos jours, les fleurs ont été une source inégalée d'inspiration pour les peintres, un sujet récurrent dans l'histoire de l'art.
Éblouissantes natures mortes florales des peintres hollandais, pivoines épanouies de Renoir, tournesols éclatants de Van Gogh, nymphéas aux variations infinies de Monet : chacune de ces fleurs offre aux peintres un motif idéal pour s'exercer à la couleur, capter la lumière et retranscrire la matière. Et avec Klimt ou Georgia O'Keeffe, les fleurs envahissent la surface de la toile de leurs couleurs ardentes, elles sont le sujet par excellence d'une peinture qui laisse s'exprimer les émotions, la modernité du regard.
La forme originale de ce coffret permet de s'approcher au plus près des fleurs et d'en percevoir toute la grâce, la richesse des couleurs et des formes : accompagné d'un livret explicatif comprenant une introduction générale et des commentaires détaillés, il contient un livre « en accordéon » tout en images, qui déploie près d'une cinquantaine d'oeuvres dont les gros plans magnifient la puissance picturale des fleurs.
Écarlate ou carmin, pourpre ou vermillon... Doté de nuances infinies et issu de pigments tout d'abord minéraux, végétaux et animaux, le rouge trouve d'emblée chez les peintres matière à se déployer: s'il est la couleur du pouvoir et de la richesse, il est aussi celle de la sensualité et de la fête ; et s'il reste indissociable de la vie et du sang, il l'est aussi du feu et de l'enfer.
De Van Eyck à Nicolas de Staël, de Bruegel à Kandinsky et de Caravage à Monet, voilà une histoire de la peinture occidentale revisitée... en rouge !
La forme originale de ce coffret permet de plonger au coeur de la peinture pour y découvrir le rôle de la couleur rouge dans la création des artistes. Accompagné d'un livret explicatif comprenant une introduction et des commentaires d'oeuvres, ce livre « en accordéon », tout en images, déploie plus de cinquante oeuvres, en ensembles, en détails, en gros plans.
Des peintures d'histoire de Benjamin West aux installations de Kara Walker, en passant par les oeuvres de Mary Cassatt, de Georgia O'Keeffe ou encore de Jean-Michel Basquiat, cet ouvrage est une invitation à parcourir deux cent cinquante ans d'art des États-Unis. Il donne à entendre la multiplicité des voix qui se sont exprimées sur ces arts visuels, grâce à une vaste sélection de textes historiques - écrits d'artistes, de critiques, de mécènes, de figures littéraires et autres commentateurs et commentatrices. Contextualisés par des essais introductifs et des notes explicatives, ces textes, réunis en chapitres chronologiques, sont accompagnés de reproductions d'oeuvres phares, d'une chronologie des événements historiques ainsi que de cartes. Ces ressources contribuent à offrir un panorama d'une ampleur inédite sur les questions esthétiques mais aussi sociales et politiques liées aux arts visuels des États-Unis. Outil unique pour la compréhension de l'art américain, ce livre s'adresse aussi bien à un lectorat universitaire, auquel il offre un cadre d'étude et de pensée critique, qu'à un public amateur d'art souhaitant découvrir l'évolution des points de vue et des discours au fil des siècles.
Le catalogue de l'exposition « Monet Mitchell », organisée à la Fondation Louis Vuitton en partenariat avec le musée Marmottan Monet, explore les correspondances entre les oeuvres tardives de Claude Monet (1914-1926), qui anticipent les débuts de l'abstraction, et les peintures de Joan Mitchell (1925-1992).
Peintre américaine issue de l'expressionnisme abstrait, Joan Mitchell voyage en France dès 1948 et s'installe en 1968 à Vétheuil, lieu d'inspiration où vécut aussi Monet de 1878 à 1881.
Les chefs-d'oeuvre et les essais ici réunis soulignent les points de convergence liés à la couleur, à la lumière, à la gestualité, à la nature et aux paysages de Giverny et Vétheuil, qui ont profondément inspiré les deux artistes.
Véritable célébration des chats, ce coffret, accompagné d'un livret explicatif, déploie en format accordéeon plus d'une soixantaine d'oeuvres des plus grands maîtres de l'estampe japonaise. Au Japon, le chat, présent dans le folklore, dans la poésie et les pièces de théâtre kabuki, est une figure emblématique. Tantôt adoré pour sa douceur, sa beauté et son rôle de porte-bonheur (le Maneki-neko), tantôt craint pour sa cruauté et ses pouvoirs surnaturels, devenant alors le Bakeneko, un chat monstrueux, vampire ou sorcier, il fascine depuis toujours. De Hokusai à Hiroshige en passant par Yoshitoshi et Kuniyoshi, ces estampes mettent en valeur ce félin mystérieux et fascinant, d'une beauté envoûtante.
Véritable célébration de la neige, ce coffret, accompagné d'un livret explicatif, déploie dans un format accordéon plus d'une soixantaine d'oeuvres des plus grands maîtres de l'estampe japonaise. Empreintes de poésie et de raffinement, ces images témoignent de l'étonnante virtuosité picturale d'artistes tels que Hokusai, Hiroshige, Harunobu ou Hasui, qui ont su transcrire la blancheur immaculée de la neige dans ses nuances les plus subtiles, mais aussi relever ce défi : peindre l'absence de couleur. Villages de montagne ensevelis sous la neige, temples et pagodes dans la solitude ouatée de l'hiver, neiges éternelles sur la cime du Fuji... autant de vues qui nous invitent, en accord avec la conception même de l'ukiyo-e, à vivre uniquement le moment présent, à nous livrer tout entiers à la contemplation de la nature.
Véritable célébration des oiseaux, ce coffret, accompagné d'un livret explicatif, déploie en format accordéon plus d'une soixantaine d'oeuvres des plus grands maîtres de l'estampe japonaise. Délicates mésanges sur des cerisiers en fleur, paons majestueux faisant la roue, hirondelles gracieuses en plein vol, chouettes endormies sur fond de ciel de pleine lune ou cacatoès aux ramages chatoyants, tous ces oiseaux révèlent la virtuosité, le raffinement et le don de l'observation de ces artistes intemporels. De Keisai, Keibun et Hokusai à Hiroshige et Koson, ces estampes subliment la beauté de la nature.
Catalogue officiel de l'exposition Max Ernst à l'Hôtel de Caumont du 4 mai au 8 octobre 2023.
Artiste érudit et prodigieux expérimentateur, Max Ernst traverse le siècle des avant-gardes avec une insatiable soif de création et laisse derrière lui une oeuvre complexe et très personnelle. Artiste associé au groupe dada et au surréalisme, il suit un itinéraire personnel en se détachant des modalités du groupe et réalise des oeuvres visionnaires et pleines de lucidité. À travers près de 120 oeuvres, ce catalogue revient sur les traces de ce génie créateur en tant que personnalité libre et singulière, et met notamment à l'honneur le lien étroit qu'il entretient avec la nature, le jeu, la magie et la liberté.
Si la portée de son oeuvre reste encore méconnue du grand public, l'extravagance et la polysémie de la production de Max Ernst sont impressionnantes. Né en Allemagne, il crée en 1919 une communauté dada à Cologne avant de rejoindre Paris où il participe dès le départ au développement du surréalisme d'André Breton. Il crée de nombreux collages et invente de nouvelles techniques, comme le frottage. Après avoir été interné au début de la seconde guerre mondiale non loin de l'Hôtel de Caumont (au Camp des Milles d'Aix- en-Provence), Max Ernst fuit la France et se réfugie aux Etats-Unis. Il rentrera en France en 1953 et continuera de travailler intensément la peinture, le dessin, la sculpture et l'orfèvrerie.
Max Ernst n'aura eu de cesse de se réinventer tout au long de sa carrière. Son oeuvre est nourrie de philosophie, de psychanalyse, de science, d'alchimie, de l'histoire de l'art, de littérature et de poésie. Ce catalogue se concentre sur les grands thèmes des mondes créés par Max Ernst en illustrant la récurrence des thématiques qui traversent son oeuvre, notamment celle liée aux quatre éléments - l'eau, l'air, la terre et le feu - qui, selon la tradition philosophique ancienne et l'alchimie, composent l'ensemble de la matière du monde naturel.
L'univers de l'artiste déconcerte et étonne. Grand intellectuel et artiste humaniste - au sens néo-Renaissance du terme -, il défie continuellement la perception en combinant la logique et l'harmonie formelle avec des énigmes insondables, tandis que l'onirisme et le fantastique coexistent pour créer des paysages aux mystères impénétrables. Forêts de pierres, animaux chimères, masques incarnés ou oiseaux anthropomorphes, la beauté énigmatique et parfois même ironique des oeuvres de Max Ernst nous plongera dans l'extravagance de ses mondes, magiques et libérés.
Cette exposition bénéficiera notamment de prêts exceptionnels du Centre Pompidou, de la Tate, du Guggenheim Venise, du Musée Cantini, du Max Ernst Museum de Brühl et de nombreux collectionneurs privés souhaitant garder leur anonymat.
Bleu outremer ou bleu azur, bleu de cobalt ou bleu de Prusse... Maniant toutes les nuances offertes par les pigments naturels ou synthétiques, d'origine végétale ou minérale, les artistes ont peu à peu fait du bleu l'un de leurs meilleurs alliés pour peindre les lointains et le ciel, l'air et le froid, le silence et la mélancolie, le divin et les rois...
De Giotto à Yves Klein, de Bosch à Vermeer et de Léonard de Vinci à Van Gogh, voilà une histoire de la peinture occidentale revisitée... en bleu !
La forme originale de ce coffret permet de plonger au coeur de la peinture pour y découvrir le rôle de la couleur bleue dans la création des artistes. Accompagné d'un livret explicatif comprenant une introduction et des commentaires d'oeuvres, ce livre «en accordéon», tout en images, déploie une cinquantaine d'oeuvres, en ensembles, en détails, en gros plans.
Ce coffret met à l'honneur le thème des fleurs, et plus généralement de la nature, si importants dans l'art japonais, à travers une sélection des plus célèbres estampes du genre ancestral du kachô-ga, ces « images de fleurs et d'animaux », de l'époque d'Hokusai au début du xxe siècle.
Dès le début du xixe siècle, face à la politique d'isolationnisme du pays, les Japonais aspirent à plus de liberté, et trouvent dans la nature une échappatoire à la claustration ambiante et à l'asphyxie qui les menace à terme.
Renouer avec la nature, écouter le rythme des saisons, admirer les fleurs de pruniers ou de cerisiers, goûter la fraîcheur du soir, contempler les premières neiges, ou surprendre l'envol des grues ou des oies sauvages sont autant d'occasions de longs voyages ou de simples promenades.
Hokusai et Hiroshige saisissent cette évolution de la société japonaise, qu'ils transcendent dans leurs magnifiques estampes de fleurs.
Conjuguant réalisme et spiritualité, observation directe et interprétation tout empreinte de shintoïsme et de bouddhisme, Hokusai (1760-1849), et Hiroshige (1797-1858) portent à sa perfection la représentation d'une nature magnifiée. Partant tous deux de l'observation de la faune et de la flore, ils en expriment, par des styles différents, la permanence et l'état d'éternel recommencement, en même temps que le caractère fragile et éphémère.
Aucun grand maître de l'estampe n'a capturé aussi bien l'âme de la nature japonaise qu'Hokusai. Pour Edmond de Goncourt, c'est « le peintre universel qui, avec le dessin le plus vivant, a reproduit l'homme, la femme, l'oiseau, le poisson, l'arbre, la fleur, le brin d'herbe [...] qui a fait entrer, en son oeuvre, l'humanité entière de son pays ».
Ces deux grands noms de l'estampe vont inspirer nombre d'artistes, ceux notamment du mouvement shin-hanga (« nouvelles gravures »), tels Imao Keinen (1845-1924) ou Ohara Koson (1877-1945), qui vont à leur tour célébrer les fleurs et la nature, et se passionner pour leurs plus infimes variations, puisant dans leurs formes et leurs textures une formidable source d'inspiration graphique Cette sélection des plus belles estampes dédiées aux fleurs ne se veut pas simplement descriptive mais elle révèle comment les artistes les rêvent, les fantasment et leur donnent une force symbolique propre. Les fleurs deviennent ainsi l'expression des émotions, mais aussi celle d'un rapport profond avec la nature, plus que jamais au coeur des questionnements actuels.
Cet ouvrage propose de découvrir ou redécouvrir huit femmes qui partagèrent un temps la vie de Picasso. Germaine Pichot, Fernande Olivier, Eva Gouel, Olga Khokhlova, Marie-Thérèse Walter, Dora Maar, Françoise Gilot et Jacqueline Roque formèrent avec lui de singuliers couples, plus ou moins durables, plus ou moins publics. Ces femmes, que l'histoire a intimement liées à la production de Picasso, ont souvent été étudiées sans nuances, enfermées dans un processus de création et de destruction typiquement picassien.
Avec un soin de chercheuse égal à son talent de conteuse, Laurence Madeline restitue à chaque femme et au-delà des années passées auprès de lui, l'intensité d'une existence irréductible à Picasso. Picasso qui n'est ni un héros, ni un dieu. Il vit, tombe amoureux, trahit, est trahi, travaille, expose, crée inlassablement.
Approcher ces huit femmes, c'est dérouler en huit récits l'entier parcours de l'artiste, de l'atelier précaire et convivial du Bateau-Lavoir à celui de Mougins, solide et protégé comme une forteresse. C'est aussi explorer soixante-dix années de la condition féminine, de 1906 à 1973, de la petite Parisienne qui cherche une vie meilleure à la femme consciente de sa responsabilité écrasante dans la survivance d'un créateur octogénaire, puis nonagénaire, en passant par les compagnes qui questionnent un machisme flagrant. C'est enfin aborder l'oeuvre de Picasso comme une entreprise qui ne serait pas seulement vampirisante, mais réfléchie, polyphonique. Une entreprise dans laquelle les femmes ne sont ni des muses ni des modèles, mais de véritables partenaires qui contribuèrent à porter l'oeuvre de l'artiste à la postérité inouïe que nous lui connaissons aujourd'hui.
Ce livre se revendique comme une synthèse. Il invite le lecteur à découvrir à la fois les grandes fonctions de l'art, mais aussi la diversité des formes possibles de la création et les corrélations qui peuvent les unir. Enrichir le regard : Un dispositif concerté permet des allers et retours entre le texte, les commentaires et les images, tout au long de l'ouvrage. Découvrant, sur des millénaires, les échanges et les redécouvertes, d'une civilisation à l'autre, d'un continent à l'autre, le lecteur apprendra à confronter, ne serait-ce que pour mieux les différencier, des productions d'époques ou de lieux qu'il n'aurait pas songé à rapprocher.
Cette nouvelle édition poche, revue et corrigée, s'enrichie d'une préface émouvante de la petite-fille de Ernst H.Gombrich qui raconte la genèse de ce livre désormais iconique. Aussi audacieux que cela puisse paraître, raconter l'histoire de l'humanité en quelque trois cent pages est le pari fou que s'est lancé Ernst Grombrich, et qu'il a relevé avec brio. Tutoyant ses lecteurs, petits ou grands, et considérant que ceux-ci savent réflechir par eux-mêmes, il leur présente les personnages historiques emblématiques de leur temps et raconte les faits dans leur continuité, comme dans un roman au long cours, avec toujours cette question centrale qui guide son propos : quels épisodes du passé ont eu une influence sur la vie de l'humanité en général et quels sont ceux dont on se souvient le plus ? Un ouvrage formidable pour apprendre l'histoire sans en avoir l'air, comme l'explique si bien Gombrich : j'aimerais que mes lecteurs l'abordent en toute décontraction et suivent le fil de l'histoire sans se sentir tenus de prendre des notes ni de retenir des noms et des dates. Je leur promets aussi qu'il n'y aura pas d'interrogation.
Traduit de l'allemand par Anne Georges.
Tourbillons impressionnants, flots tumultueux des rivières, torrents bouillonnants, cascades vertigineuses, violentes intempéries, douces pluies poétiques, neige immaculée et silencieuse : l'eau sous ses multiples formes occupe une place essentielle dans les estampes japonaises des XVIIIe et XIXe siècles. La mer surtout, omniprésente dans l'archipel nippon, participant de l'identité des Japonais, est sublimée. Parmi les représentations récurrentes de vagues impétueuses déferlant sur le rivage, menaçant des embarcations, se brisant sur les falaises, les rochers et les récifs, une image aussitôt s'impose : celle de la célèbre Grande Vague de Hokusai.
Des artistes tels que Hokusai en effet, mais aussi Hiroshige et Kuniyoshi vont devenir les maîtres incontestés de cette représentation de l'eau, relevant de véritables défis techniques pour saisir à la fois l'instantanéité et la pérennité du mouvement, en exprimer l'éternel recommencement, en traduire l'ampleur et la force. Jeux de lumières, de couleurs et de lignes, stries profondes, traits vifs, courbes ou volutes leur permettent de synthétiser et de schématiser les divers mouvements des eaux, tour à tour dormantes, bouillonnantes ou écumantes. À partir des années 1830, un nouveau pigment, le bleu de Prusse, va leur permettre de rehausser leurs oeuvres d'une teinte intense et profonde, donnant à l'eau toute sa force d'expression, autorisant tous les contrastes et les variations infinis de bleus.
Dans un style tout à la fois réaliste, abstrait et innovant, ces maîtres de l'estampe capturent le caractère unique et quasiment sacré de l'eau dans une véritable communion avec la nature, et nous livrent leur vision d'un monde empreint de spiritualité.
Véritable célébration des cerisiers, ce coffret, accompagné d'un livret explicatif, déploie dans un format accordéon plus d'une soixantaine d'oeuvres des plus grands maîtres de l'estampe japonaise. Le sakura, dont la fleur est devenue l'emblème du pays, offre au début du printemps une floraison grandiose, dans de subtiles variations de couleurs, qui s'étend comme un nuage vaporeux sur tout le pays, et qui a donné lieu à un rituel ancestral, le hanami. De Hokusai à Hiroshige, en passant par Keibun, Bairei et Hasui, ces estampes mettent en valeur l'intensité et la fugacité de ce moment unique, occasion de recueillement en famille ou entre amis, où chacun est invité à méditer sur la brièveté de toute chose et sur la fragilité de l'existence, à contempler la nature pour y trouver la sagesse.
Grands voyageurs et passionnés de nature, Hokusai (1760-1849) et Hiroshige (1797-1858) ont révolutionné l'art de l'estampe japonaise dès la fin du xviiie siècle, en portant à son apogée le genre du paysage. Peuplant leurs vues de scènes de la vie quotidienne, ils se sont largement appropriés le thème des saisons, au coeur de la pensée japonaise depuis la fin de la période Yamato (250-710). Dès le vie siècle, les poètes s'emparent du sujet en lui associant une iconographie propre : la floraison des cerisiers devient le grand symbole du printemps et le soleil celui de l'été. L'automne appelle à la contemplation des feuilles d'érables et de la lune. L'hiver vient avec les premières neiges... Les artistes, largement influencés par le modèle chinois, s'approprieront ensuite cette vision simplifiée du cycle de la nature. Dès l'époque de Heian (794-1185) émergent de nouveaux genres liés au cycle de la nature, comme les peintures des quatre saisons, des douze mois de l'année et des lieux célèbres. Toutefois, c'est à l'époque d'Edo (1600-1868) que le thème de la nature connaît son plus grand succès avec l'estampe, et plus particulièrement avec le paysage, propice à la représentation des saisons. Avec les illustres Hokusai et Hiroshige en chefs de file, les artistes du paysage capturent toutes les variations de la nature, s'attachent aux scènes enneigées comme aux jardins de cerisiers ensoleillés, aux promeneurs luttant contre la pluie ou admirant les feuilles d'érables rougeoyantes. Ce genre leur survivra, au Japon mais également en Occident où il aura une influence considérable sur l'oeuvre des impressionnistes. Il renaîtra au début du xxe siècle, avec les derniers grands maîtres japonais du paysage et de l'estampe, et Hasui (1883-1957) qui s'attacha autant qu'Hokusai et Hiroshige à la représentation des saisons. Désormais, l'immuable cycle de la nature se fond dans un paysage moderne, bouleversé par les grands changements de la seconde moitié du xxe siècle. Hasui réactualise ce thème intemporel, encore aujourd'hui au coeur des préoccupations du Japon d'aujourd'hui.
Ce petit coffret met à l'honneur ce sujet si cher aux Japonais en proposant une sélection des plus célèbres estampes, issues de l'oeuvre des plus grands artistes du paysage, de l'époque d'Hokusai à celle d'Hasui, et en les accompagnant d'un livret explicatif.
Cet ouvrage de référence nous guide parmi plus de 440 photographies qui ont marqué l'histoire du médium, de ses débuts, au xixe siècle, jusqu'à aujourd'hui.
Le principe est simple : chaque double page ouvre une discussion autour d'un artiste dans son temps et de plusieurs photographies décodées pour tenter de dévoiler l'impulsion mystérieuse à l'origine de la prise de vue. Ian Jeffrey nous offre une lecture vivante et sensible des images, ponctuée d'anecdotes éclairantes que le lecteur sera enthousiaste de découvrir et de partager à son tour.
Les photographes présents dans cet ouvrage :
William Henry Fox Talbot, David Octavius Hill et Robert Adamson, Gustave Le Gray, Roger Fenton, Julia Margaret Cameron, Peter Henry Emerson, Frederick H. Evans, Eugène Atget, Louis Vert, Paul Géniaux, Jacques Henri Lartigue, Wilhelm von Thoma, Alfred Stieglitz, Lewis Hine, August Sander, Doris Ulmann, Alexandre Rodtchenko, Arkadi Chaïkhet, Boris Ignatovitch, François Kollar, Margaret Bourke-White, Edward Weston, Paul Strand, Albert Renger-Patzsch, Laszló Moholy-Nagy, Erich Salomon, André Kertész, Germaine Krull, Brassaï, Henri Cartier-Bresson, Manuel Álvarez Bravo, Josef Sudek, Bill Brandt, Lisette Model, Helen Levitt, Robert Capa, Dorothea Lange, Arthur Rothstein, Russell Lee, John Vachon, Jack Delano, Walker Evans, Ben Shahn, René-Jacques, Izis, Marcel Bovis, Robert Doisneau, Ansel Adams, Minor White, David Seymour, Louis Faurer, Robert Frank, Diane Arbus, Dorothy Bohm, Ed van der Elsken, Garry Winogrand, Lee Friedlander, Robert Adams, William Christenberry, William Eggleston, Shomei Tomatsu, Takuma Nakahira, Daido Moriyama, Lewis Baltz, Joel Meyerowitz, Stephen Shore, Anders Petersen, Joel Sternfeld, Candida Hofer, Barbara Kruger, Jeff Wall, Nan Goldin, Cindy Sherman, Axel Hütte, Thomas Struth, Andreas Gursky, Thomas Ruff, Jorg Sasse, Alec Soth, Rinko Kawauchi.
Quand un artiste parvient à imposer sa vision du monde, du monde extérieur comme de son monde personnel et imaginaire, quand il réussit peu à peu à tout rassembler en un ensemble cohérent, ses sujets, sa technique, sa gamme de couleurs, ses compositions, ses angles de vue et ses audaces, alors tous ses tableaux en viennent à s'ancrer en nous, à nous accompagner dans notre vie de tous les jours - déjeuners en famille à la campagne, jeux en plein air et en plein soleil, paysages de Normandie ou du Midi mi-réels mi-paradisiaques, grands nus de sa compagne et modèle Marthe... Alors, face à un ciel rose et mauve du soir, devant des nuages d'orage qui se découpent sur du violet, du jaune et du vert, on dit, un peu impressionné : « Regarde, c'est un Bonnard !» La forme originale de ce coffret permet d'explorer et de contempler l'art de Bonnard : accompagné d'un livret explicatif comprenant une introduction et des commentaires d'oeuvres, ce livre «en accordéon», tout en images, déploie une soixantaine de tableaux de l'un des grands maîtres de la couleur au XXe siècle.
Joan Mitchell (1925-1992) n'a jamais craint d'expérimenter, créant de ce fait des oeuvres d'une beauté, d'une force et d'une intensité émotionnelle inégalées. Retraçant le parcours d'une artiste majeure, cet ouvrage témoigne de la façon dont Mitchell a su élargir le champ de la peinture abstraite et éclaire les contextes qui, de part et d'autre de l'Atlantique, l'ont façonnée et ont sous-tendu son parcours. Les somptueuses illustrations qui accompagnent ce livre couvrent l'ensemble de sa carrière - des exceptionnelles peintures new-yorkaises du début des années 1950 aux majestueux polyptyques qu'elle exécutera plus tard en France. Sont reproduits ici des oeuvres iconiques de Mitchell, mais aussi des tableaux rarement vus, des oeuvres sur papier, des carnets de dessins et des photographies documentant sa vie, ses cercles d'amis et de relations, son environnement quotidien. Réunissant des textes inédits d'historiens de l'art et de spécialistes, des analyses d'oeuvres, des témoignages d'artistes et d'écrivains sur l'itinéraire de l'artiste, ce livre s'organise chronologiquement en dix chapitres, chacun centré sur une suite d'oeuvres étroitement reliées et révélatrices d'un paysage intérieur en constante évolution, coloré par l'expérience, les sensations, les souvenirs et un sens profond des lieux. Par les multiples perspectives qu'il ouvre sur l'art de Mitchell, sa biographie, son rapport à la poésie et à la musique, cet ouvrage sans précédent est appelé à devenir la référence incontournable pour ceux qui admirent déjà Joan Mitchell ainsi que pour ceux qui la découvriront. Cet ouvrage est publié en français à l'occasion de la rétrospective « Joan Mitchell » présentée à la Fondation Louis Vuitton.
Cet ouvrage est le compte rendu d'une méthode d'étude expérimentale et d'enseignement de la couleur d'un des maîtres du Bauhaus (école d'architecture et d'arts appliqués, fondée en 1919 en Allemagne) et du Black Mountain College (université libre expérimentale, fondée en 1933 aux États-Unis), sur la manière dont les couleurs sont utilisées et perçues dans l'art, l'architecture, le textile, l'architecture intérieure et les supports graphiques. Josef Albers fait la démonstration qu'« avec la couleur, nous ne voyons pas ce que nous voyons, parce que la couleur - le plus relatif des moyens d'expression artistique - offre un nombre incalculable de visages ou d'apparences. Les étudier dans leurs interactions respectives, dans leurs interdépendances, enrichira notre vision, du monde, et de nous-mêmes. » Traduction de l'américain par Claude Gilbert.