Qui était Germaine Richier née dans un monde étranger à l'art, pour qui l'art est devenu le centre de son monde ? Qui était cette artiste inclassable qui a tracé sa route envers et contre tout ? Laurence Durieu, petite nièce de l'artiste nous propose une biographie inédite, accompagnée d'un choix de textes des auteurs de son époque, lesquels ont célébré cette herbe folle qui a poussé dans la grande tradition de la sculpture.
Il faut voir La Feuille, La Vierge folle, Le Grain ou La Forêt, quatre sculptures qui, de la terrasse du musée Picasso dominent la baie d'Antibes depuis 1963, pour comprendre que cette oeuvre nous parle de la nature et des hommes, et que de cette conjugaison naissent des êtres hybrides qui font de Richier l'une des plus grande sculpteure du XXe siècle.
« [...] Pour moi je fais ce que je peux mais que de temps on passe pour n'arriver a` rien. »
« Croyez-moi, si nous voulons que l'art entre chez nous, comme il le doit, il faut débarrasser nos demeures des superfluités encombrantes, qui sont toujours dans le chemin. [...] Si vous voulez une règle d'or, qui convienne à tout le monde, la voici : N'ayez chez vous rien que vous ne sachiez utile ou ne croyiez beau. »
« On ne peut plus peindre des intérieurs avec des hommes qui lisent et des femmes qui tricotent. On peindra des êtres vivants qui respirent et qui sentent, qui souffrent et qui aiment. » E. Munch
« La tâche de l'artiste [...] est inchangée : figurer l'homme. » Oskar Kokoschka.
« Un peintre c'est d'abord quelqu'un qui résiste à sa paresse en étudiant l'anatomie, le dessin, la perspective, la couleur. Le génie vient après - s'il se peut. L'honnêteté c'est de ne pas peindre malhonnêtement. »
« L'originalité retrouve les concepts fondamentaux les plus lointains ; la vraie originalité retourne à l'origine ; il ne faut pas vouloir être original car on porte en soi son style propre - style vient de stylet - qui jaillit spontanément. » Antoni Gaudí
« Toutes mes sculptures, même les plus imaginées, partent toujours de quelque chose de vrai, d'une vérité organique.
L'imagination a besoin de départ. On peut ainsi déboucher de plain-pied dans la poésie. J'invente plus facilement en regardant la nature, sa présence me rend indépendante. » Germaine Richier, née le 16 septembre 1902 à Grans (Bouches-du-Rhône), et morte le 31 juillet 1959 à Montpellier (Hérault), est une sculptrice française.
L'oeuvre de Germaine Richier est représenté dans de nombreux musées français et étrangers et particulièrement :
- Antibes, musée Picasso.
- Montpellier, musée Fabre.
- Paris, musée national d'Art moderne, Centre Pompidou.
« L'art ne devrait pas être une voie toute tracée. Il est inutile de se préoccuper de savoir si on est lié à quelque chose puisque de toute façon il est impossible de ne pas l'être. Le style est une supercherie.
J'ai toujours pensé que les Grecs se cachaient derrière leurs colonnes. C'était une idée affreuse de chercher, comme Van Doesburg et Mondrian, à produire, de toutes pièces, un style. La force réactionnaire du pouvoir consiste précisément à perpétuer le style et tout le reste.
» Willem de Kooning
Aristide Maillol commence sa carrière comme peintre avant de se trouver une véritable passion pour la sculpture et devenir l'un des sculpteurs les plus célèbres de son temps. Son oeuvre épurée et forte qui exalte la nature et le nu a marqué le passage du XIXème au XXème siècle.
Grâce à Dina Vierny, son dernier modèle, deux musées lui sont consacrés. Le musée Maillol à Paris, et le musée Maillol de Banyuls-sur-Mer, où il est enterré. Le Jardin des Tuileries à Paris constitue le plus grand musée de plein-air pour découvrir son oeuvre.
« Il faut chercher les éléments dans la nature et en faire la synthèse. Mais il s'agit surtout de ne pas perdre l'inspiration. » Lettre à Harry Kessler, 20 novembre 1907
« Les mots sont des béquilles qui permettent de faire un petit bout de chemin en direction de l'oeuvre. Dans un premier temps, ils peuvent servir à ouvrir les yeux enlisés dans des habitudes, montrer que l'on voit davantage avec ce que l'on a dans la tête que devant les yeux. Mais la plus grande partie du chemin reste hors de leur portée, puisque l'art, justement, est au-delà. » Outrenoir, entretiens avec Françoise Jaunin, 2012 Pierre Soulages est né le 24 décembre 1919 à Rodez.
Très jeune il est attiré par l'art roman et la préhistoire.
Ce n'est qu'en 1946 qu'il peut consacrer tout son temps à la peinture. Ses toiles où le noir domine sont abstraites et sombres. Elles sont aussitôt remarquées tant elles diffèrent de la peinture demi-figurative et très colorée de l'après-guerre. D'autres oeuvres sont apparues où rythme, espace et lumière naissent des contacts violents du noir et du blanc sur l'entière surface de la toile, une autre lumière picturale.
En 2007, le Musée Fabre de Montpellier lui consacre une salle pour présenter la donation faite par le peintre à la ville.
Attaché à sa terre natale, Soulages consent, en 2005, avec son épouse Colette, à une donation exceptionnelle à la Communauté d'agglomération du Grand Rodez. Le musée Soulages à Rodez est inauguré en mai 2014.
« Nous refusons d'accepter l'existence des objets immobiles et les instantanés d'un mouvement, parce que nous ne sommes nous-mêmes qu'un instant dans le grand mouvement. »
Rapporteurs incontournables de la vie sociétale durant de nombreux siècles, les peintres ont abordé des domaines variés et notamment témoigné de la lutte de l'homme face à la maladie. Oscillant entre crainte et fascination, ils se sont attachés à illustrer cette douloureuse confrontation, et leurs regards sur la maladie comme sur les médecins qui tentèrent d'y répondre sont ainsi devenus au fil du temps de précieux repères historiques.
Les tableaux qui ponctuent cet ouvrage sont autant de jalons posés entre le XVe et le XXe siècle destinés à nous faire découvrir l'art, la médecine et l'histoire des hommes. Pour en faciliter la compréhension, les oeuvres choisies ont été regroupées par grands thèmes médicaux. Présentées par une brève biographie du peintre en lien avec le domaine médical qu'il a voulu nous faire partager, elles sont suivies d'un décryptage de l'histoire médicale qu'elles couvrent, rapportée au contexte historique et sociétal. Émotions artistiques et résonances médicales s'inscrivent alors comme en écho à l'aphorisme de Georges Braque sur l'art qui trouble et la science qui rassure.
« Certains pensent que les peintres devraient se taire. Mais ce silence condamnerait le peintre à n'être qu'une sorte de singe peignant. »
Si Alberto Giacometti est bien connu pour son travail sur la figure humaine, le paysage tient une place importante dans son oeuvre. Il s'impose, notamment, pendant sa jeunesse, passée dans la vallée des Grisons, et dans les années 1950, alors qu'il y revient chaque année en villégiature. Les paysages de Giacometti se composent principalement des montagnes, des forêts et des lacs de sa région natale, qu'il a mainte fois parcourue et où il trouve les conditions pour régénérer son art.
Le paysage constitue davantage qu'un simple motif, c'est un véritable espace pour penser son rapport à la représentation qui influence son travail sur la figure humaine. À travers une sélection de peintures, d'aquarelles de jeunesse inédites, de dessins et de sculptures emblématiques, cet ouvrage invite à relire l'oeuvre de Giacometti à l'aune d'une sensibilité qui lui fait voir : un arbre comme une femmes et une pierre comme une tête.
Though Alberto Giacometti is well-known for his work on the human figure, the landscape holds an important place in his oeuvre. It appears notably during his youth, spent in the steep-sided valley of the Grisons, and in the 1950s, when he often returned each year on holiday. Giacometti's landscapes are mainly composed of the mountains, forests and lakes of his native region, that he often travelled across, and where he found the suitable conditions to revitalise his art.
The landscape constitutes more than just a theme, it is truly a space to reflect on his relationship to representation that influenced his work on the human figure. With a selection of paintings, early watercolours not previously exhibited, drawings, and symbolic sculptures, this book invites the visitor to read Giacometti's work in the light of a sensitivity that makes him see a tree as a woman, and a stone as a head.
"Ou nous ramènerons tous les arts à une attitude et à une nécessité centrales, trouvant une analogie entre un geste fait dans la peinture ou au théâtre, et un geste fait par la lave dans le désastre d'un volcan, ou nous devons cesser de peindre, de clabauder, d'écrire et de faire quoi que ce soit". Antonin Artaud
Gilles Aillaud (Paris, 1928-2005) est un peintre, auteur et scénographe français.
Paroles d'artiste est une collection de format poche pour découvrir ou redécouvrir les grands maître de l'art ancien, moderne et contemporain.
Cette série d'ouvrages monographiques permet d'envisager l'univers d'un artiste à travers une sélection de trente reproductions représentatives de l'ensemble de son oeuvre. Chaque reproduction est associée à une citation extraite d'un entretien, d'une correspondance ou d'un écrit de l'artiste lui-même.
Afin de rendre accessible cette collection aux très nombreux visiteurs étrangers de nos musées et collections publiques françaises, Paroles d'artiste est bilingue anglais-français.
En 64 pages, 31 reproductions et pour seulement 6,50 €, le lecteur se retrouve immergé dans l'esprit et l'oeuvre de Gilles Aillaud.
L'oeuvre de Gilles Aillaud est représenté dans de nombreux musées français et étrangers, et plus particulièrement :
- Paris, musée national d'Art moderne, centre Pompidou - Paris, musée d'Art moderne de la Ville de Paris Expositions - Gilles Aillaud, Musée des Beaux-Arts, Rennes, 17 janvier-17 mai 2015 - Gilles Aillaud, Musée Estrine, Saint-Rémy-de- Provence, 30 mai-30 août 2015 - Gilles Aillaud, FRAC Auvergne, Clermont-Ferrand, 2 octobre 2015-11 janvier 2016
Lauren Walden est docteure en histoire de l'art de l'Université de Coventry, où elle a soutenu en 2019 une thèse sur le rôle joué par la photographie surréaliste dans la diffusion d'une iconographie extraoccidentale, provenant d'Afrique, d'Océanie, d'Amérique latine, et de Chine. Elle est actuellement post-doctorante en art contemporain chinois à la Birmingham City University. Ses travaux portent sur l'art moderne chinois, et sur les dimensions internationales et cosmopolites du surréalisme
Georgia O'Keeffe est née le 15 novembre 1887 à Sun Prairie, dans le Wisconsin, et morte le 6 mars 1986 à Santa Fe, Nouveau-Mexique.
« Une fleur est relativement petite. Chacun associe une quantité de choses à une fleur - à l'idée de fleurs. Vous tendez la main pour toucher la fleur - vous vous penchez pour la sentir - peut-être vous l'effleurez des lèvres presque sans y penser - ou vous l'offrez à quelqu'un pour lui faire plaisir. Cependant - d'une certaine façon - personne ne voit une fleur - vraiment -tellement elle est petite - nous n'avons pas le temps - et voir prend du temps, comme d'avoir un ami prend du temps. Si je pouvais peindre la fleur exactement telle que je la vois, personne ne verrait ce que je vois parce que je la peindrai petite, aussi petite que la fleur est petite. »
Jean-Pierre Verdier (1957-2021) peint ses visions hallucinées et psychédéliques. Il trouve dans la peinture une satisfaction visuelle et spirituelle de connaissances et de souvenirs. Après le travail il a une sensation de fatigue qui débouche sur une envie de créer plus. « D'une oeuvre j'attends une résonance de ma vie, de mes sentiments, une forme d'extase visuelle, mystique et émotionnelle, lumineuse. Elle doit devenir stable et croître en puissance et félicité. » En proie à des hallucinations, il s'interroge sur la frontière entre le monde réel et le monde du rêve.
De 2014 jusqu'à son décès en 2021, il occupe une minuscule chambre, recommence à peindre ses visions et continue à faire l'aumône.
« J'ai beaucoup développé la méthode de travail sur le sol. Plus tard, j'en ai tiré une philosophie, qui dit que mon contact ne va pas vers le haut, en direction du ciel. Dans l'Europe chrétienne, c'est cela le seul contact. On a peur du contact vers le bas en direction de l'enfer. Mon contact va vers le bas. [...] En peignant sur le sol, le contact se fait avec le bas, chercher à débusquer ce qu'il y a en dessous est très important. » G. Baselitz
Le passage d'Alberto Giacometti dans le groupe surréaliste d'André Breton dure à peine cinq ans, pendant lesquels il s'affirme comme l'un des artistes les plus innovants du mouvement. Ses recherches plastiques engagées autour de l'érotisme, du jeu, de l'onirisme et du hasard objectif, ainsi que ses écrits publiés dans les revues du mouvement surréaliste, le distinguent parmi les membres les plus actifs. Si l'aventure surréaliste s'arrête pour Giacometti en 1935, son amitié pour Breton perdure de longues années et ses compagnons de l'époque resteront proches de l'artiste.
Cet ouvrage propose, à travers de nombreux documents inédits et notamment des extraits de la correspondance entre le sculpteur et l'écrivain, de resituer l'importance de la relation de deux figures majeures du XXe Siècle.