Dans la lignée de "Contre les élections" (2014), David Van Reybrouck a écrit un plaidoyer bref et sans équivalent en faveur de la justice climatique. Un constat sans appel qui se transforme en leçon d'optimisme et propose des solutions politiques aptes à renouveler la vie démocratique.
L'étude de la dictature a acquis, en Occident, une dimension presque exotique. Mais les régimes autoritaires restent une réalité douloureuse pour des milliards de gens. Ceux dont les libertés et les droits sont bafoués. Ceux qui subissent arrestations arbitraires, corruption, injustice.
Quelle est la nature de la dictature ? Comment s'implante-t-elle ? Quelles sont les conditions et les circonstances qui favorisent son épanouissement ? Et comment les dictateurs conservent-ils le pouvoir, même lorsqu'ils sont méprisés et moqués par ceux qu'ils gouvernent ? Dans ce bref essai volontiers provocateur, fruit d'une longue réflexion, Alaa El Aswany examine la dictature comme une véritable maladie et s'attache à démontrer que, pour comprendre le syndrome de la dictature, nous devons d'abord examiner les circonstances de son émergence, ainsi que les symptômes et les complications qu'il provoque, tant chez le peuple que chez le dictateur.
Byung-Chul Han développe une réflexion personnelle et singulière sur la relation qu'il entretient avec la nature - il jardine et s'adonne à la botanique chez lui, près de Berlin - et une pensée critique sur la relation que l'homme entretient avec la terre au XXIe siècle.
Ouvrage illustré noir et blanc (planches de botanique).
Qui nourrit l'humanité ? 70 % des aliments que nous consommons proviennent des petits exploitants, qui travaillent sur des parcelles de taille modeste, soucieux d'assurer la continuité avec des traditions anciennes, en harmonie avec la nature. Vandana Shiva nous démontre comment cette agriculture, le plus souvent portée par des femmes, respectueuse de l'économie de la nature, produit de la nourriture de meilleure qualité en abondance et préserve la santé et le bien-être des communautés.
Un guide pour rompre avec la fast-fashion, l'une des industries les plus polluantes et délétères pour les travailleurs un peu partout dans le monde. De la lecture des étiquettes au choix des textiles en passant par des astuces pour trier, réparer et réemployer ses vêtements, il y a mille et une façons de consommer moins pour s'habiller mieux.
Caroline de Gruyter a vécu à Vienne. Comme tant d'autres, elle y a été frappée par la persistance dans la société, dans les esprits et dans la culture autrichiennes, de l'ancien empire habsbourgeois, un siècle après sa disparition. Elle s'est interrogée sur les causes de celle-ci et sur ses conséquences - un chaos qui a saisi les pays d'Europe centrale et dont les traces sont encore visibles aujourd'hui. Ensemble multilingue et multinational entouré de puissances rivales ou ennemies, l'empire austro-hongrois ressemblait à l'Union européenne. En quoi celle-ci mérite-t-elle l'appellation d'empire ? Et quels facteurs pourraient la faire éclater ? L'auteur a développé ces réflexions entre le Brexit et la pandémie, mais la crise ukrainienne actuelle leur donne une résonance prophétique.
Comment les modes de vie en quête d'autonomie transforment-ils nos façons de percevoir monde ? Menant l'enquête à travers les lieux de vie alternatifs, Clara Breteau examine quels mondes sensibles nouveaux se déploient quand on construit soi-même sa maison, quand on cultive sa nourriture, quand on fabrique son énergie. C'est tout une poétique nouvelle qu'elle voit poindre dans les endroits les plus inattendus.
Nous avons modifié de façon durable les conditions d'habitabilité de la Terre pour l'ensemble du vivant et ainsi grandement fragilisé la vie en société. L'auteur décrypte les récits politiques du temps présent qui font chacun le lit possible de l'échec démocratique et/ou de l'échec écologique : le récit mensonger, selon lequel nous ne serions pas sûrs que le changement climatique soit d'origine humaine ; le récit bisounours, qui fait reposer un changement global sur la conversion à l'écologie de chaque citoyen ; le récit californien, qui fait miroiter un salut technoscientifique ; le récit chinois, selon lequel la fin justifierait les moyens ; le récit pervers, qui veut tout faire tenir en même temps. Mais l'histoire n'est pas terminée. Un récit alternatif trace son sillon...
Premier chapitre du Capital, ce texte explore un concept au coeur de notre société de consommation contemporaine.
Et si la philosophie russe nous aidait à comprendre la stratégie de Vladimir Poutine ? Cette idée n'a rien d'absurde, tant les prophètes du conservatisme, de "la voie russe" et de "l'empire eurasiatique" ont le vent en poupe au Kremlin et le soutien de toutes les extrêmes-droites européennes, le FN en tête !
Marqué par l'histoire coloniale, les discriminations, les violences, l'expropriation des terres, l'exploitation des ressources locales et l'avidité des colons, le peuple Awajun subit les affres de la globalisation. Dans cette tourmente, Albertina résiste. Sa force ? Elle la tire de la nature. Au coeur d'une cosmologie vivante, gravée dans sa mémoire, incarnée dans ses actes. De l'enfance à l'âge adulte, de l'intime au social, de la poésie au politique, du local au global, son chemin n'aura de cesse de défendre le vivant. Ce profond récit de vie nous plonge entre deux mondes, sous le regard lucide d'une femme éprise de liberté.
La première grande grammaire de la langue écrite et parlée contemporaine, mettant à l'honneur la diversité de tous les usages écrits et oraux, y compris quand ils s'écartent des normes enseignées. L'outil indispensable pour les étudiants et les enseignants, et tous les amoureux de la langue.
Dans cet opus qui part du constat que l'éducation souffre d'une crise aux multiples causes, Edgar Morin prolonge sa réflexion sur la politique de l'éducation. Il mobilise la compréhension humaine et intellectuelle afin de proposer une véritable réforme de l'apprentissage en vue d'un enseignement repensé, efficient et adapté au monde d'aujourd'hui, pour que, enfin, on enseigne à vivre.
Le rythme auquel nous produisons et consommons des appareils et services numériques est insoutenable, tant pour la planète que pour nos cerveaux surchargés. Pour anticiper un futur moins connecté, le pionnier de la sobriété numérique partage, dans ce guide, les clés pour comprendre et réduire notre empreinte numérique environnementale, mais aussi les risques de surmenage et d'addiction.
Le changement climatique s'est aggravé à tel point que les jeunes générations grandissent en sachant que la Terre ne sera plus habitable dans quelques décennies. Du moins plus pour tous. À cet état de la planète, une partie de la jeunesse répond par l'engagement et la lutte : le mouvement mondial qui vise à freiner le changement climatique est en marche avec, pour credo, un avenir équitable et vivable «pour tous». Naomi Klein brosse son portrait ici et là, nous informe sans relâche sur les réchauffeurs et partage ses outils politiques - parce qu'instaurer une véritable justice climatique et sociale requiert de «tout changer».
Le revenu pour tous est-il une utopie ou une solution contre la précarité ? En sept points, sans parti pris idéologique, les auteurs poussent à une profonde réflexion sur ce concept qui pourrait tout changer.
C'est à la disparition du monde des "choses" ou des "objets" que Byung-Chul Han consacre ce nouveau livre. Les choses stabilisent la vie humaine, lui confèrent une continuité. Pôles de repos du monde, les choses sont aujourd'hui totalement recouvertes par les informations. Mais il n'est pas possible de séjourner auprès des informations... Quel rapport entretenons-nous désormais avec les choses ? Que deviennent-elles lorsque, pénétrées par les informations, elles deviennent elles-mêmes des informations et s'immatérialisent ? Han poursuit sa critique de la rationalité technique et numérique en s'interrogeant sur la signification des objets et leur effet dans notre existence. Sans doute le plus nostalgique, le plus touchant et le plus polémique des livres de Han parus en langue française.
Des printemps arabes aux attentats de Paris, Bamako et Tunis, des élections présidentielles algériennes à la crise des réfugiés, cette sélection de chroniques de Kamel Daoud publiées ces six dernières années donne à entendre une voix libre, puissante et provocante dont l'audience ne cesse de s'étendre dans le monde.
Notre modèle économique est en guerre contre la vie sur Terre. Nous ne pouvons infléchir les lois de la nature, mais nos comportements, en revanche, peuvent et doivent radicalement changer sous peine d'entraîner un cataclysme. Pour Naomi Klein, la lutte contre les changements climatiques requiert non seulement une réorientation de nos sociétés vers un modèle durable pour l'environnement, mais elle ouvre aussi la voie à une transformation sociale radicale, transformation qui pourrait nous mener à un monde meilleur, plus juste et équitable. Tant par l'urgence du sujet traité que par l'ampleur de la recherche effectuée, Naomi Klein signe ici son livre sans doute le plus important à ce jour.
Voir Tout peut changer | Naomi Klein
Pour les Syriens aux prises avec la violence déchaînée qui suivit la révolution de 2011, le monde est ce qui a fait silence et détourné les yeux pendant le crime. Pour ceux qui furent livrés à un long abandon, politiquement concerté et socialement consenti, le monde est le lieu d'un dégoût sans fond : une coalition de nihilismes conduisant au pire, qui a réduit à rien leur combat, à l'image des villes fantômes et des corps pulvérisés sous les bombes. Composé de huit textes écrits entre 2017 et 2022, ce livre adopte une approche anti-nihiliste face à ce monde défait, évoquant des formes différentes de destruction et de résistance.
Et si... le pouvoir de changer le cours des choses en profondeur était entre nos mains ? Et si..., en réalité, nous avions à disposition, sans en avoir vraiment conscience, un des outils les plus puissants qui existe ? Et si..., en plus, on se mettait ensemble pour y arriver ?
Rob Hopkins nous invite dans son nouveau livre à rêver. Mais à rêver en grand, en remettant l'imagination au coeur de nos vies quotidiennes, professionnelles, sociales et familiales. Cet ouvrage est un appel à l'action pour libérer notre imagination collective, qui prend racine dans l'histoire d'individus et de communautés venant du monde entier qui ont d'ores et déjà emprunté le chemin de l'imagination et initié des changements rapides et profonds pour un meilleur futur.
Dans ce deuxième volume d'essais, Wendell Berry intercède en faveur de l'"esprit empathique" contre le rationalisme à outrance et ses méfaits. Dans ces quatre essais, il expose ses critères de choix en matière d'innovation et répond avec drôlerie aux attaques du "choeur des crapauds" de l'environnemantalisme bon teint. Il y expose les dangers de toute spécialisation et dénonce la parasitisme des organisations. Toujours, il en va pour Berry de la reconquête du respect de soi et de la terre, et, partant, de la joie de vivre. Le recueil se referme sur un texte qui met en scène une descente en canot de la rivière Kentucky. L'oeil de l'écrivain naturaliste y embrasse d'un même regard l'humain et la nature sauvage, rendant justice aux deux, sans pourtant jamais les idéaliser.
La réplique de Naomi Klein à l'arrivée au pouvoir de Donald Trump à la Maison Blanche. Dans ce nouveau livre, la journaliste de renommée mondiale analyse les faits et gestes du nouveau président des États-Unis et propose une série d'outils précis et tranchants pour comprendre cette nouvelle stratégie du choc, mais surtout pour y résister.
Dans cet opuscule, Pierre Rabhi expose les motivations profondes qui l'ont poussé, avec ses amis, collaborateurs et collaboratrices, à lancer une campagne parallèle lors de l'échéance électorale française de 2012. Il ne s'agit en aucun cas d'entrer en politique politicienne mais de permettre à tous ceux qui, avec conscience, conviction et détermination, oeuvrent concrètement pour un changement bénéfique de la société, d'être enfin entendus. Face aux événements planétaires générateurs de détresse et de violence, il affirme que le temps des consciences éclairées, déterminées, agissantes et tranquilles est venu.