Makassar
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Grandeur et décadence de l'expressionisme, suivi de il en va du réalisme
Georg Lukàcs
- Editions critiques
- 11 Janvier 2022
- 9791097331368
Les deux essais réunis dans cet ouvrage furent publiés dans les années 1930. Ils sont considérés comme des classiques qui ont profondément influencé la critique littéraire du XXeÂsiècle. Cette retraduction intégrale accompagnée d'une préface inédite de Guillaume Fondu et d'extraits littéraires, permet d'en découvrir ou d'en redécouvrir toute la fécondité. La question de la création littéraire et des avant-gardes sont ici au cÅ«ur des réflexions de Lukacs. Refusant catégoriquement la conception de l'art pour l'art, il développe une critique du formalisme représenté par l'expressionnisme et le surréalisme qui, privilégiant le subjectivisme, enferme l'individu dans un rapport au monde irrationnel. Face à cette tendance, Lukacs développe son concept de réalisme et se fait le défenseur d'auteurs, comme Thomas Mann, chez qui la création stylistique et l'audace formelle révèlent au lecteur les contradictions profondes de son époque et ainsi l'aident à surmonter son sentiment d'impuissance.
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Rêve d'une petite fille qui voulut entrer au Carmel
Max Ernst
- Prairial
- 8 Novembre 2019
- 9791093699196
Réalisé à partir de vieilles gravures découpées dans des catalogues, des feuilletons populaires ou des revues savantes, le Rêve d'une petite fille qui voulut entrer au Carmel (1930) est le deuxième des trois "romans-collage" de Max Ernst, après La Femme 100 têtes. C'est aussi le plus proche d'un vrai roman par sa trame narrative : il relate les cauchemars et fantasmes de Marceline-Marie, qui fait le voeu de prendre le voile après avoir été victime d'un viol le jour de sa première communion. Charge féroce contre une religion accusée d'asservir les âmes et les corps, ce livre à l'humour très noir est un des chefs-d'oeuvre perdus du surréalisme.
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Monsieur Couteau, Mademoiselle Fourchette
René Crevel, Max Ernst
- Prairial
- 26 Novembre 2021
- 9791093699233
Attention, ce livre n'a rien à voir avec la série enfantine des Monsieur Madame : ici pas de petits personnages colorés et souriants, mais des formes spectrales que Max Ernst (avec l'aide de Man Ray) fait littéralement surgir du noir par frottage sur papier photographique. Pourtant il s'agit bien d'une histoire d'enfant, mais d'une enfance que René Crevel décrit comme étouffée par les peurs et les conventions des adultes, où la venue d'une grande cousine amène une petite fille à se poser des questions aussi graves que Qu'est-ce que la mort? Qu'est-ce qu'une putain?. Publié à 250 exemplaires et en anglais en 1931, ce trésor caché du surréalisme n'avait jusqu'ici jamais connu d'édition courante.
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Pourquoi l'art serait-il le propre de l'homme ? Et si les animaux devenaient des « Artistes » ? Une fois de plus, William Augel part d'un postulat simple pour orienter notre regard sur nos travers, ici ceux de la culture, dans le seul but de nous faire rire, tel ce petit singe qui non content de peindre sur les murs de son zoo se met à faire des suites narratives au grand désespoir de sa mère qui se désole « de la bédé maintenant de pire en pire... »
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Symbole de l'alphabétisation, l'abécédaire transmet depuis le XVe siècle les premiers rudiments de la lecture et de l'écriture. Aujourd'hui, il n'est plus un « ouvrage scolaire » mais sa force symbolique demeure. L'abécédaire permet d'entrer dans les rapports entre la lettre, l'image et l'arbitraire du classement alphabétique. Mais, n'ayez pas peur il n'y a rien d'aussi rébarbatif dans l'ABC d'Atèle, seul l'amusement est au rendez-vous...