Cet ouvrage étudie la place et le rôle de la lettre dans l'art en apportant un éclairage inédit sur la manière dont les artistes et les graphistes l'utilisent dans leurs créations, qu'il s'agisse des poèmes plastiques de Marcel Broodthaers, des toiles de Cy Twombly envahies par ses gribouillis ou encore de la Cantatrice Chauve de Ionesco revisitée par Robert Massin.
Fort de la singularité tridimensionnelle qui le caractérise, le lettrage demeure en effet une alternative visuelle offrant d'autres possibilités esthétiques que l'illustration, la photographie ou toute autre forme de figuration. Nombre d'interactions existent entre le texte et l'image, et de nombreux artistes font appel aux mots pour nourrir leurs intentions créatives ou conceptuelles.
Si les académismes ont longtemps distingué les pratiques artistiques, ici, arts visuels appliqués et plastiques, contemporains ou non, se rencontrent, à l'instar de la création contemporaine. De la performance au clip vidéo, et du châssis au street art, ce projet vise à décloisonner les pratiques et mouvements artistiques afin de mieux appréhender les oeuvres faisant usage de la lettre, en les confrontant non pas chronologiquement ou typologiquement, mais selon une approche thématique.
Elle permet de retracer une histoire de l'art depuis ses origines en faisant se confronter des oeuvres qui, jusqu'alors, n'avaient pas été mises en relation.
Née en novembre 1887 dans le Wisconsin, Georgia O'Keeffe étudie à l'Institut d'art de Chicago et à la Ligue des étudiants en art de New York. Figure incontournable du cercle d'Alfred Stieglitz, éminent photographe et galeriste new-yorkais dont elle sera la muse et la compagne, elle est au centre de l'effervescence de l'art américain au début du XXe siècle.
Tout au long du siècle, elle dessine en pionnière une voie qui lui est propre, entre figuration et abstraction, modernisme et primitivisme, végétal et minéral, nature et architecture. Ses vues urbaines, ses fleurs, ses paysages hypnotiques - rives sylvestres de Lake George, plaines et canyons du Texas, panoramas désertiques du Nouveau-Mexique ...-, ses squelettes et os d'animaux, souvent en gros plan, forment des motifs récurrents qui s'inscrivent dans un courant biomorphique et subjectif en rupture avec l'abstraction géométrique.
À travers cette monographie de référence, Citadelles & Mazenod invite ses lecteurs à célébrer l'originalité et la singularité d'une artiste visionnaire, en présentant un panorama iconographique d'une ampleur sans précédent.
Ouvrage de référence, L'Aquarelle étudie au fil d'une remarquable iconographie, le développement de l'aquarelle occidentale en tant que technique - singularisée par la polychromie et l'exigence de transparence -, et en tant que genre à partir de la fin du XVIIIe siècle, depuis la pratique du dessin colorié dans l'enluminure médiévale jusqu'aux lavis libres et éclatants de couleurs des artistes de l'abstraction. portée par les paysagistes, les artistes naturalistes puis les jeunes avant-gardes, elle connaît sa période d'apogée dans le dernier tiers du XIXe siècle. Vers la fin du siècle, c'est en France que s'est déplacé l'épicentre de la modernité : Johan Barthold Jongkind, Paul Cézanne et, dans une moindre mesure, Paul Signac - héritier de Delacroix - seront à l'origine des révolutions majeures pour l'histoire de l'aquarelle au XXe siècle.
L'émergence de l'abstraction au début du XXe siècle a mené à un changement total de paradigme. Cet ouvrage vise à retracer l'épopée de ces oeuvres qui s'émancipent du réel et la rupture majeure qu'elles provoquent dans l'histoire de l'art.
Ni absence du monde, ni sacrifice de la signification, l'abstraction vise un langage universel, en lien étroit avec les mutations technologiques de la société portées par les nouveaux médias, de la photographie au cinéma jusqu'à la vidéo et la révolution des cultures numériques.
Ce champ élargi des pratiques de l'art abstrait oblige à repenser la géographie globale de son histoire et de ses développements, en prenant en compte les circulations mondiales de cette aventure de l'esprit et des formes.
Des aquarelles de William Turner aux expérimentations cybernétiques dans l'art contemporain, ce voyage en abstraction montre à l'échelle internationale - de l'Europe au Japon en passant par l'Amérique latine et les États-Unis - la pluralité des formes, des pratiques et des concepts qui ont nourri cette quête.
Au tournant du XIXe siècle, Vienne, capitale du vaste empire austro-hongrois, devient l'épicentre d'une pensée avant-gardiste qui s'exprime contre le conservatisme ambiant, symbolisé par les façades néo-classiques de la Ringstrasse. Musique, littérature, philosophie, arts plastiques ouvrent de nouvelles voies à la perception. Les cafés de la vieille ville s'animent de l'effervescence de cette émulation créatrice. C'est l'époque de Sigmund Freud et de Ludwig Wittgenstein, de Gustav Mahler et d'Arnold Schönberg, de la Sécession (1897-1905) - courant conduit par les artistes Gustav Klimt, Joseph Hoffmann et Koloman Moser qui ambitionnent de rassembler les arts en une Gesamtkunstwerk, une oeuvre d'art totale. Dans cet esprit, la Wiener Werksätte, atelier fondé en 1903, réunit architectes, décorateurs, stylistes et artisans pour diffuser auprès du plus grand nombre cette nouvelle esthétique de la modernité.
Avec ses quelque mille illustrations et plus de soixante artistes abordés, cette synthèse exceptionnelle menée par trois spécialistes de renom expose l'extrême fécondité de cette période dans tous les champs de la création ; peinture, dessin, arts décoratifs mais aussi architecture, photographie et arts appliqués tels que le graphisme, la verrerie, la joaillerie, la mode ... Un éclairage particulier est donné au rôle de la femme dans toutes ces disciplines.
Le prisme de la légende de "l'artiste maudit" a longtemps troublé la vision de l'oeuvre d'Amedeo Modigliani. Cet ouvrage monographique invite à se plonger dans l'univers de cette légende artistique du Paris bohème et à envisager son oeuvre d'un nouvel oeil. Plus largement, ce sont les traits d'une société en complète mutation que le peintre a su saisir : la nouvelle place des femmes (la fameuse "Garçonne"), la mise en exergue de la jeunesse et le cosmopolitisme. Une société qu'il aborde selon des convictions sociales jamais démenties avec une prédilection pour les sujets populaires. Quand à son style, il puise ses racines dans l'univers parisien sans jamais s'y enfermer : traversée du cubisme sous l'égide du marchand Paul Guillaume jusqu'à un langage "cubo-métaphysique", désir de simplification au temps de Léopold Zborowski.
La magie qu'exerce plus particulièrement la dernière période (1918-1919), marquée par un séjour prolongé de l'artiste sur la Côte d'Azur, ne peut s'appréhender sans prendre en compte l'élévation des portraits de femmes, Jeanne, Hanka ou Lunia, qui équilibrent hiératisme issu du Gréco, maniérisme réinventé des attitudes et matière lumineuse de la palette.
L'art brut n'est donc pas "l'art des fous". À côté des créations associés aux asiles psychiatriques -étudiées dès les années 1920 par le docteur Hans Prinzhorn -et l'art médiumnique, se rangent celles de "l'homme du commun" selon Dubuffet - celui qui est en dehors des circuits artistiques.
Hier confidentiel, aujourd'hui consacré, instituionnalisé et médiatisé, l'art brut a une histoire et la réalité qu'il recouvre échappe à son inventeur et théoricien. D'autres appellations ont vu peu à peu le jour, correspondant à la démarche de nouveaux amateurs et à leur souci de baliser le territoire (hors normes, singuliers, outsider, habitant-paysagiste ...). Outre l'ouverture à de nouveaux champs de prospection, l'interaction avec l'art contemporain, dans une perspective de décloisonnement et d'élargissement, est une mise à l'épreuve de la notion d'art brut.
Les créations de "l'art brut" sont davantage des énigmes que des productions qui se laisseraient facilement appréhender par notre conceptualité. Aloïse, Wöfli, Darger, Walla, Zinelli, Traylor, Sawada nous fascinent, nous touchent, nous éprouvent sans que nous puissions établir un rapport formel entre eux. L'enjeu est ailleurs. C'est dans le grand créateur d'art brut, le hors norme, le marginal, que nous voyons l'homme accompli et victorieux. Cet "Autre" de la culture ne réalise-t-il pas les possibilités les plus hautes de l'homme, l'héroïque construction de soi, son humanisation, finalement la fin véritable qu'est la culture ?
LE LIVRE Les éditions Mermod publient en 1951 une édition de luxe de Pour un herbier, illustré par Raoul Dufy. Cet ouvrage est le fac-similé du n° LXXXIX (exemplaire réservé à l'artiste et aux collaborateurs) de l'édition originale, conservé à la biblliothèque de l'Institut national d'histoire de l'art, au sein de la prestigieuse collection Jacques Doucet.
La rencontre entre Colette et Dufy était celle de sensibilités voisines. Souvent, dans les derniers temps, Colette me demanda à revoir cet ouvrage.
Maurice Goudelek (dernier époux de Colette), dans Près de Colette, Flammarion, p.247-248
Le présent ouvrage vise à cerner au plus près le style qui s'affirme entre 1905 et 1923 et qui a ses propres caractéristiques formelles et techniques. Rapidement, il sera associé à l'Allemagne qui y voit émerger ses deux mouvements principaux et fondateurs : la Brücke (le Pont) avec Erich Heckel et Ernst Ludwig Kirchner notamment, et le Blaue Reiter (le Cavalier bleu) avec, entre autres, Wassily Kandinsky et Franz Marc.
Toutefois l'expressionnisme se propage également en Autriche mais aussi en Belgique et en France et laissera ses traces au-delà du début du XXe siècle, puisque l'on retrouve bien plus tard aux États-Unis l'appellation d'"expressionnisme abstrait" et celle, en Allemagne, de "néo-expressionnisme".
L'ouvrage se propose de retracer l'histoire de ce mouvement en la replaçant dans un contexte artistique en mutation et en mettant en avant les parcours et les oeuvres de ses représentants.
Technique de reproduction née au XX e siècle, la photographie se démocratise dans le courant du siècle suivant. Instrument de travail exceptionnel, ce « troisième oeil » permet aux peintres d'explorer un nouveau champ des possibles, entraînant le renouvellement de leur approche artistique et picturale. Parfois confinées à la sphère de l'intime, conservées dans des archives ou des albums de famille, ces photographies témoignent d'une nouvelle forme d'exploration du réel et d'un regard neuf porté sur le monde. Outil de travail, oeuvre à part entière ou pratique vernaculaire, cet ouvrage retrace l'histoire de la photo- graphie à travers l'oeil visionnaire de ces artistes.
Parmi les artistes : Edgar Degas, Thomas Eakins, Paul Richer, George Hendrik Breitner, Charles-François Jeandel, Alphonse Mucha, François Rupert Carabin, Edvard Munch, Vassily Kandinsky, Pierre Bonnard, Jean Édouard Vuillard, Maurice Denis, José Maria Sert, Ernst Ludwig Kirchner, Charles Sheeler, Josef Albers, René Magritte, Hans Bellmer, Balthus, Wols, Bernard Dufour, Robert Rauschenberg, Andy Warhol, Cy Twombly, Sol LeWitt, Gerhard Richter, David Hockney, Edward Ruscha, Sigmar Polke...
À l'occasion de la grande rétrospective consacrée à Bernard Buffet au Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris à partir d'octobre 2016, ce livre revient, non sans prendre en compte les années 1946-1949 qui ont vu s'affirmer un artiste majeur, sur la période 1950-1958 que le peintre a partagée avec Pierre Bergé.
Sa connaissance de l'histoire de l'art et des grands maîtres l'a incité à réinventer la peinture en accordant une importance particulière au dessin. Une palette réduite, l'austérité des sujets traités, un certain "misérabilisme" de ses figures ont pu faire rapprocher son oeuvre du réalisme poétique du cinéma français des années 1930-1940 -une oeuvre que cet ouvrage invite à découvrir et à s'approprier à travers 100 reproductions et un entretien exclusif avec Pierre Bergé.
L'histoire de l'Art déco épouse celle de notre modernité. Né dans les grandes villes d'Europe et d'Amérique, contemporain du jazz, de l'automobile et des...? Lire la suite gratte-ciel, il a traversé deux guerres mondiales ainsi que la crise des années trente, et modelé notre environnement, du Golden Gate Bridge de San Francisco aux modestes lampes de nos bureaux. De tous les styles décoratifs du XXe siècle, l'Art déco est le plus élaboré. Il s'est développé, dans ses formes les plus pures, à partir d'une conception typiquement française du luxe et du raffinement, qui privilégiait souvent dans les années vingt les matériaux exotiques et précieux. En Europe comme en Amérique, le style paquebot , que l'on assimile désormais à l'Art déco, utilisa par la suite le métal et le plastique. Si Paris fut sa capitale spirituelle, l'Art déco eut en réalité une portée mondiale puisque les créateurs de tous les pays d'Europe et d'Amérique puisèrent dans les traditions artistiques et artisanales les plus variées, de l'Egypte pharaonique et de la Méditerranée antique aux colonies d'Asie et d'Afrique. Dans l'ouvrage le plus complet jamais publié sur les arts décoratifs de cette période, Alastair Duncan rend hommage à la richesse formelle et à la diversité internationale de l'Art déco, qui n'a cessé de séduire les collectionneurs et d'inspirer les créateurs. L'ouvrage est constitué d'une série d'essais sur les principaux arts décoratifs de la période : mobilier et décoration intérieure ; sculpture ; peinture, illustration, affiche, reliure ; verrerie ; céramique ; luminaire ; textile ; orfèvrerie, art du métal, laque, émail ; joaillerie. Chaque essai est suivi d'une biographie détaillée des plus grands artistes de la discipline. Un répertoire illustré de plus de quatre cents artistes, décorateurs et fabricants parachève cette somme unique consacrée à l'Art déco. Magnifiquement illustré et rédigé par l'un des plus grands experts mondiaux, cet ouvrage s'imposera comme la référence majeure sur l'Art déco pour de nombreuses années.?
Artiste atypique, Paul Klee compte parmi les artistes fondateurs de la modernité, mais aussi les plus protéiformes du XXe siècle. Cette monographie illustrée, étayée de nombreuses citations de l'artiste et de documents rarement publiés, permet d'apprécier toutes les facettes d'un imaginaire fertile nourri à la fois de recherches formelles, de poésie et d'humour.
Exposition « Paul Klee. L'ironie à l'oeuvre » au Centre Pompidou (Paris), du 6 avril au 1er août 2016
Apparu dès les premières civilisations, le jardin est conçu comme la représentation de l'harmonie entre l'homme et la nature. Celle-ci semble y faire son autoportrait, mais c'est ici l'homme qui conçoit le tableau et tient le pinceau.
Le jardinier, ordonnateur et coloriste, ressemble bien souvent au peintre.
Cette anthologie propose de parcourir l'histoire du jardin depuis la plus haute Antiquité afin d'en découvrir la richesse et les métamorphoses : le jardin, c'est la nature perçue et transformée par notre imaginaire. L'arpenter, c'est flâner en poésie, vagabonder en littérature et musarder en peinture : lieu naturel et éphémère, le jardin est aussi, paradoxalement, un espace culturel par excellence, lieu de mémoire, terreau des mythes et des dialogues entre les arts.
Parmi les écrivains Homère, Ovide, Dante, Ronsard, Du Bellay, Louise Labé, La Fontaine, Racine, La Bruyère, Voltaire, Rousseau, Choderlos de Laclos, Goethe, Chateaubriand, Hugo, Balzac, Flaubert, Zola, Baudelaire, Verlaine, Rimbaud, Colette, Proust, Gide, Queneau, Sarraute, Jaccottet...