« À force de vouloir m'abriter en toi, j'ai perdu de vue que c'était toi, l'orage. Que c'est de toi que j'aurais dû vouloir m'abriter.Mais qui a envie de vivre abrité des orages ? »Frida parle haut et fort, avec son corps fracassé par un accident de bus et ses manières excessives d'inviter la muerte et la vida dans chacun de ses gestes. Elle jure comme un charretier, boit des trempées de tequila. Elle aime participer à des manifestations politiques, mettre des fleurs dans les cheveux, parler de sexe crûment et se rendre dans des fêtes à réveiller les squelettes. Et elle peint.Par-dessus tout, Frida aime Diego, le peintre le plus célèbre du Mexique, son crapaud insatiable, fatal séducteur, qui couvre les murs de fresques gigantesques.L'auteure expose les passions, l'art et les souffrances de la peintre fracassée, cette magicienne des couleurs et prêtresse d'une féminité affranchie. Les Inrocks.Un roman incandescent. Elle.Une existence splendide et terrible romancée avec panache et style, verbe goulu et phrases torrides. Télérama.Grand Prix des lectrices Elle 2020.
Septembre 1908. Gabriële Buffet, une jeune femme de vingt-sept ans, indépendante, musicienne, féministe avant l'heure, rencontre Francis Picabia, un peintre à succès et à la réputation sulfureuse. Il avait besoin d'un renouveau dans son oeuvre, elle est prête à briser les carcans : insuffler, faire réfléchir, théoriser. Elle devient « la femme au cerveau érotique » qui met tous les hommes à genoux, dont Marcel Duchamp et Guillaume Apollinaire. Entre Paris, New York, Berlin, Zurich, Barcelone, Étival et Saint-Tropez, Gabriële guide les précurseurs de l'art abstrait, des futuristes, des Dada, toujours à la pointe des avancées artistiques. Ce livre nous transporte au début d'un XXe siècle qui réinvente les codes de la beauté et de la société.Sensible, fin, intelligent... Une réussite. Nelly Kaprièlian, Les Inrockuptibles.Un récit ciselé avec une tendresse lumineuse. Bernard Géniès, L'Obs.Prix Grands Destins du Parisien Week-End.
Des documentaires illustrés qui répondent à toutes les questions des petits curieux à partir de 3 ans. Des textes courts et instructifs, de belles illustrations et un papier indéchirable font de cette collection un outil idéal pour accompagner et guider nos enfants dans la découverte du monde.
Véritable célébration de l'automne, ce coffret, accompagné d'un livret explicatif, déploie dans un format accordéon plus d'une soixantaine d'oeuvres des plus grands maîtres de l'estampe.
Si les Japonais entretiennent une relation intense avec la nature et les saisons, l'automne est une des plus spectaculaires et des plus importantes, tant par sa symbolique que par sa force spirituelle.
De Hokusai à Hiroshige en passant par Harunobu ou Hasui, chacune de ces estampes révèle la virtuosité des artistes à transcrire le jeu infini des camaïeux, mais aussi l'expression sensible d'une poésie de l'éphémère. Forêts rougeoyantes, lacs bordés d'érables flamboyants, parcs illuminés de ginkgos, jardins zen fleuris de chrysanthèmes luxuriants: chaque estampe devient une source de contemplation et un hommage à la beauté de la nature.
Tout quitter du jour au lendemain pour aller chercher, seule, au fin fond de la Chine communiste, les secrets oubliés de l'art antique chinois, était-ce bien raisonnable ? Fabienne Verdier ne s'est pas posé la question : en ce début des années 1980, la jeune et brillante étudiante des Beaux-Arts est comme aimantée par le désir d'apprendre cet art pictural et calligraphique dévasté par la Révolution culturelle. Et lorsque, étrangère et perdue dans la province du Sichuan, elle se retrouve dans une école artistique régie par le Parti, elle est déterminée à affronter tous les obstacles : la langue et la méfiance des Chinois, mais aussi l'insupportable promiscuité, la misère et la saleté ambiantes, la maladie et le système inquisitorial de l'administration... Dans un oubli total de l'Occident, elle devient l'élève de très grands artistes méprisés et marginalisés qui l'initient aux secrets et aux codes d'un enseignement millénaire.
De cette expérience unique sont nés un vrai récit d'aventures et une oeuvre personnelle fascinante, qui marie l'inspiration orientale à l'art contemporain, et dont témoigne son extraordinaire livre d'art L'Unique Trait de pinceau (Albin Michel).
« Une de mes plus tenaces ambitions d'éditeur avait été de publier les Fables de La Fontaine dignement illustrées. C'est au peintre russe Marc Chagall que je demandai l'illustration du livre. On ne comprit pas ce choix d'un peintre russe pour interpréter le plus français de nos poètes. Or c'est précisément en raison des sources orientales du fabuliste, que j'avais songé à un artiste à qui ses origines et sa culture rendaient familier ce prestigieux Orient. Mes espérances ne furent pas déçues : Chagall fit une centaine de gouaches éblouissantes ».
Ambroise Vollard, Souvenirs d'un marchand de tableaux, Paris, 1937 Ainsi se souvient Ambroise Vollard, le célèbre marchand d'art qui, en 1926, confie à Marc Chagall ce projet.
L'artiste réalise une centaine de gouaches en couleurs pour préparer le travail de gravure en noir et blanc, s'inspirant de sa culture russe et de la richesse des paysages français. Bien plus qu'un projet éditorial, cette commande est pour Marc Chagall un passeport vers la France, qui l'inscrit dans les pas des artistes et des écrivains français.
Cet ouvrage célèbre ce dialogue entre deux artistes exceptionnels, La Fontaine, styliste éblouissant et moraliste de la nature humaine, et Marc Chagall, qui livre sa vision onirique et personnelle des Fables, nourrie par les paysages enneigés de Vitebsk et par un animisme hérité des traditions hassidiques d'Europe de l'Est, ponctuée des couleurs et des atmosphères de la Bretagne, de l'Auvergne et du Midi de la France.
À travers une soixantaine de gouaches, accompagnées pour la première fois de leurs gravures, cet ouvrage grand format doté d'un jaspage rend hommage à cette rencontre originale. Il est complété d'une introduction qui relate la genèse et le sens de ce dialogue artistique.
Ouvrage réalisé avec l'aimable collaboration de l'association des amis de Marc Chagall : marcchagall.com
Dans ce livre, Anne de Staël, fille aînée du peintre, rassemble ses souvenirs d'enfant augmentés d'une réflexion originale sur le rapport du dessin au tableau.
Les moments de vie évoqués étaient toujours mêlés à l'urgence et à l'intensité de l'expression picturale. Il ne s'agit donc pas ici d'une analyse d'historienne de l'art, mais du regard d'une enfant qui a grandi auprès de cette peinture et qui, devenue adulte, a cherché à dénouer le mystère de la création dont elle a été en partie témoin.
Jusqu'ici, le lien entre le trait du dessin - encre de Chine, fusain, mine de plomb - et la densité de la couleur n'avait jamais été aussi clairement établi.
Dans une langue toujours poétique, l'auteur a voulu montrer comment le travail du dessin dans l'oeuvre de Nicolas de Staël sous-tend la couleur. Le peintre est en effet l'un des plus grands coloristes de la peinture du XXe siècle, et nous découvrons ici l'importance de son travail de dessinateur. L'entrelacement des noirs et des blancs a aussi permis d'exalter la lumière au coeur du pigment. Devant un tableau, Anne de Staël fait surgir ses souvenirs, conséquence de l'émotion esthétique reçue. L'ouvrage est richement illustré, et la fille de l'artiste nous livre un texte à la fois poétique et personnel enrichi de lettres et d'écrits du peintre, nous permettant de redécouvrir l'ensemble de l'oeuvre de Nicolas de Staël.
De 0 à dix, il y a... le monde !Sur le chemin des chiffres, cette balade pop pour les petits aborde au travers de notions simples des réflexions fondamentales : sommes-nous à côté, tout proches, minuscules ou géants, en haut, en bas, premier, dernier, quelque part ou autre part... ?Illustrés par des ronds, comme autant d'atomes, les chiffres nous racontent ici une histoire. Ne sont-ils pas, comme nous, enrichis par leur rencontre et leur complémentarité ? Et plutôt que d'être les uns à côté des autres, ne serions-nous pas faits pour être ensemble ?Du signe au mot, de soi à l'autre ; un album pour petites mains très graphique.
Véritable célébration des jardins, ce coffret, accompagné d'un livret explicatif, déploie en format accordéon plus d'une soixantaine d'oeuvres des plus grands maîtres de l'estampe japonaise.
Plus qu'un simple lieu de plaisir, le jardin s'apparente à un espace spirituel où chaque élément, pierre, eau, végétal, participe d'une symbolique sacrée.
Jardins d'eau parsemés d'iris ou de lotus, la fleur sacrée entre toutes, jardins zen conçus comme de véritables paysages en miniature, « jardins de thé» ornés de lanternes de pierre, jardins de promenade plantés de cerisiers en fleur ou d'érables rougeoyant, jardins aux floraisons luxuriantes de pivoines ou de glycines: de Hokusai à Hiroshige en passant par Utamaro ou Harunobu, tous ces lieux de méditation et de contemplation témoignent du lien profond que les Japonais entretiennent avec la nature.
D'une enfance saccagée, Niki de Saint Phalle a extrait une oeuvre triomphale. Elle a peint à la carabine, créé des Accouchées sanglantes et des Mariées livides, des Nanas exultantes et des Black Heroes, des films hallucinés. La redécouvrir, c'est partir explorer un ailleurs : le Jardin des Tarots, qu'elle décrivait comme son grand oeuvre, son « destin ». Au fil d'une promenade initiatique, Gwenaëlle Aubry joue avec Saint Phalle, tire et rebat ses cartes, piste à la fois la puissance de métamorphose d'une « fille inarrêtable » et l'enfance fugitive: « Je suis venue te chercher, tu vois, un peu en retard mais je suis là, allez viens, n'aie pas peur, on va au Jardin ».
Un livre singulier porté par un souffle immense. Libération Des descriptions merveilleuses et émerveillées. Le Monde des livres Au plus près du secret du geste créateur de Saint Phalle. Télérama
David Hockney est l'un des artistes anglais les plus influents des XXe et XXIe siècles, au travers du pop art puis du courant de l'hyperréalisme, où se mêlent peinture aux couleurs acidulées et précision photographique. Depuis 2019, le peintre a quitté la Californie pour s'installer en Normandie.
Une grande exposition internationale consacrée à l'oeuvre de l'artiste contemporain, peintre, graveur, photographe et théoricien de l'art est réalisée par la ville d'Aix-en-Provence au musée Granet, et celle de Londres aux musées nationaux britanniques de la Tate.
Les oeuvres, présentées à travers une approche chronologique, sont conservées en collection publique et couvrent l'ensemble de sa carrière. Première étape d'une itinérance européenne, cette exposition sera à l'affiche en Italie et en Autriche après l'Angleterre et la France.
Qui est vraiment Ai Weiwei ? Pour la première fois, l'artiste contemporain reconnu dans le monde entier et dissident chinois engagé contre la répression se raconte dans ces mémoires fulgurants, de sa jeunesse dans les camps de travail du goulag chinois avec son père Ai Qing, grand poète rejeté par Mao, à son exil en Europe. Comment sa jeunesse et sa vie dans un régime totalitaire lui ont-elles fait prendre conscience de la puissance révolutionnaire de l'art ? Il revient sur les provocations qui lui vaudront d'être emprisonné et sur la permanence de son combat contre les autorités de son pays.1000 ans de joies et de peines offre le récit d'un destin hors norme, un regard sans concession pour comprendre les différentes forces qui ont façonné la Chine moderne et un vibrant plaidoyer en faveur de la liberté d'expression.L'autobiographie de la star de l'art contemporain chinois est un témoignage effarant sur le rôle d'un artiste dans une dictature. Le Monde.Un texte bouleversant. L'Obs.Traduit de l'anglais et du chinois par Louis Vincenolles.
Du moyen âge à nos jours, les fleurs ont été une source inégalée d'inspiration pour les peintres, un sujet récurrent dans l'histoire de l'art.
Éblouissantes natures mortes florales des peintres hollandais, pivoines épanouies de Renoir, tournesols éclatants de Van Gogh, nymphéas aux variations infinies de Monet : chacune de ces fleurs offre aux peintres un motif idéal pour s'exercer à la couleur, capter la lumière et retranscrire la matière. Et avec Klimt ou Georgia O'Keeffe, les fleurs envahissent la surface de la toile de leurs couleurs ardentes, elles sont le sujet par excellence d'une peinture qui laisse s'exprimer les émotions, la modernité du regard.
La forme originale de ce coffret permet de s'approcher au plus près des fleurs et d'en percevoir toute la grâce, la richesse des couleurs et des formes : accompagné d'un livret explicatif comprenant une introduction générale et des commentaires détaillés, il contient un livre « en accordéon » tout en images, qui déploie près d'une cinquantaine d'oeuvres dont les gros plans magnifient la puissance picturale des fleurs.
Remise en lumière d'une artiste majeure, immense sculpteur, dernière élève de Bourdelle. Une trajectoire solaire qui traverse tambour battant le XXe siècle, en poussant les limites, en questionnant la nature et le vivant, et qui trouve une résonance toute particulière avec notre époque en quête de racines et d'ensauvagement.
Avec ses 25 millions de visiteurs annuels, Paris fait assurément partie des lieux les plus touristiques au monde. Les Français ne manquent pas de s'y rendre aussi massivement.Un « P'tit doc » sur Paris, c'est l'occasion d'ouvrir les yeux aux petits Parisiens certes, mais aussi et surtout à tous ceux qui viennent visiter la ville.
Écarlate ou carmin, pourpre ou vermillon... Doté de nuances infinies et issu de pigments tout d'abord minéraux, végétaux et animaux, le rouge trouve d'emblée chez les peintres matière à se déployer: s'il est la couleur du pouvoir et de la richesse, il est aussi celle de la sensualité et de la fête ; et s'il reste indissociable de la vie et du sang, il l'est aussi du feu et de l'enfer.
De Van Eyck à Nicolas de Staël, de Bruegel à Kandinsky et de Caravage à Monet, voilà une histoire de la peinture occidentale revisitée... en rouge !
La forme originale de ce coffret permet de plonger au coeur de la peinture pour y découvrir le rôle de la couleur rouge dans la création des artistes. Accompagné d'un livret explicatif comprenant une introduction et des commentaires d'oeuvres, ce livre « en accordéon », tout en images, déploie plus de cinquante oeuvres, en ensembles, en détails, en gros plans.
Des peintures d'histoire de Benjamin West aux installations de Kara Walker, en passant par les oeuvres de Mary Cassatt, de Georgia O'Keeffe ou encore de Jean-Michel Basquiat, cet ouvrage est une invitation à parcourir deux cent cinquante ans d'art des États-Unis. Il donne à entendre la multiplicité des voix qui se sont exprimées sur ces arts visuels, grâce à une vaste sélection de textes historiques - écrits d'artistes, de critiques, de mécènes, de figures littéraires et autres commentateurs et commentatrices. Contextualisés par des essais introductifs et des notes explicatives, ces textes, réunis en chapitres chronologiques, sont accompagnés de reproductions d'oeuvres phares, d'une chronologie des événements historiques ainsi que de cartes. Ces ressources contribuent à offrir un panorama d'une ampleur inédite sur les questions esthétiques mais aussi sociales et politiques liées aux arts visuels des États-Unis. Outil unique pour la compréhension de l'art américain, ce livre s'adresse aussi bien à un lectorat universitaire, auquel il offre un cadre d'étude et de pensée critique, qu'à un public amateur d'art souhaitant découvrir l'évolution des points de vue et des discours au fil des siècles.
Une collection de livres brochés qui renferment un épisode de la vie d'un personnage célèbre, historique ou légendaire, raconté comme une histoire : ici, le récit des premiers pas sur la Lune de Neil Armstrong.
En fin d'ouvrage, un dossier historique illustré pour aller plus loin sur la vie du personnage.
Une collection de livres brochés, qui racontent un épisode emblématique de la vie d'un personnage célèbre, historique ou légendaire, raconté comme une histoire à lire : ici, l'incroyable destin de Frida Kahlo, artiste rebelle. À 18 ans, un accident de bus l'immobilise dans son lit. Cette jeune femme qui se destinait à devenir médecin se plonge alors dans la peinture. Bloquée dans un carcan de plâtre, elle ressent un grand besoin de liberté, de culture et s'intéresse à l'émancipation et à la liberté des femmes dans la société mexicaine.
Sa grande capacité de résilience montre aux enfants que quels que soient les coups durs de la vie, on peut chercher et trouver un ciel bleu.
En fin d'ouvrage, un dossier historique illustré pour aller plus loin sur la vie du personnage.
Le catalogue de l'exposition « Monet Mitchell », organisée à la Fondation Louis Vuitton en partenariat avec le musée Marmottan Monet, explore les correspondances entre les oeuvres tardives de Claude Monet (1914-1926), qui anticipent les débuts de l'abstraction, et les peintures de Joan Mitchell (1925-1992).
Peintre américaine issue de l'expressionnisme abstrait, Joan Mitchell voyage en France dès 1948 et s'installe en 1968 à Vétheuil, lieu d'inspiration où vécut aussi Monet de 1878 à 1881.
Les chefs-d'oeuvre et les essais ici réunis soulignent les points de convergence liés à la couleur, à la lumière, à la gestualité, à la nature et aux paysages de Giverny et Vétheuil, qui ont profondément inspiré les deux artistes.
Véritable célébration des chats, ce coffret, accompagné d'un livret explicatif, déploie en format accordéeon plus d'une soixantaine d'oeuvres des plus grands maîtres de l'estampe japonaise. Au Japon, le chat, présent dans le folklore, dans la poésie et les pièces de théâtre kabuki, est une figure emblématique. Tantôt adoré pour sa douceur, sa beauté et son rôle de porte-bonheur (le Maneki-neko), tantôt craint pour sa cruauté et ses pouvoirs surnaturels, devenant alors le Bakeneko, un chat monstrueux, vampire ou sorcier, il fascine depuis toujours. De Hokusai à Hiroshige en passant par Yoshitoshi et Kuniyoshi, ces estampes mettent en valeur ce félin mystérieux et fascinant, d'une beauté envoûtante.
Véritable célébration de la neige, ce coffret, accompagné d'un livret explicatif, déploie dans un format accordéon plus d'une soixantaine d'oeuvres des plus grands maîtres de l'estampe japonaise. Empreintes de poésie et de raffinement, ces images témoignent de l'étonnante virtuosité picturale d'artistes tels que Hokusai, Hiroshige, Harunobu ou Hasui, qui ont su transcrire la blancheur immaculée de la neige dans ses nuances les plus subtiles, mais aussi relever ce défi : peindre l'absence de couleur. Villages de montagne ensevelis sous la neige, temples et pagodes dans la solitude ouatée de l'hiver, neiges éternelles sur la cime du Fuji... autant de vues qui nous invitent, en accord avec la conception même de l'ukiyo-e, à vivre uniquement le moment présent, à nous livrer tout entiers à la contemplation de la nature.
Mannequin et photographe, muse et reporter, femme libérée, Lee Miller fut également la première correspondante de guerre américaine. Carolyn Burke révèle ici comment celle qui inspira Man Ray, Cocteau et Picasso a pu aussi photographier sans faillir les horreurs de Buchenwald et de Dachau.
Burke restitue toute la verve et l'énergie de Miller : des traumatismes de sa petite enfance à ses mariages peu conventionnels, du mannequinat pour Vogue à la reconnaissance de son oeuvre photographique en passant par son immersion dans les milieux artistiques internationaux. Cette histoire - richement illustrée - d'art et de beauté, de sexe et de pouvoir, de modernisme et de surréalisme, met en lumière le parcours exceptionnel d'une femme passée du statut d'objet d'art à celui d'artiste.
Carolyn Burke est biographe, critique d'art et traductrice. C'est à Paris, où elle a vécu pendant plusieurs années, qu'elle a fait la connaissance de Lee Miller, juste avant sa mort. Elle vit en Californie.
Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Marie-Claude Rideau
Il était resté glissé dans la poche intérieure du vieil étui en cuir acheté sur Internet. Un tout petit répertoire, comme ceux vendus avec les recharges annuelles des agendas, daté de 1951.
A : Aragon. B : Breton, Brassaï, Balthus... J'ai feuilleté avec sidération ces pages un peu jaunies. C : Cocteau, Chagall... E : Éluard... G : Giacometti... Chaque fois, leur numéro de téléphone, souvent une adresse. Vingt pages où s'alignent les plus grands artistes de l'après-guerre. Qui pouvait bien connaître et frayer parmi ces génies du XXe siècle ?
Il m'a fallu trois mois pour savoir que j'avais en main le carnet de Dora Maar.
Il m'a fallu deux ans pour faire parler ce répertoire, comprendre la place de chacun dans sa vie et son carnet d'adresses, et approcher le mystère et les secrets de la « femme qui pleure ». Dora Maar, la grande photographe qui se donne à Picasso, puis, détruite par la passion, la peintre recluse qui s'abandonne à Dieu.B. B.Un livre savoureux. Adrien Goetz, Le Figaro.