Deux auteurs, deux pays et…
une seule enquête entre Barcelone et Lyon !
Une jeune femme est retrouvée ligotée et droguée dans un container vide en plein port de Barcelone. Elle respire encore. Anna Ripoll, inspectrice à la PJ, est chargée de l’enquête qui s’avère ardue car la victime est amnésique. À Lyon, Erik Zapori, flic à la brigade des mœurs, est dans de sales draps. Il est visé par une plainte déposée par son indic. Quand un lien est finalement établi entre l’inconnue du port et une adresse à Lyon, Zapori part à Barcelone pour prêter main forte à Anna…
Dans le cadre d'un partenariat littéraire avec Quais du Polar, ce cadavre exquis est le fruit de la collaboration entre deux grands auteurs de romans noirs. L’Espagnole Rosa Montero, journaliste et romancière, dont l’œuvre renommée a été récompensée par le Prix national des lettres espagnoles. Et le Français Olivier Truc, journaliste et spécialiste des pays scandinaves, auteur best-seller en France, notamment grâce à sa série « La police des rennes ». Leurs romans sont disponibles chez Points.
Dans un essai passionné et engagé, Jennifer Padjemi explore l'alliance, pour le meilleur et pour le pire, des féminismes et de la pop culture. À partir des mouvements féministes modernes, elle décortique le rapport que nous entretenons avec les objets culturels les plus populaires. En utilisant la pop culture comme un miroir de notre société mondialisée, l'autrice interroge les liens d'interdépendance entre consommation de masse et idéologie progressiste, et jette un regard joyeux et lucide sur nos divertissements, sans concession au patriarcat.
Un livre à mettre entre toutes les mains.
La première enquête de Gabrielle Kaplan
INÉDIT
Casablanca, 1951. Gabrielle Kaplan, détective privée téméraire et pétillante, se voit confier une affaire a priori banale : récupérer des documents chez la femme d'un riche industriel en plein divorce. Pourtant, une fois ces documents remis, des meurtres s'enchaînent et Kaplan est traquée par des barbouzes de tout poil. CIA, truands corses et hommes politiques du protectorat s’entrecroisent dans ce Maroc d'après-guerre qui commence à rêver d’indépendance…
Melvina Mestre a grandi à Casablanca. Elle a effectué toute sa carrière dans les médias et travaille depuis 2000 à France Télévisions. Crépuscule à Casablanca est son premier roman, et le début d’une épatante série très documentée mêlant enquêtes policières et espionnage dans le Maroc des années 50.
C'est la plume du poète
Contre l'épée du guerrier
C'est le poids du beau texte
Contre la poudre du barillet
C'est le stylo dans la main
Contre le couteau dans la plaie
Souleymane Diamanka en appelle à la figure puissante du poète pour contrer celle du guerrier. Un duel dans lequel la parole poétique, par la force de ses symboles, fait rempart au feu et au sang. Observateur attentif de notre société et conteur de talent, Diamanka invoque le rêve comme moyen d'ouverture au monde, évoquant l'Amour, la déception, l'endurance et le courage au féminin, le refus de la mémoire imposée, l'hommage à la fraternité, et même Spartacus, le prince des esclaves...
Bordelais d'origine peule, Souleymane Diamanka est l'auteur d'un premier album de slam, intitulé L'Hiver peul (2007). Son premier recueil, Habitant de nulle part, originaire de partout, est également disponible en « Points Poésie ».
« Combien d'Edmond Dantès ont subi, subiront ou subissent une répression injuste et arbitraire en raison d'une dénonciation anonyme et mensongère ? »
Vanessa Codaccioni
Avec ce second volume, Edmond Dantès poursuit et accomplit son entreprise vengeresse. Une tonalité, plus sombre et tourmentée, affleure et tous les moyens pour se faire justice sont mis à exécution. Alexandre Dumas ausculte ainsi la justice privée, ses motivations, ses effets autant que ses zones d'ombre.
Prenant l'auteur au mot, la politiste Vanessa Codaccioni examine, telles des lignes de fuite, toute la gamme de l'auto-justice qui s'y dépeint, de la légitime défense à la mise en oeuvre contemporaine d'une société de vigilance, faisant du Comte de Monte-Cristo un observatoire implacable des usages politiques de la peur et de l'insécurité.
"Obscurantisme religieux, radicalités anarchistes, tentations terroristes, arrogance capitaliste, désespérance sociale, corruption médiatique : tout ce qui se bouscule dans Paris nous parle encore."
Edwy Plenel
Après sa fresque des Rougon-Macquart, Émile Zola commence sa trilogie des Trois villes, dont le trop méconnu Paris constitue le dernier volume. Publié en pleine affaire Dreyfus, ce roman a pour protagonistes la foi et ses croyances, l'idéal et ses perditions, la modernité et ses corruptions. Il propose ainsi une passionnante chronique sociale d'un régime républicain en crise.
Cette nouvelle édition offre à EDWY PLENEL, journaliste et cofondateur de Mediapart, l'occasion de rappeler, en suivant le chemin de vérité emprunté par Zola lui-même, combien la République est et doit rester un champ de batailles.
Notre vie quotidienne se nourrit de mythes : le catch, le striptease, l'auto, la publicité, le tourisme... qui bientôt nous débordent. Isolés de l'actualité qui les fait naître, ils apparaissent soudainement pour ce qu'ils sont : l'idéologie de la culture de masse moderne. Le mythologue Roland Barthes les décrypte ici avec le souci - formulé dans l'essai sur le mythe aujourd'hui qui clôt l'ouvrage - de réconcilier le réel et les hommes, la description et l'explication, l'objet et le savoir.
" Nous voguons sans cesse entre l'objet et sa démystification, impuissants à rendre sa totalité : car si nous pénétrons l'objet, nous le libérons mais nous le détruisons ; et si nous lui laissons son poids, nous le respectons, mais nous le restituons encore mystifié. " Roland Barthes
Notre monde et notre imaginaire sont habités par les couleurs. Nos actes, nos paroles, nos rêves et nos achats sont dominés par un code implicite, qui est celui dicté par les couleurs. Rien n'est incolore : la réalité se voit et se comprend au travers d'un prisme infini de couleurs. Et ces dernières ont une histoire que Michel Pastoureau retrace ici avec brio.
Sang, feu, garance, gueules, pourpre, danger, amour, gloire, beauté.
Des origines à nos jours, une histoire de la couleur rouge racontée par l'historien Michel Pastoureau
Verdure, émeraude, sinople, espérance, avarice, jeunesse, liberté, green attitude.
Des origines à nos jours, une histoire de la couleur verte racontée par l'historien Michel Pastoureau.
Ciel, indigo, azur, lapis-lazuli, océan, préférence, paix, blues.
Des origines à nos jours, une histoire de la couleur bleue racontée par l'historien Michel Pastoureau.
Ténèbres, enfer, corbeau, encre, sable, deuil, élégance, modernité.
Des origines à nos jours, une histoire de la couleur noire racontée par l'historien Michel Pastoureau.
Longtemps laissé en sommeil, le concept de sororité a refait surface avec le mouvement #Metoo : être soeurs, c'est être, ensemble, plus fortes. Envisagée comme outil de pouvoir féminin, la sororité nous invite à repenser ce que signifie être une femme aujourd'hui, à questionner les rapports de domination et à imaginer le monde de demain. Sous forme de récits, fictions, textes réflexifs, poèmes et chansons, ce collectif, dirigé par la romancière Chloé Delaume, appelle à une solidarité qui ne nie pas les différences mais embrasse la diversité. Car c'est grâce à la sororité, véritable parole en acte, que la révolution féministe adviendra.
Sous la direction de : Chloé Delaume
Avec les textes de : Juliette Armanet, Lauren Bastide, Iris Brey, Estelle-Sarah Bulle, Rébecca Chaillon, Jeanne Cherhal, Alice Coffin, Camille Froidevaux-Metterie, Kiyémis, Lola Lafon, Fatima Ouassak, Ovidie, Lydie Salvayre
et Maboula Soumahoro
« Que vous lisiez les oeuvres complètes de Stephen King, que vous égreniez la filmographie de Guillermo del Toro, vous le faites à l'ombre d'Howard Phillips Lovecraft. »
LE MONDE
Et si c'était le livre le plus puissant, le plus troublant de Howard Phillips Lovecraft ? Et si ce trouble et cette puissance tenaient paradoxalement à ce que toute l'armature fantastique du livre - et elle l'est, fantastique, avec ces êtres mi-poissons sortis de la mer -, semblera toujours moins déterminante que se confronter à une petite ville ordinaire ?
François Bon
Né aux États-Unis en 1890 et mort en 1937, Howard Phillips Lovecraft est considéré aujourd'hui comme l'un des écrivains d'horreur et de science-fiction les plus importants du xxe siècle.
Traduit de l'anglais (États-Unis) par François Bon
Dire avec justesse l'impossibilité, dans une ville comme Alger, de sortir des carcans communs. De rejeter la norme obligatoire du « nous » pour affirmer un « je ».
Le Monde des livres
Une famille, quelque part dans un quartier populaire d'Alger. L'auteure en offre une « coupe transversale », donnant parole à tour de rôle à chacun de ses membres, croisant ainsi les regards, les vécus individuels, les perceptions réfractées d'un quotidien fait de promiscuité, de désoeuvrement, de mal-vie... S'en dégagent la solitude tragique des êtres et leur souffrance, dans la révolte et le désespoir, parfaitement rendus par la structure même de l'oeuvre. Un premier roman sensible et percutant.
Née en 1986 à Alger, Kaouther Adimi vit et travaille à Paris. Elle est l'auteure de plusieurs romans tous disponibles chez Points, parmi lesquels Nos richesses, prix Renaudot des lycéens 2017, et Les Petits de décembre, prix du Roman Métis des lycéens en 2019.
Prix de la Vocation 2011
Or, soleil, chaleur, citron, prospérité, soufre, mensonge, bile, trahison, folie.
Des origines à nos jours, une histoire de la couleur jaune racontée par l'historien Michel Pastoureau.
L'art et la vie de Gérard Garouste sont peuplés de fantômes et de hantises. Le peintre livre ici, sans aucun fard, tous les tourments intimes qui ont façonné son parcours : la violence et l'antisémitisme de son père, la dyslexie, l'échec, la folie, la dépression, l'incompréhension. Nous entraînant dans les rouages de la création, cet entretien mené par Catherine Grenier révèle un personnage passionné, cultivé, à la franchise déconcertante et à l'engagement artistique sans faille.
« Ces courtes phrases apparaissent comme l'essence de sa pensée. Lovecraft arrive à y évoquer, cliniquement, des horreurs indicibles, des monstres tapis dans l'obscurité, des cités sous-marines. »
LIBÉRATION
De longtemps une oeuvre culte : le tout petit carnet de notes de Lovecraft, où pendant quinze ans, de 1919 à 1934, il accumule plus de 200 projets ou sujets d'histoires, dans la folie ou l'horreur. Son atelier, son laboratoire. Et si ces notes valaient pour elles-mêmes comme nouvel art de la fiction brève, ultra-brève ?
François Bon
Né aux États-Unis en 1890 et mort en 1937, Howard Phillips Lovecraft est considéré aujourd'hui comme l'un des écrivains d'horreur et de science-fiction les plus importants du xxe siècle.
Traduit de l'anglais (États-Unis) par François Bon
Présentation par Hélène L'Heuillet
« Les Confessions permettent d'atteindre la vérité de la vie elle-même à travers le sentiment de vivre. »
« Je forme une entreprise qui n'eut jamais d'exemple, et dont l'exécution n'aura point d'imitateur. Je veux montrer à mes semblables un homme dans toute la vérité de la nature ; et cet homme, ce sera moi », déclare Jean-Jacques Rousseau en ouverture de ses Confessions, devenues monument de la littérature. À rebours de lectures momifiantes, il s'agit de retrouver la charge vitale de l'écriture de soi qu'y manifeste Rousseau.
Loin de tout psychologisme, la philosophe et psychanalyste Hélène L'Heuillet nous fait ainsi entrer dans cette oeuvre prodigieuse en rappelant combien un « je » est toujours divisé. Pour saisir la bigarrure et les brisures de chaque subjectivité, elle souligne les vertus de la méthode rousseauiste qu'on peut résumer à cette question toujours nécessaire à poser, à la fois simple et vertigineuse : « comment est-ce arrivé ? »
Étrange et lointain, le château se dresse dans la nuit. Tout juste arrivé au village voisin, K., le nouvel Arpenteur, ne sait ni en quoi consiste son travail, ni comment accéder au château. Il se trouve confronté au chaos d'un système conçu pour être appliqué tel qu'il est : inflexible, imparable... absurde.
Tour à tour onirique ou réaliste, drôle et terrifiant, Le Château est beau comme un oxymore.
Auteur majeur de la littérature mondiale du XXe siècle, Franz Kafka, écrivain tchèque né en 1883, est également l'auteur du Procès et de La Métamorphose. Il meurt en 1924. Ses romans seront publiés à titre posthume.
" Le génie de Kafka, c'est justement de se dérober à toute interprétation, d'aller toujours au-delà de ce qu'on en dit. "
Georges-Arthur Goldschmidt
Traduit de l'allemand et présenté par Georges-Arthur Goldschmidt
Philippe Delerm nous offre une merveilleuse plongée dans À la recherche du temps perdu, oeuvre qui l’a nourri et a contribué à façonner l’écrivain qu’il est devenu. À travers soixante extraits de son choix qu’il commente d’un ton à la fois amusé et profondément admiratif, se révèlent autant d’instantanés exhalant toute la saveur et la richesse de l’oeuvre proustienne. L’image du roman fleuve intimidant et hors d’atteinte laisse alors place à des trésors d’humour, de tendresse et d’irrévérence : un Proust sensible et inattendu, qui donne envie de se plonger avec délectation dans La Recherche !« S’arrêter çà et là tout en suivant le fil du texte aux endroits que l’on préfère ne paraît pas antinomique avec le projet proustien. C’est même une manière de mettre en relief la modernité de Proust. »Philippe Delerm
La voix pleine de sourires et pleine de larmes
Sincère comme ce père noir qui repart en pleurs d'un parloir
J'ai eu la chance quelque part d'avoir été sauvé par l'art oratoire
Ce volume se compose des textes de l'album L'Hiver peul mais aussi de nombreux poèmes inédits de Souleymane Diamanka. L'auteur jongle avec les mots, les fait « métisser ». Sa poésie prêche l'oralité, apparie avec finesse ses cultures peule et européenne, parce qu'il est fier d'être « habitant de nulle part et originaire de partout », dépositaire d'un chant intemporel, d'un appel à l'Amour, à la Tolérance et à la connaissance de l'Autre.
« Il y a une douceur à l'existence, un dire renouvelé, des ombres qui apportent du repos, l'atténuation des angles, la pousse des plantes... ».
Résonnant comme un testament littéraire, cette anthologie est le fruit d'une sélection toute personnelle d'Etel Adnan : Saisons, Mer et Brouillard, Nuit, Surgir, Déplacer le silence, cinq recueils constituant la quintessence de son oeuvre poétique. L'écrivaine y livre ses méditations sur le monde, les mythes, l'histoire, l'amour, le silence, le langage, l'avancée dans l'âge, la contemplation de la nature, la quête de la beauté, la mort ou encore la renaissance. Mêlant poésie, prose et philosophie, elle propose une exploration fragmentaire de la réalité, questionne la condition humaine et tente de concilier la mémoire et le temps.
Née à Beyrouth, Etel Adnan (1925-2021) est une artiste, poète et essayiste libano-américaine mondialement reconnue et érigée en modèle par les poètes et poétesses d'aujourd'hui.
Traduction : Martin Richet, Jérémy Victor Robert, Françoise Despalles, Pascal Poyet et Françoise Valéry.
Pourquoi le Japon ? Parce que c'est le pays de l'écriture : de tous les pays que l'auteur a pu connaître, le Japon est celui où il a rencontré le travail du signe le plus proche de ses convictions et de ses fantasmes, ou, si l'on préfère, le plus éloigné des dégoûts, des irritations et des refus que suscite en lui la sémiocratie occidentale. Le signe japonais est fort : admirablement réglé, agencé, affiché, jamais naturalisé ou rationalisé. Le signe japonais est vide : son signifié fuit, point de dieu, de vérité, de morale au fond de ces signifiants qui règnent sans contrepartie. Et surtout, la qualité supérieure de ce signe, la noblesse de son affirmation et la grâce érotique dont il se dessine sont apposées partout, sur les objets et sur les conduites les plus futiles, celles que nous renvoyons ordinairement dans l'insignifiance ou la vulgarité. Le lieu du signe ne sera donc pas cherché ici du côté de ses domaines institutionnels : il ne sera question ni d'art, ni de folklore, ni même de « civilisation » (on n'opposera pas le Japon féodal au Japon technique). Il sera question de la ville, du magasin, du théâtre, de la politesse, des jardins, de la violence ; il sera question de quelques gestes, de quelques nourritures, de quelques poèmes ; il sera question des visages, des yeux et des pinceaux avec quoi tout cela s'écrit mais ne se peint pas.
Roland Barthes