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Max Jacob, le cubisme fantasque retrace le parcours du poète-peintre sous un angle inédit, dressant le portrait d'un artiste protéiforme, dont le travail et les amitiés en ont fait l'une des figures majeures de la modernité durant la première moitié du XXe siècle.
À l'occasion des 80 ans de la déportation du poète en 1944, l'ouvrage explore ses liens avec l'univers cubiste, ses collaborations avec les plus grands peintres, poètes, intellectuels et musiciens de son temps, ainsi que ses séjours à Céret et en Espagne.
Une centaine d'oeuvres de Max Jacob et de ses contemporains, de Pablo Picasso à Amedeo Modigliani, en passant par Juan Gris, Marie Laurencin, Moïse Kisling, Jean Metzinger, Serge Férat, la baronne d'Oettingen, Louis Marcoussis, Alice Halicka ou encore Dora Maar, mettent ainsi en avant les différentes facettes du travail de l'artiste, entre littérature et arts graphiques. -
Artiste contemporain né à Barcelone en 1955, Jaume Plensa commence à exposer, au début des années 1980, des volumes en tôle découpée et soudée, en fonte d'acier, puis des installations procédant de techniques de plus en plus variées. Des emprunts à la littérature et à la poésie, parfois la sienne, viennent mêler le verbe et la citation à la matière sculptée ou dessinée. Dans les années 1990, la lumière et la transparence du verre ou de la résine accompagnent la prise en compte nouvelle du corps humain et de son échelle. Une famille de silhouettes anonymes et méditatives peuple aujourd'hui l'univers de Jaume Plensa.
En 1994, il est invité par la ville de Valence pour exposer dans l'espace urbain et dans les salles du musée municipal. Plutôt que d'exposer au musée, l'artiste choisit de créer 21 portes en fonte d'acier, qu'il fit installer dans 21 lieux emblématiques de la cité. Répondant à l'invitation renouvelée de la ville, le sculpteur et dessinateur de renommée internationale livrera prochainement une sculpture de 4 mètres de hauteur réalisée en acier inoxydable. Composée à partir des différents alphabets du monde, lettres et symboles s'entrelacent de manière aléatoire telle une dentelle de métal déployant le dessin d'une silhouette qui, en position assise, évoque un corps humain autant qu'une communauté universelle.
L'ouvrage propose une déambulation libre entre la proposition imaginée en 1994 et celle pensée pour la place des Ormeaux en 2024, au coeur du centre historique. Il offre aussi une large part à la production graphique de l'artiste. Dessins et estampes entretiennent des relations étroites avec le corps humain et s'associent aux mots des plus grands poètes et dramaturges - Dante, Baudelaire et Shakespeare... - comme à ceux de la Déclaration universelle des droits de l'Homme. -
Zao Wou-Ki : l'oeuvre gravé et imprimé (1949-2008)
Sophie Cazé, Collectif, Céline Chicha-castex
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- Arts Graphiques
- 15 Juin 2023
- 9782359064087
Peintre né en Chine en 1920, Zao Wou-Ki s'installe à Paris en 1948 où il s'impose comme l'un des représentants majeurs de la nouvelle École de Paris. Figure illustre de l'abstraction lyrique, sa renommée internationale ne cesse de croître pendant plus de 60 ans.
Dès 1949, parallèlement à la peinture, Zao Wou-Ki pratique l'estampe. Il expérimente et maîtrise rapidement les diverses techniques?; la lithographie qu'il découvre dans l'atelier Desjobert, la pointe sèche, l'eau-forte sur zinc, exécutant lui-même les planches dans l'atelier Lacourière et Frélaut.
Après le don d'une encre, suite à une première exposition qui lui était dédiée en 2008, L'encre, l'eau, l'air, la couleur, Encres de Chine et aquarelles 1954-200, puis l'importante donation de Madame Françoise Marquet-Zao de la collection personnelle du peintre Zao Wou-Ki, composée de 90 oeuvres de ses amis artistes, Alechinsky, Hartung, Mathieu, Michaux, Mitchell, Soulages, Viera da Silva... présentée en 2016, L'homme des deux rives, Zao Wou-Ki collectionneur, la veuve de l'artiste offre aujourd'hui un fonds rétrospectif exceptionnel de 353 estampes et 27 livres de bibliophilie réalisés par Zao Wou-Ki.
Cet ensemble d'estampes, reflet de sa peinture, permet d'appréhender pleinement son oeuvre. -
Marinette Cueco, née en 1934 à Argentat, veuve du peintre et écrivain Henri Cueco, est connue pour ses créations à partir du végétal et du minéral. S'initiant d'abord, à partir de 1960, à la tapisserie et au tissage, elle entreprend peu à peu, de tisser des herbes, ce qui devient à partir des années 1970 son unique activité artistique. En 1986, elle est exposée au musée d'Art moderne de la ville de Paris, premier signe de reconnaissance.
De ses longs moments de cueillette, notamment en Corrèze, elle tire sa matière première. Cette activité devient la base de son travail : elle ramasse, plante et récolte les végétaux les plus variés dans un rapport étroit avec la nature. Marinette Cueco utilise toutes les parties des plantes cueillies (graines, pétales, feuilles, tiges, épluchures...) pour les agencer en de minutieuses et fascinantes compositions. Elle scrute la nature pour mieux la mettre en forme, la transformer : elle noue, tresse, lie, entrelace et festonne. En conjuguant la texture, le rythme et la couleur, l'artiste fait de la nature le lieu et le matériau de ses interventions.
Sous ses gestes simples surgissent des concrétions minérales et des formes végétales qui témoignent d'une connaissance fine de la botanique, des techniques d'herborisation, de l'assemblage de certaines espèces végétales qui ne sont pas choisies au hasard. Les herbiers par exemple sont la preuve d'une maîtrise du séchage des feuilles et d'un art de la composition remarquable, qui sont le fruit de plusieurs décennies de recherches et d'expériences. Il lui arrive aussi de lier minéral et végétal en enserrant des pierres dans des vêtements végétaux, mêlant ainsi la fragilité et le côté éphémère des fibres séchées et l'éternité des pierres.
L'artiste vit actuellement à Paris où elle continue son activité dans son atelier, en retissant sans cesse cette relation profonde nouée avec la nature depuis son enfance. Ses oeuvres sont autant de microcosmes où le regard peut se perdre, et l'âme se régénérer.
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Matisse et Picasso ; la comédie du modèle
Collectif, Claudine Grammont, Emmanuel Pernoud, Colline Zellal
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- 28 Juin 2018
- 9782359062434
C'est à Nice et dans ses environs, à Vallauris et à Vence, que Matisse et Picasso se côtoient régulièrement à partir des années 1940, trouvant tous les deux dans cet espace méditerranéen la source de leur inspiration.
Entre dialogue et rivalité, leur relation, nourrie d'échanges permanents, aboutit sans doute à l'une des plus fructueuses émulations artistiques du XXe siècle. Peintures, sculptures et oeuvres graphiques de chacun des deux artistes se répondent dans de subtils et fascinants jeux de miroir. Jeux de miroir aussi entre le peintre et son modèle, entre le peintre et lui-même. Un étroit maillage qui fut au coeur de la réfl exion menée par les deux artistes sur les questions de la représentation du corps et de l'autoréfl exivité de l'acte créateur.
Des photographies de leurs ateliers respectifs, aussi, pour mettre en lumière les différences et les similitudes d'ambiance ;
Des documents - correspondances, catalogues d'exposition, revues et fi lms - pour illustrer l'histoire des liens Matisse-Picasso à travers le prisme de cette thématique particulière : celle de la « comédie du modèle », comme Aragon aimait à désigner une séance de pose.
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Cette monographie rétrospective est une tentative de dire l'oeuvre d'Henri Cueco dans son ensemble, depuis les premières toiles exposées au Salon de la Jeune Peinture jusqu'à la disparition de l'artiste en 2017, et dans sa diversité, à la fois oeuvre peinte, dessinée, mais aussi installations, tapisseries, décors de théâtre...
Dès les années 60, Cueco développe une peinture figurative qui s'interroge sur les corps, sur l'ambiguïté des désirs et la violence des rapports humains, sur la tension entre la place de l'homme dans la nature et son occupation des espaces urbains. Toutes ces thématiques, essentielles, sont fondatrices de toute l'oeuvre à venir.
Cueco est un artiste travaillant en séries, épuisant un thème, une figure pour passer à une autre, mais capable d'y revenir, l'air de rien, des années après. Son oeuvre se tient sans cesse entre ordre et désordre, entre articulation et désarticulation, autour d'une grande question qui est essentiellement celle de notre rapport à la nature.
Si Cueco a peint et dessiné de nombreux animaux, moutons, cochons, serpents..., ce sont, parmi les figures animales, les chiens qui reviennent le plus régulièrement dans son oeuvre. S'il s'intéresse plastiquement aux chiens, dont les formes et les lignes le fascinent, c'est bien leur proximité avec l'humain qui l'intéresse et le pousse à faire, souvent, du chien un double métaphorique de l'homme, entre domestication et sauvagerie, entre nature et culture.
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À la 4e Biennale des Jeunes de Paris, en 1965, François Rouan présente un gigantesque tableau de quatre mètres sur huit, muraille de papiers gouachés et découpés, accompagnés de la phrase d'Henri Michaux :
« Je vous construirai une ville avec des loques, moi ! ». D'emblée, il posait son rapport à l'architecture et au tissu urbain.
Le projet de François Rouan - quelles que soient les époques ou les séries - répond au même et fidèle questionnement amorcé dans ces années- là : l'exploration toujours renouvelée du pouvoir de la peinture au-delà et en deçà de l'image.
Les oeuvres anciennes dialoguent ici avec les travaux récents : fragments de corps et de paysages, empreintes de sexes, minéraux, coquilles et corolles, fleurs digitales ou volutes, raffinements organiques et variations matériologiques qui affirment la dimension vitale et énergétique de l'oeuvre. L'ouvrage s'attache à souligner la part physique et jouissive qui nourrit l'espace tactile de la peinture de Rouan.