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Éditions Hazan
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« L'artiste doit voir toutes choses comme s'il les voyait pour la première fois. Toute sa vie il doit voir comme il l'a fait quand il était enfant. » Durant sa carrière de peintre, qui a duré près de soixante ans, Henri Matisse (1869-1954) est resté fidèle à ce principe : conserver la fraîcheur du regard, observer chaque chose comme une découverte, laissant ainsi toute sa place à l'émotion. Toutefois, ajoutait l'artiste, « regarder quelque chose comme si nous ne l'avions jamais vu auparavant demande beaucoup de courage » : car si l'instinct lui paraît indispensable, il ne peut s'exprimer qu'à travers un travail permanent, une réflexion constante. C'est donc en conjuguant spontanéité et méthode que Matisse a conduit toute sa création, autour de ce qui a été sa préoccupation essentielle : la couleur. Destinée à bouleverser le regard moderne, son oeuvre s'est exprimée au travers d'une variété de techniques qu'il a toujours cherché à approfondir, à renouveler : peinture, dessin, sculpture, livres illustrés, et jusqu'à cette invention singulière, les gouaches découpées réalisées à la fin de sa vie.
Ce livre rend compte de cette incroyable invention plastique, à travers une cinquantaine d'oeuvres emblématiques, et retrace ainsi dans leur chronologie les incessantes recherches du peintre en ce domaine, depuis la fameuse période « fauve », magnifique explosion de couleurs pures entamée à Collioure, en passant par les somptueuses toiles réalisées sous le soleil du Midi, jusqu'aux ultimes « papiers découpés » qui ont permis au vieil homme de dessiner directement au ciseau dans la couleur. Si certaines influences ont été déterminantes, celle de Cézanne pour commencer, mais aussi plus tard celles de l'Orient, dont il a sublimé les arabesques chatoyantes dans ses Odalisques, ce sont ces nombreux voyages qui ont au fil du temps tissé un véritable métissage de sources d'inspiration. « Vous allez simplifier la peinture », lui avait prédit son maître Gustave Moreau : l'oeuvre de Matisse montre à l'évidence comment son génie s'est exprimé avec une immense liberté, échappant à tout carcan pour exprimer une profonde joie de vivre.
La collection L'ART+GRAND, présentée dans une reliure luxueuse, propose, à travers un texte didactique, de découvrir les plus grands artistes de l'histoire de l'art. Outre une soixantaine de toiles parmi les plus célèbres, l'ouvrage reproduit six tableaux exceptionnels sous forme de DÉPLIANTS grand format qui permettent d'observer ces chefs-d'oeuvre dans les moindres détails. L'ART+GRAND offre ainsi une immersion inédite dans la matière et la touche picturale. -
Klimt : L'art plus grand
Philippe Thiébaut
- Éditions Hazan
- L'art Plus Grand
- 9 Octobre 2024
- 9782754114059
Figure majeure de l'Art nouveau et créateur du mouvement de la Sécession viennoise, Gustav Klimt (1862-1918) est aujourd'hui mondialement célèbre pour son tableau Le Baiser. Cette étreinte éternelle, emblématique de son cycle d'or, symbolise une oeuvre puissamment décorative et novatrice.
Au coeur de la Vienne fin de siècle, capitale d'un empire en déclin, Klimt participe du bouillonnement intellectuel, scientifique et culturel de l'époque, porté par une bourgeoisie qui soutient la création picturale et offre un cadre propice à de nouvelles formes d'expression artistique.
Au travers de ses grandes fresques monumentales, telles que les frises Beethoven et Stoclet, ses portraits féminins sensuels et énigmatiques, marqués par les noms d'Emilie Floge et d'Adèle Bloch Bauer, ou encore ses envoûtantes allégories mythologiques, ses jardins luxuriants et ses paysages oniriques, Klimt ambitionne de réaliser une oeuvre d'art total, unissant peinture, architecture et musique. Il opère alors une véritable révolution stylistique autour de ses thèmes de prédilection que sont la beauté féminine, l'érotisme, la vie et la mort, dans un foisonnement de motifs végétaux et animaliers, de spirales et d'arabesques, de textures précieuses souvent rehaussés à la feuille d'or, dans un entrelacs de lignes courbes et ondoyantes.
Dans sa volonté de briser les conventions artistiques de son temps, Klimt, artiste engagé, a ouvert la voie à de nouvelles formes d'expression artistique, et a su défendre sa conception de l'art moderne qui seul peut sauver l'humanité et la conduire à la connaissance du bonheur.
La collection L'Art plus grand
Cette collection propose une découverte des plus grands artistes de l'histoire de l'art, présentée dans une reliure luxueuse et inédite : composée d'une couverture en vraie toile imprimée dont le motif se prolonge en un jaspage harmonieux, elle crée ainsi une illusion visuelle enveloppante qui donne au livre son caractère précieux et unique. En plus d'une soixantaine d'oeuvres majeures d'un peintre, l'ouvrage reproduit six de ses chefs-d'oeuvre incontournables sous forme de dépliants, qui se déploient en largeur ou en hauteur. Accompagnés d'une notice détaillée, ils permettent de voir l'oeuvre en grand, d'en observer les moindres détails, de s'immerger dans la texture de la matière et dans la touche picturale.
Cet ouvrage consacré à Klimt propose les six dépliants suivants :
La frise Beethoven
Adèle Bloch Bauer
Serpent d'eau (I et II)
Le Baiser
Vierges
La frise Stoclet -
À travers une sélection d'une trentaine de poèmes de Paul Éluard, illustrés de dessins de Picasso, ce livre rend hommage à ces deux immenses artistes du XXe siècle, à leur engagement pour la paix, universelle et plus que jamais nécessaire.
Née au milieu des années 1920, en plein mouvement surréaliste, l'amitié de Paul Éluard et de Pablo Picasso prend une nouvelle dimension en 1935, pour connaître dix-sept années d'échanges sans ombre, jusqu'à la mort d'Éluard en 1952. Ce sont la guerre civile espagnole et la tragédie de Guernica qui ont cimenté leur engagement commun contre le nazisme et le fascisme, pour la liberté des peuples et pour la paix. Cet engagement trouve son ultime expression en 1951 dans Le Visage de la paix, le seul ouvrage né de leur collaboration. Les variations de Picasso sur le thème de la colombe - qui accède alors à son statut universel de symbole - y dialoguent avec les courts poèmes d'Éluard, dont la simplicité tendre renoue avec celle des Poèmes pour la paix que son pacifisme lui avait inspirés à la fin de la guerre de 1914-1918. Des poèmes d'Éluard de diverses époques complètent ce recueil qui met en lumière l'engagement pour la paix de deux artistes parmi les plus importants du xxe siècle.
Pour la première fois en grand format et doté d'un jaspage bleu uni, cet ouvrage met en valeur le dialogue entre les mots d'Éluard et les dessins de Picasso, leur communauté d'esprit, et magnifie cette rencontre entre deux immenses artistes. -
Le 31 mai 2023, Ellsworth Kelly (1923-2015) aurait eu 100 ans. A partir de l'observation de son environnement direct, il a redéfini l'abstraction dans la seconde moitié du XXe siècle, conduisant ses formes épurées, aux couleurs souvent éclatantes, au-delà des attendus de la peinture et de la sculpture.
Près de dix ans après sa disparition, ses oeuvres exercent toujours la même fascination, par leur intensité et leur équilibre, la qualité de leurs adresses visuelles, les espaces qu'elles créent, leur sensualité paradoxale exprimée dans la rigueur. La Fondation Louis Vuitton a la chance de témoigner quotidiennement de cela grâce à la présence dans son auditorium d'une installation pérenne, une des toutes dernières réalisations de l'artiste.
Cet ouvrage offre une introduction et un panorama de son oeuvre, à l'image de l'exposition qu'il accompagne et qui se tient à la Fondation Louis Vuitton du 7 mai 2024 au 9 septembre 2024. Première exposition en France à aborder son oeuvre avec un spectre chronologique aussi large, elle est composée de plus de centaine d'oeuvres, peintures, dessins photographies et collages. Comme elle, ce livre permet d'appréhender pleinement le travail accompli par l'artiste. Ses travaux sont reproduits ici accompagnées d'études de familiers de son oeuvre (Jean-Pierre Criqui, Suzanne Hudson) ou d'apports sur des aspects moins connus (Corey Keller sur la photographie, Alex da Corte sur la liberté se son oeuvre, Sarah Rogers sur sa réception au Moyen-Orient). Il comporte aussi une chronologie richement illustrée. Peter Eeleey y revient notamment sur le séjour décisif de Kelly en France dans l'immédiate après-guerre, son apport à la scène américaine au tournant des années 1950 et 1960. Et plus en aval, il suit le développement et les ramifications complexes d'une oeuvre abordant toutes les échelles de la perception, du trait sur une feuille, à l'intervention dans l'espace architectural. -
Artiste et muse des surréalistes, Lee Miller s'est formée aux côtés de Man Ray et, ensemble, ils ont mis au point la technique de la solarisation. Elle travaille en tant que photographe de mode et portraitiste à Paris, New York ou encore Londres. En 1942, fait rare pour une femme, elle parvient à se faire accréditer par l'armée américaine et capture des images du Blitz à Londres, où elle a pris la tête du service photo du Vogue britannique.
Durant l'été 1944, elle devient l'une des cinq photoreporters femmes connues lors de la Seconde Guerre mondiale. Ses photos et ses articles sont publiés dans le magazine Vogue, éditions américaine et britannique.
Débarquée le 12 août 1944 à Omaha Beach, le 13, elle arrive à Saint-Malo pour réaliser un reportage sur le service des Affaires civiles, la ville est alors assiégée. C'est ainsi qu'elle devient la seule correspondante de guerre en Europe sur le front. Munie de son Rolleiflex, elle va partout où elle le peut, parle aux habitants et sert d'interprète (elle a vécu plusieurs années en France avant-guerre) ; elle suit la progression des troupes et enregistre des photos capitales - notamment le bombardement au napalm de la cité d'Aleth, images que le Vogue britannique choisit de ne pas montrer, puis de la libération de la ville. En cinq jours environ, Lee prend environ 300 clichés de Saint-Malo, mais aussi de Cancale, Dinard, Dinan et Rennes, et rédige des textes qui accompagnent son reportage, constituant ainsi un témoignage exceptionnel. -
Cet ouvrage propose une expérience inédite : présenter dans l'espace éblouissant du musée Picasso d'Antibes douze oeuvres magistrales de Joan Miró, issues d'une des plus importantes collections privées au monde, la collection Nahmad. Miró est chez lui dans ce musée, comme l'est un hôte dans la maison de son ami. Car l'amitié qui, depuis leur première rencontre à Paris en 1920, lia les deux artistes pendant toute leur vie, fut aussi un ferment de leur passion de création. L'ouvrage présente une seule oeuvre, parfois deux, dans la belle lumière des salles du château Grimaldi.
À rebours d'un catalogue d'exposition traditionnel qui réunit et associe, il est là non plus question d'accumulation, mais de concentration et de réception de l'objet dans sa singularité pour la contemplation et l'interprétation. Chaque page est alors l'écrin d'un seul motif de méditation, ou d'un dialogue subtil, pour offrir les conditions optimales au regard qui, sans hésiter et sans avoir à choisir, se pose sur le tableau pour mieux le voir et l'entendre. Il s'agit ici de rendre compte non d'une exposition, mais plutôt d'une installation dans l'espace changeant des galeries du musée, pour une rencontre originale entre une oeuvre et une architecture, un voyage insolite en douze étapes pour partager l'exacte beauté de ces peintures nous révélant « le sens magique des choses ». -
Gabriele Munter & Eudora Welty : Au début, la photographie
Isabelle Jansen, Gilles Mora
- Éditions Hazan
- 3 Juillet 2024
- 9782754117036
Catalogue officiel de l'exposition « Gabriele Münter & Eudora Welty. Au début, la photographie » au Pavillon Populaire de Montpellier du 26 juin au 29 septembre 2024.
Gabriele Münter (1877-1962) et Eudora Welty (1909- 2001) sont deux femmes - artistes majeures du XXe siècle : Gabriele Münter est un peintre reconnu, affiliée au groupe pictural d'avant-garde « Le Cavalier Bleu » et longtemps la compagne de Vassily Kandinsky. Eudora Welty, elle, est reconnue comme un des plus talentueux des écrivains sudistes américains.Avant d'être engagées dans la pratique intensive et passionnée de leurs mediums respectifs, la peinture et la littérature, Münter et Welty se sont d'abord investies dans celle, intensive et passionnée, de la photographie.
Plus qu'un simple hobby, la photographie - pratiquée chez ces deux femmes à l'aube de leurs carrières - annonce, le développement à venir de leurs futurs champs artistiques. Une telle similitude active sur un territoire photographique commun (le Sud-Est des États-Unis), ne peut que nous étonner et nous interroger.
L'exposition montrera environ une soixantaine de tirages pour chacune des deux artistes. -
Monet Mitchell : les couleurs de la lumière
Collectif
- Éditions Hazan
- Catalogue D'exposition
- 5 Octobre 2022
- 9782754112833
Le catalogue de l'exposition « Monet Mitchell », organisée à la Fondation Louis Vuitton en partenariat avec le musée Marmottan Monet, explore les correspondances entre les oeuvres tardives de Claude Monet (1914-1926), qui anticipent les débuts de l'abstraction, et les peintures de Joan Mitchell (1925-1992).
Peintre américaine issue de l'expressionnisme abstrait, Joan Mitchell voyage en France dès 1948 et s'installe en 1968 à Vétheuil, lieu d'inspiration où vécut aussi Monet de 1878 à 1881.
Les chefs-d'oeuvre et les essais ici réunis soulignent les points de convergence liés à la couleur, à la lumière, à la gestualité, à la nature et aux paysages de Giverny et Vétheuil, qui ont profondément inspiré les deux artistes. -
Giorgio de Chirico, la peinture métaphysique
Paolo Baldacci
- Éditions Hazan
- 9 Septembre 2020
- 9782754111355
L'exposition Giorgio de Chirico. La peinture métaphysique au musée de l'Orangerie, du 16 septembre au 14 décembre 2020, retrace le parcours et les influences artistiques et philosophiques qui ont nourri l'artiste Giorgio de Chirico de Munich à Turin, puis à Paris où il découvre les avant-gardes picturales de son temps et enfin à Ferrare. De manière inédite, seront mis en lumière les liens du peintre, découvert par Apollinaire puis soutenu par le marchand Paul Guillaume, avec les cercles culturels et littéraires parisiens. Né en Grèce et formé dans le creuset de la culture classique et du romantisme allemand tardif, De Chirico développe les fondements d'une nouvelle conception artistique aux côtés de son frère cadet Alberto Savinio. Elève à l'Académie des Beaux-Arts de Munich à partir de 1908, il découvre la pensée de Nietzsche et Schopenhauer ainsi que les oeuvres de Bocklin et de Klinger. Après un passage à Milan puis Florence, c'est cependant depuis la France, à Paris dès l'automne 1911, qu'il met en place un vocabulaire plastique singulier au contact des révolutions picturales modernistes. Il est très vite remarqué par certaines personnalités artistiques de son temps. Guillaume Apollinaire, Maurice Raynal et André Salmon, mais aussi André Breton, Paul Éluard, Jean Paulhan, sont parmi les premiers à s'intéresser à son oeuvre et à la promouvoir.
L'exposition trouve ainsi toute sa place au musée de l'Orangerie autour de la figure de Paul Guillaume qui fut le tout premier marchand de Giorgio de Chirico. De retour en Italie en 1915, il est envoyé avec son frère Savinio à Ferrare pour des raisons militaires et y poursuit ses recherches picturales. La période ferraraise (juin 1915-décembre 1918) est l'occasion pour les peintres Carlo Carrà et Giorgio Morandi de fréquenter les deux frères permettant ainsi la formation de ce que l'on qualifiera plus tard d'"école métaphysique" et sur laquelle se clôt l'exposition. -
Bonnard. Peindre l'Arcadie a pour ambition de faire découvrir d'une manière différente un peintre mondialement connu et apprécié pour la magnificence de ses couleurs, la radicalité de ses visions et son humour décalé à la Jarry. Articulé autour des fondamentaux de la peinture de Bonnard, cet ouvrage cherche à éviter l'écueil d'une démonstration strictement chronologique pour faire sentir l'unité profonde de l'oeuvre, la manière dont l'artiste a su additionner harmonieusement les différentes phases de sa création. Du tableautin au grand format, du portrait à la nature morte, de la scène intime au sujet pastoral, du paysage urbain au décor antique, l'oeuvre de Bonnard nous révèle un artiste instinctif et sensible. Sa palette aux couleurs vives et lumineuses en fait l'un des principaux acteurs de l'art moderne. Coédition Musée d'Orsay/Editions Hazan
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Francis Bacon ; face et profil (édition 2015)
Michel Leiris
- Éditions Hazan
- Monographies
- 17 Juin 2015
- 9782754108317
Michel Leiris traque dans l'art de Francis Bacon la hantise de la part de l'animalité en l'homme, dans ses différentes phases qui vont amener l'artiste à « peindre le cri plutôt que l'horreur », à violenter sa peinture plutôt que l'image de l'humanité.
Après une enfance maladive et une formation d'autodidacte à l'école de la bohème, entre Paris et Berlin, le peintre Francis Bacon s'impose à partir de 1945, au lendemain de la guerre, avec une peinture de l'horreur : corps crucifiés, chairs exsangues torturées par sa palette et un style à la fois sauvage, expressionniste et raffiné.