Et tu bois cet alcool brûlant comme ta vie Ta vie que tu bois comme une eau de vie. Premier recueil de poèmes d'Apollinaire, Alcools est publié en 1913, alors que certains poèmes du recueil ont été écrits dès 1902. Apollinaire y mêle différents motifs comme la souffrance amoureuse, la mélancolie et le passage du temps, la ville moderne, ou encore le quotidien dans son exploration des paysages rhénans. Le vers libre ainsi que l'absence de toute trace de ponctuation sont autant de marqueurs d'une poésie de la modernité qui donnera l'inspiration poétique à tout le courant surréaliste.
Sept mois avant sa mort, Apollinaire publie des poèmes «de la paix et de la guerre», écrits de 1913 à 1916, sous le titre Calligrammes. Ce néologisme, qu'il forge à partir des mots «calligraphie» et «idéogramme», annonce un mode d'expression original : le poème-dessin, qui allie jeu du langage et jeu des formes. Les mots dessinent ici un cigare, là une montre ou une colombe, et traversent la page sous forme de gouttes de pluie ou de trains partant pour les champs de bataille de la Première Guerre mondiale... Car Apollinaire a en partie composé ses Calligrammes au front, pour ses correspondantes aimées, Lou et Madeleine. S'il a pu se nourrir du spectacle de la guerre, c'était pour mieux la transfigurer. Et c'est aussi pour continuer de croire en l'avenir qu'il a osé, sous le fracas des bombes, cette étonnante synthèse de plusieurs arts.
Dossier :
1. Une conférence d'Apollinaire : «L'Esprit nouveau et les poètes»
2. Les poètes et la Grande Guerre
3. Autour du calligramme
4. Poètes contemporains d'Apollinaire
5. Le jugement d'André Breton.
Le jeune Roger ne rêve que de filles et de femmes, de séduction, d'abandons et d'étreintes, d'odeurs et de formes abondantes... Rapidement déniaisé, l'adolescent embrasse, caresse et séduit tout ce qui porte jupon, ne reculant devant aucun fantasme ni aucune perversion pour assouvir ses désirs et parfaire son apprentissage amoureux...