"Etel Adnan est au coeur de l'histoire humaine dans son immédiateté, ses contours surprenants, ses défaites, ses deuils, ses éclats d'imaginaire, sa solidarité. Elle est au coeur du combat poétique, elle affine l'arme de l'art pour mieux vivre et appréhender le monde. Sa poésie est fondatrice à la manière de la Beat Génération, mais avec une conscience plus aiguë, plus radicale. Et cela s'explique : la beauté sans nom et le martyr du monde arabe moderne sont au coeur de son cantique qui traverse les consciences et les civilisations." (extrait de la préface de Michel Cassir).
Les êtres et leurs ombres ont quitté le jardin. Les chaises se regardent, se demandant si elles doivent converser entre elles ou se taire. I1 y a: un ciel fendu, des branches qui coupent l'air, un bassin octogonal habitué à nos larmes. Il n'y a plus de nuit et le jour n'est pas encore créé. - Les anges ne connaissent pas la Terre. Cette poésie s'écrit - et se lit- à la frontière de la vie et de la mort, là où le ciel disparâîtdans le ciel.
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.