Un hommage onirique à l’Ukraine, où les rivières confluent par-delà les montagnes, où les ours rôdent encore et où les trains lévitent dans le brouillard.Des rives du Dniepr aux rivages de Crimée, de la banlieue de Kiev aux crêtes des Carpates, des steppes du Donbass à la frontière polonaise, chacune des nouvelles de ce recueil inédit est l’occasion de découvrir les légendes et les réalités d’un pays encore trop méconnu malgré l’actualité tragique. Les personnages qui les habitent - un cycliste amoureux des fleuves, un archéologue farfelu guettant les traces des Khazar, une chanteuse de jazz à la voix de velours et au nom de rivière sibérienne, des vieilles dames contrebandières… - nous emmènent sur toutes les lisières brûlantes d’un pays qui porte en son nom l’idée de frontière : U-kraïna.Né en 1980 à Lyon, Emmanuel Ruben est l’auteur d’une dizaine de livres, parmi lesquels Sur la route du Danube (prix Nicolas Bouvier 2019) et Sabre (prix des Deux-Magots 2021). Son dernier roman, Les Méditerranéennes, paraît parallèlement chez Stock.Ce recueil est suivi du journal qu’il a tenu en avril 2014, dans la capitale ukrainienne, au lendemain de l’Euromaïdan.InéditLes bénéfices issus de la vente de ce livre sont reversés à l’ONG Bibliothèques Sans Frontières, qui œuvre pour l’accès à l’éducation et à l’information des réfugiés ukrainiens.
Dans une odyssée cycliste à travers une Europe à la dérive, le long du Danube et de ses paysages époustouflants, Emmanuel Ruben compose un portrait fort et sensible de la mosaïque européenne. À l'été 2016, Emmanuel Ruben entreprend avec un ami une traversée de l'Europe à vélo. En quarante-huit jours, ils remonteront le cours du Danube depuis les rives de la mer Noire jusqu'à sa source de la Forêt-Noire. D'Odessa à Strasbourg, ils parcourront 23 degrés de longitude, 6 degrés de latitude et 4 000 km. Ce livre-fleuve est inspiré de cette épopée à travers les marécages du delta du Danube et les steppes eurasiatiques d'Ukraine, les vestiges de la Roumanie de Ceausescu, le rougeoiement des plages bulgares au crépuscule, les défilés des Portes de Fer en Serbie, les frontières hongroises hérissées de barbelés... En choisissant de suivre le fleuve à contre-courant, c'est l'histoire complexe d'une Europe qui se referme que les deux amis traversent. Mais, dans les entrelacs des civilisations déchues et des peuples des confins, affleurent les portraits poignants des hommes et des femmes croisés en route, le tableau vivant d'une Europe périphérique et contemporaine. Dans ce récit d'arpentage, Emmanuel Ruben poursuit en cycliste, en écrivain, en géographe, en homme tout simplement, sa « suite européenne » initiée avec La Ligne des glaces et explore la géographie du Vieux Continent pour mieux révéler toutes les fictions qui nous constituent.
De son séjour à Jérusalem, Emmanuel Ruben rapporte un texte qui interroge les cartes, met au jour les frontières, les limites, les murs qui sillonnent aussi bien la géographie d'une région aux contours flous que celle, intime, de ses habitants.
Un jeune diplomate en herbe est envoyé dans un mystérieux pays de la Baltique orientale, en vue de proposer une délimitation de ses frontières maritimes. Mission impossible dont il se désintéresse peu à peu, gagné par une mélancolie que ne fait qu'aviver l'hiver... Une exploration, aussi audacieuse que singulière, des confins du grand Nord.
Un jour d'automne, au milieu du XXIe siècle, dans une vieille ville anonyme, quelque part entre la mer et le désert. Les premiers pans du grand barrage qui coupe en deux les Îles du Levant se fissurent. Le jour de la chute du mur, quatre hommes prennent la parole à tour de rôle et imaginent le futur. Mais leur passé les rattrape car tous se souviennent de la mort de Walid, un adolescent qui, vingt ans auparavant, faisait voler son cerf-volant au-dessus de la frontière lorsqu'il fut pulvérisé par un drone ou une roquette, dans des conditions mal élucidées. Qui était-il réellement ? Qui l'a tué ? Pourquoi est-il mort ? Chacun, selon son point de vue, raconte l'histoire de ce jeune révolté. Mais la voix de Walid ne reste pas passive et se mêle peu à peu à celle des quatre narrateurs, pour dire le vrai sens de sa révolte. Des voix de femmes l'accompagnent dans cette quête, chantant la tristesse et la beauté d'une terre écartelée, où les hommes n'ont jamais fait que promettre la guerre et profaner la paix. Dans ce roman d'anticipation aux accents d'épopée contemporaine, Emmanuel Ruben explore de nouveau la frontière de l'Occident, trois ans après La ligne des glaces (Rivages, 2014), et malmène la géographie réelle pour nous proposer une vision renouvelée d'une Histoire qui n'en finit pas de renaître.