« Plutôt que de faire une histoire de facture classique de l'État d'Israël, j'ai voulu en brosser à larges traits, à travers les problèmes qu'il a eu à affronter depuis sa venue au monde, le profil historique. Il est assurément difficile de condenser en si peu de pages une histoire aussi pleine que celle de l'État juif. Il est encore plus difficile, sinon parfaitement absurde, de prétendre à la froide objectivité sur un sujet aussi brûlant, aussi passionnément disputé que celui-là. Mais si l'on fait grâce à l'historien de l'impartialité de l'entomologiste, on est en droit d'attendre de lui une rigoureuse honnêteté intellectuelle, sans laquelle il sera peut-être un excellent pamphlétaire, mais sûrement un exécrable historien. Je me suis par conséquent efforcé de respecter scrupuleusement le précepte que Cicéron propose à l'historien : ne rien oser dire qu'il sache faux, oser dire tout ce qu'il croit vrai. »
Un spectre hante le monde : le terrorisme à fondement religieux, surtout islamique. Cet essai tente d'expliquer les ressorts de ce phénomène, religieux mais aussi politique, sans nul doute le plus angoissant de notre temps.En exposant une série de « thèses » brèves et fortement argumentées, l'auteur situe ce phénomène dans le contexte historique et culturel de la religion politique en général. Il explique pourquoi la tentation fondamentaliste révolutionnaire est aujourd'hui plus forte dans l'islam que dans d'autres systèmes religieux tout aussi politiques que lui ; mais il n'en reste pas là : il cherche avant tout à définir les moyens de combattre cette tentation.Rédigé dans une langue simple et illustré par des exemples concrets, ce livre se veut le vade-mecum du citoyen déboussolé face à cet ennemi auquel il doit désormais se mesurer.
Nouvelle édition 2016
« J'ai toujours été fasciné par le mystère fondamental que, me semble-t-il, la guerre recèle. Ces Dix thèses sur la guerre constituent un exercice d'écriture singulier : je ne suis pas un spécialiste d'histoire militaire. Ma "légitimité" vient d'ailleurs : la guerre fait partie de mon expérience de citoyen et de soldat. Elle a accompagné toute ma vie, et pénétré ma façon de m'exprimer et de penser. Historien de formation et universitaire de métier, je tente ici d'oublier ce que j'ai lu afin de poser sur le phénomène de la guerre un regard neuf, aussi "innocent" que possible. Partir non des livres, mais de l'expérience. J'aimerais croire que, nourrie de la réflexion, l'expérience de la guerre m'a au moins apporté un surcroît de lucidité. Mais l'intellectuel dans la guerre est-il mieux armé pour l'appréhender que Monsieur Tout-le-Monde ? Peut-être... »
Né à Paris en 1928 de parents juifs émigrés de Russie, Elliott Erwitt grandit en France et en Italie avant de s'établir aux États-Unis, où il sera remarqué par Robert Capa. En 1953, âgé de tout juste 25 ans, il intègre la prestigieuse agence Magnum et travaillera pour les plus grands magazines américains.
Le musée Maillol retrace les différentes étapes de son oeuvre à travers un ensemble de photographies en noir et blanc, mais aussi en couleurs. Scènes de rue, clichés de personnalités (tels Marilyn Monroe, Truman Capote, Che Guevara, Fidel Castro, Richard Nixon ou Kennedy), photos de chiens les plus improbables, Paris ou New York, etc. Il a une manière d'immortaliser des moments de la vie quotidienne avec un regard qui n'appartient qu'à lui, mélangeant humour et émotion.
À travers une rétrospective complète de son oeuvre, sur des thématiques qu'il a lui-même définies il y a plusieurs années, c'est une invitation à découvrir la sensibilité unique du photographe qui est proposée.
Beaux Arts Éditions accompagne cette rétrospective en replongeant dans la vie et la carrière de ce mythique photographe repéré par Robert Capa et membre de Magnum Photos depuis 1953.
« Je suis sûr, en abordant cette rive bardée d'écueils, de me brouiller avec la moitié plus un de mes meilleurs amis. Il se trouve simplement qu'un Gentil se sent les coudées plus franches avec un juif d'Israël...»
De par la volonté de son fondateur, la Cinquième république a renoué avec une très vieille tradition française : domaine réservé du Prince, la politique étrangère est un art qui s'exerce en solitaire, sur les sommets inaccessibles du pouvoir, dont elle est la pièce maîtresse et la principale préoccupation. Aussi y a-t-il bien eu une politique étrangère gaullienne, née de la volonté d'un homme, de sa seule perception des intérêts de la France et des problèmes du monde. Les grandes puissances, l'Europe, le tiers monde - autant de têtes de chapitre d'une diplomatie à l'échelle de la planète. Pragmatisme ou idéologie ? Froide appréciation des réalités ou une certaine idée de la France ? Comment comprendre les grands coups diplomatiques du Général : la sortie du commandement intégré de l'OTAN et la volte-face proche-orientale, les discours de Phnom Penh et de Québec, et le veto opposé à l'entrée de la Grande-Bretagne dans le Marché commun ? Coups d'éclat et d'humeur, ou pièces d'un même puzzle patiemment mis en place, étapes d'une même politique, en définitive remarquablement cohérente ? Ce livre s'efforce d'apporter à ces questions des éléments de réponse, toujours pertinents, parfois neufs, quelquefois inattendus. Ouvrage collectif, il est le fruit de la réflexion de spécialistes reconnus - universitaires, journalistes, proches collaborateurs du Général -, qui ont réuni leurs efforts pour offrir une présentation originale de la politique étrangère gaullienne - d'un homme et d'un projet qui ont profondément marqué leur temps. Notre temps.