La Recherche du temps perdu est une oeuvre inclassable si profonde qu'on la lit et la relit pour y découvrir « la vraie vie, la seule vie pleinement vécue », c'est à dire la littérature. Ce livre nous transporte dans les salons de la Belle Époque, sur une plage de la côte normande ou à Venise. Il nous parle de l'existence, des soubresauts de la mémoire, de la subtilité des rapports humains, de l'ambiguïté des sentiments amoureux, des bienfaits de l'imagination ou de la beauté des arts. Chaque lecteur peut y abriter ses songes, y reconnaître ses joies et ses peurs et y apprendre des vérités sur soi-même.
Aux côtés de Laura El Makki, huit romanciers, biographes et universitaires, parmi les meilleurs spécialistes, Antoine Compagnon, Raphaël Enthoven, Michel Erman, Adrien Goetz, Nicolas Grimaldi, Julia Kristeva, Jérôme Prieur, Jean-Yves Tadié, abordent les multiples facettes de la vie et de l'oeuvre de Proust : comment retenir le temps qui passe ? Pourquoi aimer fait-il souffrir ? Peut-on vraiment connaître une personne ?
« Tâchez de garder toujours un morceau de ciel au-dessus de votre vie » écrivait Proust dans Du côté de chez Swann. Telle est l'ambition aérienne et stimulante de cet Été avec Proust.
Un été avec Proust est à l'origine une série d'émissions produites par Laura El Makki et diffusées pendant l'été 2013 sur France Inter.
Des lettres touchantes et parfois très drôles, une multitude de voix littéraires, des grands noms de la littérature française, qui nous parlent d'adolescence, de transmission, de ce que c'est que grandir en n'oubliant pas celui ou celle que l'on a été. Le recueil réunit les lettres d'auteur.e.s ayant participé à des ateliers d'écriture avec des adolescent.e.s, et, en écho, une vingtaine des meilleures lettres d'adolescent.e.s qui ont écrit à l'adulte qu'ils vont devenir, ainsi que des lettres de personnalités invitées qui se sont également prêté à l'exercice. Une réflexion qui se dessine en creux sur nos identités en construction !
La marraine (Sarah Chiche) et le parrain (Patrick Chamoiseau) du projet sont auteurs au Seuil.
Les sept auteurs qui animent les ateliers sont Alex Cousseau, Amélie Sarn, Joelle Ecormier, Jean-Jacques Fdida, Denis Baronnet, Bertrand Puard et Gary Ghislain
Les personnalités participant au projet sont les autrices Julia Kerninon, Clémentine Beauvais, Valentine Goby, Maria Pourchet, Anne-Fleur Multon, la chanteuse Pomme et le bédéiste Berthet One
« Certains choix nous définissent à tout jamais, celui-ci en fait partie. À partir d’aujourd’hui, je peux bien écrire la neuvième symphonie, sauver le monde d’une troisième guerre mondiale ou inventer le vaccin contre le sida, on ne retiendra de moi que cet acte innommable. Puisses-tu un jour me pardonner. »
De Paris aux volcans ensoleillés d’Indonésie en passant par un petit campus américain à la frontière canadienne, de vibrants portraits de femmes aux destins entrecroisés se dessinent. Quel secret les unit ? Quelle est leur véritable histoire ?
De sa plume délicate et addictive, Marie Vareille nous offre une merveilleuse histoire d’amour, d’espoir et de résilience.
« Un beau cheminement, sensible et lumineux... émaillé de suspense ! » Maxi
Le grand lauréat du Prix des Lectrices Charleston 2022 : la réédition d'un véritable succès (plus de 17 000 ex. vendus en poche en 3 mois).
Marie Vareille est née en Bourgogne en 1985 et vit aux Pays-Bas avec son mari et ses deux filles. Son best-seller La Vie rêvée des chaussettes orphelines, traduit dans de nombreux pays, s’est vendu à plus de 100 000 exemplaires.
Il a reçu le Prix des lectrices Charleston 2020 et le Prix des Petits mots des libraires 2021. Ainsi gèlent les bulles de savon est son neuvième roman.
Dans cet ouvrage collectif, quinze membres du Parlement
des écrivaines francophones proposent des récits personnels, paroles intimes et courtes fictions sur l'expérience singulière qu'est la féminité. Une manière de lutter contre les stéréotypes et l'uniformisation médiatique et politique du corps des femmes, et de réaffirmer sa propriété inaliénable.
Marie-Rose Abomo-Maurin ; Emna Belhaj Yahia ; Anissa Bellefqih ; Sophie Bessis ; Bettina de Cosnac ; Suzanne Dracius ; Alicia Dujovne Ortiz ; Sedef Ecer ; Lise Gauvin ; Viktor Lazlo ; Sylvie Le Clech ; Danielle Michel-Chich ; Madeleine Monette ; Cécile Oumhani ; Fawzia Zouari
Créé en 2017 et regroupant plus de 130 femmes, le Parlement des écrivaines francophones (PEF) a pour objectif de faire entendre la voix des autrices d'expression française sur le monde. Le PEF travaille également à faire reconnaître la place de l'écrivaine dans son pays, à réaffirmer son rôle
dans le dialogue civilisationnel et à défendre les droits des
femmes et des hommes partout où ils se trouvent attaqués.
Ce parlement est aussi un espace de prise de parole destiné
à donner le point de vue des femmes sur les débats ou les
crises de nos sociétés.
« Matin de printemps -
mon ombre aussi
déborde de vie ! »
Bashô, Buson, Issa, Chiyo-ni, Ryôkan, Shiki, Sôseki... Autant de grandes plumes japonaises réunies dans ce recueil de haikus. Un recueil où éclosent, dans la brièveté d'usage de cette forme, quelques superbes épiphanies propres aux deux belles saisons : le printemps et l'été.
Plus de 200 poèmes-tableaux, où se croisent, aux lisières de l'invisible, cerisiers en fleur, nuits d'été et autres pluies printanières.
Article 1 : Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité.
Le 10 décembre 1948, la Déclaration universelle des
droits de l'homme est adoptée. Disponible en plus de cinq cents langues, il s'agit du document le plus traduit au monde. Elle expose les droits fondamentaux et les libertés de chaque individu, sans distinction aucune. Un texte fondateur indispensable, présenté ici dans les six langues de l'ONU.
Neuf plumes contemporaines, françaises et étrangères, joignent ici leurs voix pour témoigner de leur amour de la nature. Neuf auteurs incontournables qui célèbrent, à travers des textes forts et engagés, la rencontre inattendue avec un animal, l'immensité de la forêt ou la beauté tragique de la montagne. Loin des discours moralisateurs, ces nouvelles nous rappellent que le monde qui nous entoure est une source d'émerveillement incessant. Elles sonnent comme une invitation poétique à nous réapproprier la nature sans plus attendre.
Catherine Cusset - Erri De Luca - Jean-Baptiste Del Amo - Sonja Delzongle - Luc Lang - Carole Martinez - Ron Rash - Jean-Christophe Rufin - Monica Sabolo.
Les bénéfices de ce livre caritatif au contenu inédit en poche seront intégralement reversés à WWF France.
Femmes et littérature, une histoire culturelle offre pour la première fois un ample panorama de la présence des femmes en littérature, du Moyen Âge au XXIe siècle, en France et dans les pays francophones.
Composé de deux volumes, l'ouvrage rend compte des multiples formes que prend leur production selon le temps auquel elles appartiennent : poésie, théâtre et roman, correspondance, journal intime et autobiographie, essai, pratique journalistique, littérature populaire et littérature pour enfants. Leur participation active à la vie littéraire, leur présence dans les cours et couvents, salons, cercles et académies, dans la presse et les médias, leur rapport au manuscrit, au livre et à l'édition, leurs réflexions sur l'éducation ainsi que sur leur 'condition' spécifique sont analysés et mis en perspective.
Fruit du travail collectif d'une dizaine de spécialistes, une telle synthèse contribue à enrichir considérablement les connaissances existantes. Elle rend ainsi toute sa place à une production littéraire souvent ignorée, rarement reconnue à sa juste valeur.
Paris est encore imprégné du sang de la Commune quand le cabaret du Chat noir ouvre ses portes, devenant un haut lieu de la bohème artistique. ' Organe des intérêts de Montmartre ', l'hebdomadaire qui lui est associé, publié de 1882 à 1895, est un précieux témoignage de l'effervescence intellectuelle qui règne alors au sommet de la Butte. Il contribue à révéler le talent littéraire d'Alphonse Allais, Léon Bloy, Charles Cros, Verlaine, Mallarmé ou Lautréamont. Le Chat noir met à l'honneur l'esprit fin-de-siècle : humour noir, blagues de potaches, libertinage, goût de la subversion et fascination pour la mort. Nouvelles tragi-comiques, poèmes en prose oniriques, monologues absurdes ou gouailleurs, contes fantastiques, faits divers macabres : le journal favorise le mélange des genres. C'est aussi une exceptionnelle mosaïque d'images, au graphisme étonnamment moderne, qui préfigure la bande dessinée. À rebours de tous les conformismes, Le Chat noir est un magnifique hymne à la liberté.
Alors qu'il la conduit en terre de Cornouailles, Tristan partage par erreur un philtre d'amour avec Iseut, pourtant promise au roi Marc. La boisson magique scelle à jamais le destin des deux jeunes gens : la belle aux cheveux d'or épousera le souverain, sans parvenir à oublier Tristan
Bientôt, des voix condamneront ce fol amor. Les amants maudits pourront-ils échapper à leur destin ?
Cette édition réunit une sélection d'extraits dans une traduction modernisée et accessible, accompagnée d'illustrations originales au fil du texte.
L'édition :
Lexique de civilisation médiévale
Questionnaire de lecture
Exercices d'écriture
Initiation à l'ancien français
Groupements de textes :
les combats du héros (5e)
amours impossibles (4e)
Culture artistique :
rubrique BD
histoire des arts : cahier photos couleur.
Une catastrophe, un séisme, un tsunami, une explosion ne déchirent pas seulement l'air, la terre et la mer et toutes les dimensions de l'atmosphère : ils ouvrent surtout en nous une fêlure immense.
De la guerre de Troie à la chute de Byzance, des hommes et des femmes ont écrit sensiblement dans la même langue. Au-delà des vicissitudes de l'histoire, des différentes religions qu'ils ont pratiquées, des pays où ils ont vu le jour, éparpillés autour du bassin méditerranéen, ils ont éprouvé dans cet usage du grec le sentiment d'une communauté, revendiqué une identité fondée sur une culture et des valeurs intangibles. Ces vingt-trois siècles de littérature, qui ont exploré tous les genres, pratiqué tous les tons, affronté tous les sujets, d'OEdipe à la passion du Christ, de la fondation de la démocratie à l'Empire, sont à la source de notre histoire et de notre imaginaire. Les découvrir, c'est aller à la rencontre de nous-mêmes, mais aussi faire l'épreuve d'une altérité radicale. Qui sont Sappho, Archiloque, Pindare, Lucien, Paul le Silentiaire ou Anne Comnène? Comment lire une épigramme votive? À quels dieux rêve Julien l'Apostat? De quoi rient Démocrite et Diogène? Cette anthologie fait le pari de l'émerveillement et, souvent, de l'inconnu. À l'indifférence et à l'ignorance, elle oppose des oeuvres dont la fraîcheur et la puissance sont restées intactes. Leur lecture interdit l'oubli, et ranime en nous ce désir d'intelligence, dont la Grèce a été un emblème absolu.
« La poésie du Yamato a pour semence le coeur humain et s'épanouit en une myriade de feuilles, les mots. »
Le Recueil de poèmes japonais d'hier et d'aujourd'hui est la première des anthologies de poèmes en japonais compilée sur ordre impérial, vers 905. Il a marqué de manière définitive la sensibilité nationale par l'attention extrême qu'il porte au déroulement des saisons et de l'amour. Son influence sur la littérature postérieure est considérable.
Le Recueil rassemble mille cent onze poèmes, de plus de cent auteurs, y compris des femmes, représentant un siècle et demi de création poétique. C'est une oeuvre originale, dont le propos et la structure sont parfaitement concertés.
Cette traduction intégrale, soigneusement annotée, est la première en français.
Titre de William Shakespeare, repris en collection blanche en 1945.
«L'affection et la naïveté muette disent bien plus en disant moins.» Le songe d'une nuit d'été, 1600. William Shakespeare.
Pour ne pas perdre le nord (minuscule en général, majuscule quand il s'agit de la région d'un pays) ; pour ne pas donner du mister (Mr) à monsieur (M.) ni de trait d'union à saint Jacques, sauf quand c'est le nom d'une église ( Saint-Jacques-de-Compostelle); pour distinguer le Premier ministre du président de la République, même si l'un rêve toujours d'être l'autre; pour laisser leur minuscule au roi et à l'empereur sauf en cas de mégalomanie (Napoléon); pour ne pas écrire 1ère mais 1re; pour conserver l'accent sur les capitales, donc la lisibilité d'un texte en dépit de toutes les paresses et de toutes les pressions numériques... bref,pour ne pas se perdre, un seul fil d'Ariane, le Lexique des règles typographiques. C'est la bible de tous les académiciens quand ils rédigent le Dictionnaire, la règle du jeu de la langue française. Le jeu en vaut la chandelle.
Hommage littéraire à Paris un an après les attentats de novembre 2015, Paris sera toujours une fête rassemble autour de quatre thèmes emblématiques - « Aimons Paris, capitale de la liberté ! », « Arrivée à Paris », « Errances parisiennes », « Réminiscences de lieux parisiens » -, de grands textes consacrés à notre capitale. Préfacée par Danielle Mérian, dont le message de tolérance a été si largement relayé sur les réseaux sociaux cette année, l'anthologie compte le poème inédit « Paris 1983 », écrit par Dany Laferrière depuis Montréal trois jours après les événements.
Plus de vingt-cinq grandes plumes mondiales, classiques et contemporaines, fêtent la Ville-Lumière.
Alors que la colonisation va bon train et que de nombreux navires s'aventurent vers l'inconnu, les récits de naufragés du XVI au XVIII siècle mettent en lumière le caractère périlleux de ces conquêtes. Les récits de Sosa Sepulveda, Laujardière et Pelletier éclairent chacun à leur époque ces tragédies d'une façon différente. En 1552, Manoel de Sosa Sepulveda, sa femme et ses enfants échouent sur les côtes d'Afrique australe et y meurent après avoir été traités cruellement par les Cafres. En 1687, Guillaume de Laujardière, en déroute, est recueilli par des Cafres et vit auprès d'eux un an. Enfin, alors qu'il n'a que 14 ans, Narcisse Pelletier, abandonné par son équipage après une attaque en 1858, est adopté par un homme de la tribu nomade aborigène des Ohantaalas.
Entre exagération de la bestialité des « sauvages » et tentative d'humanisation, ces textes nous interrogent : quelle est la cause des malheurs de ces naufragés, les « sauvages » ou leur propre civilisation ?
Dom Juan, la marquise de Merteuil, Carmen, Georges Duroy...
La littérature regorge de séductrices et de séducteurs, souvent prêts à tout pour charmer l'être convoité. Mais parviennent-ils toujours à leurs fins ?
Séduire pour conquérir, séduire pour aimer... Chaque personnage nous présente une facette de cet art délicat. De Ronsard à Proust, en passant par Gautier, Balzac, Hugo et Maupassant, cette anthologie rassemble les scènes de séduction les plus savoureuses, tous genres littéraires confondus.
Voici une famille hors norme, qui a produit quatre écrivains, tous fauchés en plein vol (morts avant quarante ans), soudés autour du père, vivant et créant ensemble, entre mélancolie et humour noir. Face aux drames des jours sombres, le clan fait bloc. Face à la difficulté d'être une femme qui écrit, les soeurs Brontë publient d'abord sous pseudonyme masculin (Charlotte, Jane Eyre ; Emily, Les Hauts de Hurlevent), souhaitant que leurs livres les consolent du destin, rendent possible l'amour et soient assez puissants pour enlever au lecteur tout désir d'en connaître l'auteur. Leur succès en a décidé autrement. Leur voeu d'invisibilité est aujourd'hui rompu, leur idée de l'intime nous est devenue étrangère. Il est temps de reconnaître qu'une oeuvre embrasse aussi tout ce qui lui a permis de surgir. Cette correspondance passionnante en est la preuve. Sur les mille lettres échangées par le père et les quatre enfants, entre 1821 (mort de la mère) et 1855 (mort de Charlotte), cette édition en retient trois cent dix. On entre dans ce recueil sur la pointe des pieds, comme si quelqu'un, en ouvrant une porte dérobée, nous faisait signe de nous approcher et nous rendait témoins de l'extraordinaire force de vie qui anime ces cinq êtres : le désir de prendre son envol, d'aimer, d'écrire - de vivre malgré tout.
«?Être moderne?» a longtemps désigné une promesse de progrès, de liberté et de justice. Aujourd'hui le réchauffement climatique, une crise économique sans fin, la défiance à l'égard de la technique ou les excès de l'individualisme manifestent au contraire un doute sur la supériorité de notre présent sur le passé. Sommes-nous donc condamnés à être antimodernes?? Ce dossier, coordonné par Michaël Foessel et Jonathan Chalier, se penche sur l'héritage de la modernité, dont le testament reste ouvert et à écrire. À lire aussi dans ce numéro?: La démocratie dans le miroir russe, le métier diplomatique en danger, la solidarité énergétique à l'épreuve de l'hiver et la littérature par en-dessous d'Annie Ernaux.
Dans le pays de Bretagne plein de mystères, certains chevaliers disparaissent la nuit ; on dit qu'ils se transforment en loups-garous...
D'autres, dans le secret d'épaisses forêts, font la connaissance de jeunes femmes plus belles que l'épouse du roi Arthur...
D'autres encore, à leur grand désespoir, sont condamnés à choisir entre la fidélité qui les lie à leur seigneur et l'amour qu'ils portent à leur dame...
Mais quelles que soient leurs aventures, tous doivent s'armer de courage et démontrer leur loyauté s'ils veulent surmonter les épreuves qui les attendent.
Et si nous prenions de bonnes nouvelles du futur ? Si l'avenir ne s'annonce pas sous les meilleurs auspices, il est aussi porté par de nouvelles générations déterminées, prêtes à se retrousser les manches pour ne rien céder au pessimisme. C'est à elles qu'est donnée la parole dans ce recueil, qui réunit six écrivains professionnels et une relève littéraire pleine de talent. Sélectionnés dans le cadre d'un concours d'écriture en partenariat avec la biennale Ecoposs, six jeunes ont laissé leur créativité s'exprimer dans un seul objectif : nous dévoiler un futur possible, et même souhaitable, pour la planète et l'humanité. Nos futurs désirables rassemble douze textes d'une singulière richesse pour aborder demain avec espoir.
Titre de Patrick Modiano, paru en 1977 dans la collection blanche
Probablement composées au IIe siècle av. J.-C., Les Lois de Manu sont l'un des codes de règles éthiques, politiques et juridiques les plus célèbres de l'Antiquité. Leur notoriété tient notamment à l'ampleur des sujets abordés : de la façon de rendre la justice aux règles pour la vie de famille, des doctrines cosmogoniques aux indications pratiques sur l'alimentation, sans oublier un certain nombre de recommandations sur l'art de gouverner qui font écho au Manuel du Prince indien publié en début d'année dans cette même série.
Recueil des pratiques mais aussi code de lois visant à l'établissement d'une norme, Les Lois de Manu ont constitué à plusieurs reprises dans l'histoire un instrument idéologique utilisé tant par les brahmanes orthodoxes comme moyen de contrôle social que par leurs opposants pour stigmatiser la domination qu'ils subissaient. Il s'agit d'un ouvrage essentiel pour comprendre la société indienne. L'introduction de Federico Squarcini et Daniele Cuneo resitue le traité dans son contexte de composition pour comprendre le statut de ce texte qui fit l'objet de nombreuses mésinterprétations. Elle permet aussi de comprendre pourquoi le roi et les brahmanes y occupent une place si importante. Elle évoque enfin les récupérations politiques ultérieures de ce traité.
Au fil du texte, le lecteur voit se dessiner un portrait de la société brahmanique traditionnelle et de ses 4 castes : les brahmanes (prêtres), les kshatriya (guerriers), les vaishya (commerçants) et les shudra (servants). Pour illustrer ce dernier volume de la « Série indienne », nous reproduisons des clichés, pris dans les alentours de Pondichéry à la toute fin du XIXe siècle. Ces photos, tout à fait inédites, appartiennent au fonds Asie du Sud-Est et Monde Insulindien (ASEMI) de la bibliothèque des Lettres de l'Université Côte d'Azur.