Un livre-somme sur l'histoire, l'idéologie et la culture de la France coloniale, qui fera date
Depuis vingt ans, l'histoire coloniale (et ses brûlants prolongements actuels dans les enjeux de mémoire) est au cœur des débats de la société française. En cette année où nous commémorons les soixante ans de la fin de l'Empire colonial français avec les accords sur l'Algérie, quatre historiens – Nicolas Bancel, Pascal Blanchard, Sandrine Lemaire et Dominic Thomas – ont considéré qu'il était pertinent de sélectionner les cent meilleurs textes-références écrits par les spécialistes français et internationaux sur le passé colonial de la France, qui permettent de plonger dans deux siècles et demi d'histoire coloniale, de 1763 au débat actuel sur la mémoire coloniale, et de les rassembler dans un ouvrage unique, hors norme.
Le livre est construit sur cinq grands ensembles chronologiques : (1) les débuts de l'utopie coloniale à la fin du siècle des Lumières et du Premier Empire ; (2) l'expansion coloniale à marche forcée au XIXe siècle et la naissance de la culture coloniale ; (3) l'apogée colonial au xxe siècle mais aussi la fragilité de l'Empire liée au début des revendications ; (4) les Indépendances et la fin du rêve colonial ; (5) l'après-Empire : la persistance des effets de colonisation dans la société contemporaine et les débats autour de la mémoire coloniale (décolonial, postcolonial, déboulonnage des statues, musées...). Un cahier iconographique de 48 pages contiendra une centaine d'illustrations sur l'entreprise coloniale, la culture et la propagande impériale (vie quotidienne, scènes de rue, affiches de propagande, cartes postales, dessins et presse, etc.).
La colonisation française est au cœur du récit national français, elle traverse les siècles et les régimes politiques. Cette histoire se déroule sur les cinq continents, sur tous les océans, elle marque le monde (plus de cinquante États aujourd'hui indépendants sont concernés ainsi que des régions ultramarines) et la société française de Louis XVI à Emmanuel Macron. Un travail considérable a été fait par des historiennes et des historiens durant ces dernières années, travail qu'il est temps de transmettre et de faire connaître au grand public. En résulte une " histoire globale ", un ensemble qui parle du monde entier, et qui porte un regard à 360° sur la colonisation, l'idéologie coloniale et la culture coloniale.
Un ouvrage éclairant et stimulant qui revient sur les composantes historiques, géopolitiques et stratégiques de la guerre en Ukraine et la singularité du conflit comme " guerre mondialisée ", riche des regards croisés de spécialistes, politologues, philosophes, militaires...
La guerre. Avec ses scènes et son lexique ressurgis d'une histoire qu'on croyait à jamais enterrée en Europe. Offensive militaire. Résistance. Bombardements. Frappes dites chirurgicales. Colonnes de chars. Combats de rue. Couvre-feu. Civils tués et blessés.
Des images horriblement familières car elles nous évoquent celles des deux guerres mondiales... Pourtant, ce conflit est proprement inédit. Dans ces pages, le politiste Bertand Badie le qualifie de " première guerre mondialisée " : pour la première fois, en effet, l'arme de dissuasion n'est pas tant le nucléaire qu'une menace d'exclusion totale de l'agresseur, sur le plan économique, culturel, sportif...
Les textes réunis ici permettront de décrypter ce qui s'est passé et de sortir de la sidération. Ils proposent des réflexions sur les composantes historiques, géopolitiques et stratégiques de ce conflit qui représente indéniablement une nouvelle page d'histoire, écrite sous nos yeux.
Un livre qui nous appelle à l'hospitalité, à demeurer humains
Comment rester sourd aux voix du monde quand elles crient à nos portes, agitent nos sociétés dans leurs tréfonds, nous interpellent sur nos valeurs ?
Patrick Chamoiseau et Mélani Le Bris
Vingt-trois écrivains racontent des histoires singulières de migrations, reviennent sur des décennies de barbarie, s'insurgent contre le sort statistique réservé aux migrants. Ils dénoncent un récit national qui reste inchangé et qui exclut une partie majeure de notre histoire ; ils appellent à reconnaître avec dignité le visage que le migrant donne à voir, celui de l'humaine condition.
À quel avenir nous préparons-nous, quand les scientifiques nous annoncent que notre planète se meurt ? Quand on prévoit que, par millions, des réfugiés climatiques demain afflueront et se joindront aux réfugiés de guerre qui se pressent déjà aux frontières ? Textes de fiction, tribunes, poèmes et instants de vie, ces écrivains nous interpellent : il est urgent de choisir entre le chacun pour soi généralisé, et l'invention de solidarités nouvelles. Face aux drames qui se jouent dans le monde, plus que jamais, refusons l'inhumain, osons l'hospitalité !
En acceptant que la totalité de leurs droits soit reversée au Gisti (Groupe d'information et de soutien aux immigrés), ces auteurs accomplissent un acte artistique d'engagement, affirmant leur volonté de contribuer à un monde plus altruiste, animé par une éthique active de la relation.
Une somme d'analyses et de questions stimulantes sur l'avenir et la place de la gauche en France, à quelques mois de la présidentielle
Tous les cinq ans, aux prémices de la campagne, quand les arguments se déplient et que les passions s'affûtent, le passé ressurgit avec force dans le débat politique. C'est à ce moment qu'il faut prendre garde aux faits détournés et aux interprétations tendancieuses sur l'histoire. D'un côté, la France serait éternelle et l'identité française une essence immuable ; de l'autre, cette identité serait dévoyée, diluée, et ses défenseurs attaqués de toutes parts – la France ne serait plus vraiment la France. Identité-altérité : paradoxe intenable.
Cet ouvrage vous invite au contraire à interroger notre rapport à l'histoire, à voir en elle comme un magma d'événements en mouvance, à réinterpréter toujours, à la lumière d'éclairages nouveaux. Non pour la priver de sens profond, mais pour faire honneur à la complexité du réel.
Les regards éclairés de prestigieux intellectuels africains sur le continent et ses perspectives.
En ce début de siècle, l'Afrique apparaît comme l'un des théâtres principaux où se jouera l'avenir de la planète. Pour ses habitants et ses diasporas – tous ceux qui pendant longtemps ont été pris dans les rets du regard conquérant d'autrui –, le moment est propice de relancer le projet d'une pensée critique, confiante en sa propre parole, capable d'anticiper et de créer des chemins nouveaux à la mesure des défis de notre époque.
Il nous a semblé qu'il fallait inventer une plate-forme libre, qui favorisât l'énonciation d'une parole plurielle, ouverte sur le large. C'est pour cette raison que s'est tenue du 28 au 31 octobre 2016 à Dakar et à Saint-Louis-du-Sénégal la première édition des Ateliers de la pensée. Une trentaine d'intellectuels et d'artistes du Continent et de ses diasporas se sont réunis pour réfléchir sur le présent et les devenirs d'une Afrique au cœur des transformations du monde contemporain.
Leurs textes, présentés dans cet ouvrage, traitent de questions liées à la décolonialité, à l'élaboration d'utopies sociales, à la condition planétaire de la question africaine, à la quête de nouvelles formes de production du politique, de l'économique et du social, à l'articulation de l'universel et du singulier, à la littérature et à l'art, à la reconstruction de l'estime de soi, à la pensée de l'en-commun... Des regards croisés qui éclairent d'un jour nouveau les enjeux d'une Afrique en pleine mutation, ouverte à l'univers de la pluralité et des larges.
Ce livre est un appel général et pressant à reprendre de vieux combats jamais clos et à en engager d'autres qu'appellent les temps nouveaux.
Achille Mbembe et Felwine Sarr
" Dans la nuit d'hiver, les taxis dont les panneaux indiquent "Libre' s'élancent en formant des traînées de lumière. Comme une nuée de papillons de ville, chacun transporte une vie, une histoire, une chanson. " Genre majeur en Corée, la nouvelle est certainement le meilleur chemin pour découvrir une littérature et un pays méconnus. Publiés au cours de la dernière décennie, les textes réunis dans cette anthologie mettent en perspective les aspects les plus intimes d'une société dont nous ne connaissons généralement que les succès les plus flatteurs – pour ne pas dire les plus trompeurs. Les auteurs représentés ici nous renvoient une image sans complaisance de leur monde comme il va. Le travail à la chaîne est stigmatisé avec un humour féroce dans La fabrique de conserves ; le quotidien éprouve durement les héros de Nocturne d'un chauffeur de taxi ; le foyer pèse de tout son poids dans La maison en Lego ; les liens familiaux se délitent dans Semailles ; les on-dit gangrènent une petite ville dans Rumeurs ; l'immigration est questionnée dans Bonne année à tous ; le couple vit l'enfer et se désagrège dans Mon mari, tandis qu'il chemine avec poésie vers la mort dans Neuf épisodes... Dix histoires qui sont autant de fenêtres sur la Corée d'aujourd'hui. Auteurs: Kim Ae-ran Baek Ka-hum Ahn Yeong-sil Jo Kyung-ran Park Chan-soon Kim Yeon-su Choi Jin Young Han Kang Yoon Sung-hee Pyun Hye-young
De nombreux pays du continent africain, surtout dans sa partie subsaharienne, célèbrent le cinquantième anniversaire de leur indépendance en 2010. Il s'agit d'un événement dans la mesure où l'Afrique, qui a tragiquement traversé des siècles de souffrances physiques et morales, individuelles et collectives, durant deux " Grands Dérangements " – la traite négrière (le plus grand génocide de l'histoire de l'humanité) puis la colonisation – est enfin, semble-t-il, dirigée par ses propres enfants. Les auteurs de cet ouvrage souhaitent procéder, un demi-siècle plus tard, à l'analyse du sens de cette indépendance et à une méditation sérieuse sur le bilan de l'exercice du pouvoir par les Africains eux-mêmes. C'est aussi une occasion de s'interroger sur l'intolérable paradoxe de l'Afrique : continent gorgé de richesses humaines et naturelles, mais continent paupérisé, assisté et fragilisé...Une trentaine d'intellectuels d'Afrique et de la diaspora (parmi lesquels Patrick Chamoiseau, Alain Mabanckou, Odile Tobner, Irele Abiola, Carlos Vamain...) se prononcent librement, chacun à sa manière, sous l'angle de son choix, sur le bilan de ces cinquante années de liberté réelle ou illusoire, de construction ou de déconstruction, voire de destruction, du continent... Il est en effet enfin temps que les intellectuels – dont la classe politique a souvent minimisé le rôle dans la construction de leur propre pays et qu'elle a souvent tenus dédaigneusement à l'écart – s'engagent courageusement et lucidement dans le débat politique et s'activent à contribuer à la création d'une opinion publique africaine participative, sans laquelle le vrai développement du continent demeurera hypothéqué. C'est bien ce que tentent les auteurs de cet ouvrage – à la fois francophones, anglophones, lusophones ou hispanophones –, profondément attachés à l'Afrique et à sa liberté. L'intégralité des droits d'auteur est attribuée à la Fondation Amilcar Cabral de Praia (Cap-Vert).
En 2015, plus d'un million de migrants ont franchi la Méditerranée au risque de leur vie, soit deux fois plus qu'en 2014. Les guerres du Moyen-Orient et de l'Afrique, du Mali à l'Érythrée, incitent des familles entières à quitter leurs pays pour l'Europe, soit par la mer, soit par la route des Balkans. Le drame est à nos portes et laisse les dirigeants de nos pays impuissants. Partagés entre peur et compassion, dépassés par l'ampleur du phénomène, les états membres de l'Union européenne sont enclins à fermer leurs frontières. Dans un contexte de périls extérieurs liés au terrorisme, et de faiblesses internes aggravées par la crise économique, les valeurs humanistes s'effacent derrière la demande de sécurité. Pourquoi ces crises migratoires ont-elles éclaté, de quelles politiques sont-elles le fruit, de quels renoncements et manques de vision ? Comment les résoudre face aux amalgames migrants/terroristes ? En quoi ces flux de population remettent-ils en question les identités nationales, les marchés de l'emploi, le traité de Schengen ? Quel lien établir avec la montée des populismes en Europe ? À travers les meilleurs textes parus dans l'hebdomadaire Le 1, sociologues, économistes, historiens, écrivains et anthropologues prennent la mesure des défis lancés par cette situation d'urgence.
Un livre complet, des points de vue variés sur le rôle du personnage-clé de notre constitution.
Qu'est-il arrivé à la figure présidentielle ? Du général de Gaulle à François Hollande, elle s'est banalisée et terriblement affaiblie. Les institutions, la mondialisation, les transferts de souveraineté vers l'Europe, la pression médiatique incessante, la tyrannie de la transparence
: la liste est longue des " responsables " de cette descente aux enfers. Les deux derniers quinquennats, l'un à droite, l'autre à gauche, ont encore aggravé l'affaiblissement du président français, alors qu'il concentre entre ses mains plus de pouvoirs que la plupart des grands chefs d'État à travers le monde, notamment le président américain.
Pourquoi une telle crise de la représentation au sommet de notre Ve République ? Parce que le politique connaît une crise du résultat sans précédent, comme l'expliquait Michel Rocard, sur les questions du chômage et de la sécurité. Parce que le président manque d'autorité et de capacité à convaincre par le verbe, ajoute Brice Teinturier, qui souligne le recul du symbolique dans l'exercice de la fonction. Comment réincarner un magistère qui déçoit autant qu'il interroge ? Une
question qui touche directement à l'essence même de nos démocraties qui semblent avoir épuisé le processus de représentation, sans avoir su encore se réinventer.
Convoquant comme à son habitude des experts, chercheurs, politologues, sociologues, journalistes et écrivains, ce nouveau tome des " Indispensables " explore le personnage de nos institutions dont la légitimité est le plus remise en cause.
Pourquoi la France va-t-elle si mal ? Est-elle dépassée face à des voisins plus audacieux et plus compétitifs ? Est-elle condamnée au déclin ? Son modèle est-il voué à disparaître ? Ce livre explore au plus près les causes et les manifestations du malaise français. De l'école à l'entreprise en passant par la sphère sociale et politique, il propose une analyse subtile et approfondie des blocages qui minent notre société. À travers les regards croisés d'écrivains, de sociologues, d'historiens et d'économistes, à travers aussi les témoignages d'acteurs et d'observateurs exigenats de la vie publique, c'est un portrait paradoxal de la France qui se fait jour : une France prisonnière de ses contradictions entre un modèle agricole ancestral et une industrialisation accélérée, l'aspiration à une compétitivité accrue et à un chômage efficacement combattu, la préservation d'une laïcité ouverte face aux sombres desseins d'un terrorisme pesant. La France a mal. À sa justice, à son administration, à ses emplois, à son école et à sa jeunesse, à son agriculture, à son industrie, à son histoire, à sa langue, à sa culture. Voilà notre pays aux prises avec ses démons, ses faiblesses et ses doutes, résultant d'une mutation que ce livre passionnant aide à comprendre. Pour la rendre moins inquiétante.
QUE FAUT-IL APPRENDRE À NOS ENFANTS ? Cette question majeure ne cesse de travailler nos sociétés en profondeur depuis des lustres. À la tête bien pleine, Montaigne préférait jadis une tête bien faite. Mais comment ne pas perdre la tête, précisément, face aux nouvelles technologies qui, des tableaux numériques aux tablettes, accélèrent et dématérialisent les chemins de la connaissance ? À travers des analyses d'enseignants, de sociologues, d'historiens, de psychanalystes et d'écrivains, cet ouvrage propose un questionnement constructif et prospectif sur les méthodes et les finalités de l'éducation. Initiatives des professeurs, bienveillance envers les élèves, adaptation au niveau de chacun, essais de classes inversées – plusieurs auteurs témoignent des expériences les plus probantes pour éduquer au mieux notre jeunesse. Dans un souci d'apprentissage des savoirs, de transmission des valeurs de la République, et de combat contre les inégalités sociales que l'école française a trop souvent tendance à aggraver. Avec ce nouveau volume de la collection des 1ndispensables, l'hebdomadaire
Populiste, xénophobe, misogyne, milliardiare : Donald Trump est tout cela à la fois. C'est aussi la créature d'un système politique et médiatique qui l'a engendré, au point d'en faire le 45e président des États-Unis. Comme l'écrit Mark Lilla, professeur de science politique à Columbia, " le fauve est lâché ". Avec ses excès verbaux, ses insultes et ses mensonges. Comment a-t-il pu s'imposer ? Que dit sa victoire de l'état de l'Amérique, du parti républicain, de la question raciale et migratoire outre-Atlantique ? Quel président serat-il une fois installé à la Maison-Blanche ?
C'est à ces interrogations et à bien d'autres que répond ce nouvel " Indispensable ". Au fil des mois, l'hebdomadaire
Le 1 a suivi de près l'évolution de l'Amérique, analysant à la fois le phénomène Trump et les échecs de l'administration Obama qui ont aussi préparé sa victoire. L'Amérique compte 120 millions d'exclus de la croissance, ces " hommes blancs en colère " qui se sentent attaqués dans leur identité, ébranlés par la crainte du déclassement social. Trump est devenu leur champion, précipitant la débâcle des élites. Ce livre réunit les analyses des experts américains les plus avertis, croisées notamment avec les regards de deux anciens correspondants du Monde aux États-Unis, Sylvain Cypel et Robert Solé.
Le 26 juillet 2007 à Dakar, lors de sa première visite en Afrique subsaharienne, Nicolas Sarkozy a profondément blessé les Africains par un discours qui se voulait pourtant amical. Son adresse " fraternelle " à la jeunesse du continent, supposée fonder la nouvelle politique africaine de la France, na en effet trompé personne. Elle est vite apparue comme une grossière tentative de maquiller publiquement en œuvre de bienfaisance les crimes de ses ancêtres. Les paroles de Nicolas Sarkozy, émaillées de clichés racistes, ont été centrées sur un mythique homme africain, sur l'âme de l'Afrique ou sur la Renaissance africaine, dont il fait du reste une lecture bien suspecte. Rien sur le rôle réel de l'Europe et des institutions financières internationales dans l'appauvrissement de ce continent. Aucune allusion aux régimes " kleptocrates " et férocement dictatoriaux, soutenus par les différents gouvernements français depuis les " indépendances ". L'Afrique vilipendée à Dakar par Nicolas Sarkozy, c'est celle du pacte colonial, fragilisée par la Françafrique dans un monde de plus en plus organisé et cupide. Voilà ce que dénonce cet ouvrage dont les auteurs, tous de prestigieux intellectuels, viennent de différents pays africains. Ils fournissent d'utiles rappels historiques, face au révisionnisme qui s'entête à réécrire sans pudeur l'histoire de la traite négrière et de la colonisation. Mais l'intérêt de ce livre majeur dépasse le cadre d'une simple réponse à Nicolas Sarkozy : il décrit sans concession les véritables défis qui interpellent l'Afrique d'aujourd'hui et de demain, et l'appelle avec confiance à trouver, par elle-même, les moyens de les relever.
1913-2013. Les chemins qui mènent à Albert Camus sont sinueux, chacun est balisé par le rapport personnel à l'œuvre du romancier, philosophe, essayiste, journaliste, dramaturge. Comment parler, analyser, faire partager cette vision d'un homme aux multiples appartenances, aux multiples visages et aux multiples contradictions ? L'homme témoin, acteur de son temps, a-t-il quelque chose à nous dire aujourd'hui ? 2011 ainsi que celle des Indignés espagnols ; Jeanyves Guérin, admirateur du Camus citoyen de notre temps, grand moment de la conscience humaine ; Jean Rouaud, prenant la mesure de la prégnance de la misère dans le Premier homme ; Macha Séry définissant le Camus journaliste, modèle insurpassable...silencieux sur la guerre d'Algérie ; Pierre-Louis Rey, s'intéressant au rôle du football, de l'esprit d'équipe et d'amitié dans la formation de l'écrivain ; Daniel Lindenberg, admirateur du Camus politique, conscient que la justice ne va pas sans la révolte ; Martin Frieyro traçant un parallèle entre l'engagement de Camus et les révoltes arabes de Dans cet ouvrage collectif, une vingtaine d'écrivains, professeurs ou journalistes racontent chacun " son " Camus : Alexis Jenni qui cherche à débusquer un Camus caché, insaisissable, Tous expriment – avec leurs différences, leurs doutes, leurs admirations, leurs préjugés – leur dette, immense, à l'égard de l'héritage camusien.
Oui, la France change. Certains s'en inquiètent, éternels nostalgiques d'autres époques qui, elles-mêmes, ont engendre¿ ces mutations, en allant a¿ la rencontre de peuples selon un mode de domination, d'asservissement. Aujourd'hui encore, lorsque notre pays tolère la discrimination, lorsqu'il érige une forteresse de l'" entre soi ", lorsqu'il laisse briser des rêves, c'est lui-même qu'il ampute d'une part de son destin. Alors relevons la tête, ne nous laissons pas enfermer dans des positions défensives, soyons fiers de porter les couleurs du changement. Quelles que soient les résistances et les barrières, soyons mutants, assumons tout ce qui nous constitue : nos traditions et nos ruptures, nos héritages et nos choix. Nous, êtres pluriels, soyons libres, imaginons de nouveaux projets de société, devenons les inventeurs résolus de notre vie.
Un livre original où les meilleurs artistes-interprètes de la chanson française actuelle se confient sur leurs créations, leurs engagements, leurs vies
Gaël Faye, Camille, Mathias Malzieu, Bigflo et Oli, Jeanne Cherhal, Eddy de Pretto, Suzane, Arthur Teboul... Une vingtaine d'artistes se sont livrés à l'écrivaine Gabrielle Tuloup à l'occasion du festival de musique des Francofolies, qui se tient chaque été à La Rochelle. Des incontournables de la chanson française que l'on connaît sur scène ou en promotion, et que l'on découvre ici dans le monde. En nous dévoilant les coulisses de leur art, leur processus de création, leurs inspirations ou leurs difficultés, ces hommes et ces femmes en viennent à parler de l'origine de leur vocation, s'interrogent sur la responsabilité qui leur incombe, ou non, de prendre position. Certains d'entre eux ont aussi échangé avec des navigateurs et navigatrices de
talent comme Loïck Peyron, Violette Dorange ou François Gabart, partageant ainsi une autre vision du monde, faite d'aventure.
Un livre à la découverte d'artistes citoyens, parents, amoureux... de vies attachantes en quête de chanson et de sens.
Un ouvrage éclairant et stimulant sur l'une des principales préoccupations des Français, toujours riche des regards croisés de spécialistes, écrivains, philosophes...
Comment expliquer que tant d'entre nous se sentent oppressés, assommés, débordés par le sentiment de perdre le contrôle ? Ce nouveau volume des 1ndispensables se penche sur ces mécanismes qui finissent par rendre nos vies aussi stressantes que machinales : emplois du temps surchargés, injonctions à la performance et à la rentabilité, confusion entre vie publique et vie privée, règne des écrans et de la pensée numérique... Les textes rassemblés ici offrent des pistes pour reprendre les rênes de notre quotidien et sortir du désarroi contemporain. Une réflexion sur les structures politiques et psychologiques qui peuvent nous étreindre et nous enfermer. Afin de creuser, partout où c'est possible, des poches de liberté.
La crise du Covid rappelle durement les problèmes sanitaires que peut causer l'abolition des frontières entre humains et monde sauvage. Mais, au-delà de la pandémie, c'est à un bouleversement de la biosphère que nous assistons, avec ce que le naturaliste Bruno David appelle la sixième extinction de masse de la vie.
Du constat des périls en cours aux initiatives pour protéger et sauvegarder le vivant, ce nouveau volume des
1ndispensables rassemble les textes que nous avons consacrés au monde sauvage. Plus que jamais, à l'heure de la COP26 et des rapports alarmants du GIEC, le combat pour la protection de la faune et de la flore ne se fait pas contre l'homme, mais bien pour lui. Il y va de notre humanité.
11 septembre 2001, vingt ans après, une analyse détaillée des faits, des causes et des conséquences
Vingt ans après, le 11 septembre 2001 reste l'événement qui nous a brutalement fait entrer dans le xxie siècle, provoquant une rupture spectaculaire, et pour longtemps irréparable, dans l'ordre mondial. Le journaliste Sylvain Cypel, spécialiste des États-Unis et du Moyen-Orient, pose ici cette question lancinante : comment une cellule terroriste de quelques dizaines de personnes a pu encastrer deux Boeing dans l'épicentre du commerce international, provoquant les attentats les plus meurtriers de l'histoire ?
Des signes avant-coureurs, bien visibles mais largement ignorés, jusqu'aux conséquences désastreuses pour le Moyen-Orient, voici le récit saisissant et méticuleux des rouages infernaux, pièce par pièce, qui ont permis l'émergence de Ben Laden ; qui ont entraîné aussi la guerre américaine contre l'" Axe du Mal ", l'invasion de l'Afghanistan, puis surtout de l'Irak, sur la base de motifs mensongers. Ce récit-fleuve s'articule dans sa temporalité : les causes (la formation d'Al-Qaïda et sa préparation), l'événement-hécatombe, et les conséquences (le fourvoiement américain).
Cet ouvrage se poursuit sur les portraits détaillés d'Ahmed Chah Massoud, ministre de la Défense afghan assassiné par Al-Qaïda deux jours avant les attentats, Dick Cheney, vice-président de Bush et véritable architecte de la guerre préventive, et Condoleezza Rice, conseillère à la sécurité nationale lors du 11 septembre. Enfin, trois entretiens exclusifs viendront ponctuer la lecture dont celui de Francis Fukuyama, auteur de
La Fin de l'histoire et le Dernier Homme, figure intellectuelle du néoconservatisme qui a influencé l'administration Bush.
Des grands intellectuels africains s'interrogent sur l'avenir du Continent
Le nouveau siècle s'ouvre sur un déplacement historique majeur. L'Afrique – et le Sud de manière générale – apparaît de plus en plus comme l'un des théâtres privilégiés où se joue, d'ores et déjà, le devenir de la planète. Mais pas seulement. L'Afrique est également l'un des grands laboratoires d'où émergent des formes inédites de la vie sociale, économique, politique, intellectuelle, culturelle et artistique d'aujourd'hui et de demain. Ces nouvelles formes de vie et du social, qui voient le jour dans des lieux souvent inattendus, se concrétisent dans des assemblages qui puisent dans la longue mémoire des sociétés tout en revêtant des aspects fortement contemporains, voire éminemment futuristes.
Du 1er au 4 novembre 2017, la deuxième session des Ateliers de la pensée s'est tenue à Dakar (Sénégal). Elle a réuni une cinquantaine d'intellectuels et d'artistes du Continent et de ses diasporas. Plus d'une vingtaine d'axes thématiques ont structuré leurs débats, abordés sous des angles disciplinaires variés. Les textes publiés ici sont issus de ces rencontres. Les questions des fins de l'économie, d'une politique du vivant à l'ère de l'anthropocène, de la pensée et des écritures plastiques ont fait l'objet d'une attention particulière. Il en est de même de la décolonialité et de la circulation des savoirs, des transformations des rapports de genre et de la sexualité, du statut des frontières, des figures contemporaines du religieux, des infrastructures psychiques et des politiques du soin, ou encore des formes urbaines et des cultures du renouveau.
Sous la direction d'Achille Mbembe et Felwine Sarr
Les contributeurs :
Nadine Machikou, Séverine Kodjo-Grandvaux, Ndongo Samba Sylla, Abdoul Aziz Diouf, Nadia Yala Kisukidi, Soraya Tlatli, Françoise Vergès, Hemley Boum, Hourya Bentouhami, Rachid Id Yassine, Lionel Manga, Souleymane Bachir Diagne, Benaouda Lebdai, Dominic Thomas
Une question sociétale et transversale d'actualité, analysée par des écrivains, politologues et chercheurs
Le titre de ce nouveau volume des
1ndispensables peut sembler provocant, tant la pandémie a surgi dans nos vies comme une effraction, balayant nos certitudes. Peut-on déjà tirer des enseignements, un an après le premier confinement ?
Et si la Covid n'était pas la cause, mais le révélateur de problèmes préexistants ? C'est une piste soulevée par certaines analyses de cet ouvrage. La pandémie soulignerait les dérives de la mondialisation, de notre système de production et de consommation, et nous rappellerait la nécessité de structures jusqu'alors mises à mal, comme le rôle de l'État, les services publics ou l'importance de l'offre culturelle.
À travers analyses et entretiens, cet ouvrage fait le tour des leçons politiques, économiques, sociales et culturelles que la Covid nous a dispensées. Qu'en sera-t-il demain de la démocratie, de la confiance dans la science et dans les sources d'autorité ?
Les chiffres ne doivent pas nous faire oublier que la pandémie reste une tragédie humaine : c'est pourquoi des écrivains prennent aussi la plume, au travers de textes sensibles, pour questionner l'absolue nécessité du contact humain et nous réapprendre à vivre ensemble.
Un ouvrage riche sur la question majeure du combat des femmes aujourd'hui
Il y aura eu un avant et un après. Avant l'affaire Weinstein et après ce moment devenu planétaire où des femmes ont balancé " leur " porc comme on déclare son indépendance. Avec force et détermination, violence pour certaines – comme une légitime défense – pour que change enfin le regard des hommes. Cette déflagration a mis à mal un modèle ancien de domination masculine empreint de machisme et de toute-puissance. Elle intervient au moment où nos sociétés reconnaissent davantage les femmes dans leur rôle économique et politique, au sein de l'entreprise et des mouvements citoyens. Pour autant, il reste encore un long chemin à parcourir pour que le genre cesse d'être discriminatoire, tant pour les salaires que pour l'attribution de responsabilités de premier plan. Sans oublier que les clichés sexistes ont la vie dure. Les femmes ne sont pas totalement délivrées du mâle mais elles affirment chaque jour davantage une présence aussi évidente qu'indispensable, dans un combat qui transcende le féminisme des années 1970 pour construire un véritable modèle de société égalitaire.
Pour réfléchir à cette question centrale, ce nouveau volume des
1ndispensables fait appel à des voix multiples venues de la littérature, de la sociologie, de l'économie ou de l'anthropologie, de l'Université comme de l'entreprise.
Pour mettre en lumière les ressorts complexes d'un mouvement inexorable qui colore ce début de XXIe siècle.
Une question sociétale et transversale d'actualité, analysée par des écrivains, politologues et chercheurs
FAUT-IL AVOIR PEUR ? Le travail que l'équipe du 1 accomplit chaque semaine contribue à nous alerter sur les dangers qui nous menacent. Bien sûr, depuis le début de l'année 2020, la pandémie de Covid-19 a mobilisé toute la planète, au point de donner l'illusion que nos destins n'étaient désormais liés qu'à ce virus mortifère. Ce serait une erreur de le croire.
L'ouverture du procès Charlie nous a rappelé par ailleurs que le terrorisme islamique n'était pas seulement attaché au souvenir de cette journée sanglante de janvier 2015. L'attaque au couteau de journalistes par un jeune Pakistanais de dix-huit ans, devant les anciens locaux du journal satirique, et l'assassinat sauvage de Samuel Paty par un Tchétchène radicalisé ont ranimé certaines craintes, qui ne doivent pas non plus en éclipser d'autres : la sécurité du monde et le risque nucléaire, le réchauffement climatique ou encore ce qu'on appelle à présent le capitalisme de surveillance armé par ce " soft power ", que constituent les géants du numérique.
Alors, faut-il avoir peur ? Oublier ou refuser d'avoir peur, c'est peut-être laisser au pire la possibilité d'advenir : ce qui est redouté n'est pas forcément ce qui arrive. Le philosophe Jean-Pierre Dupuy, évoquant toutes les fois où on est passé à deux doigts de la guerre nucléaire, nous dit qu'" il faut frôler la catastrophe pour se tenir à carreau ". La leçon est (un peu) rassurante : contrairement au dicton, la peur a peut-être le pouvoir d'écarter le danger...
QUI SONT LES GILETS JAUNES ? Pourquoi ce mouvement populaire, apparu en novembre 2018 sur fond de colère fiscale, a-t-il autant bousculé le pays ? Les analyses rassemblées dans ce nouveau volume des
1ndispensables montrent que le feu continue de couver sous la braise. Sociologues, politistes, historiens, spécialistes de l'opinion, écrivains et démographes, chacun s'emploie à éclairer un pan de ce phénomène qui en dit long sur les fractures françaises. Fractures territoriales, fractures économiques, fractures de classe dans une époque où ni les partis ni les syndicats ne sont en mesure de proposer un projet commun. " Rien ne sera réglé sans un travail de resocialisation ", affirme l'économiste Daniel Cohen. Le mouvement a d'ores et déjà eu des effets politiques profonds sur la conduite des affaires publiques, comme l'indique Brice Teinturier. Quelles surprises nous réservet-il encore ? S'il a enclenché un mode de gouvernement plus
participatif avec les citoyens, ce ne sera pas la moindre de ses
victoires.