Paul Eluard
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Symbole de résistance à l'oppression, poème d'amour à la portée universelle, Liberté a été écrit par Paul Éluard en 1942 sous l'Occupation nazie. Appris et récité dans les écoles, traduit et étudié dans le monde entier, Liberté est probablement le poème français le plus célèbre du XXe siècle.
Cette édition est accompagnée d'une notice inédite retraçant l'histoire de ce poème : des circonstances de son écriture à sa circulation clandestine dans les réseaux résistants ; de son largage par les avions de la RAF sur la France occupée jusqu'à sa publication aux Éditions de Minuit en 1945 dans Paris libéré. -
Ce recueil est un modèle de complicité artistique, les deux auteurs engendrant une oeuvre qui exige que les dessins de l'un et les poèmes de l'autre demeurent indissociables. Renversant l'ordre habituel des choses, Paul Éluard avait d'ailleurs tenu à préciser sur la page de titre du manuscrit de travail des Mains libres que c'était lui, le poète, qui avait «illustré» les dessins de Man Ray. En fait d'illustrations, les textes entrent plutôt en résonance intuitive avec les propositions graphiques : on dirait face à face des traits et des mots qui, tous, ont finalement fonction d'embarcadères et prennent un malin plaisir à jouer de l'égarement ou à décupler les destinations imprévues. Toutes les pages de ce livre témoignent d'une intuition active et partagée, toujours en mouvement, toujours éclairante. Deux artistes, avec leurs armes propres, y découvrent leur champ commun. Ils ont les mains libres, mais avec, en plus, le bonheur d'être ensemble.
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Initialement paru en 1938, le Dictionnaire abrégé du surréalisme propose un panorama rare de l'exultation artistique constitutive du mouvement.
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« La courbe de tes yeux fait le tour de mon coeur...», « Elle est debout sur mes paupières...», « Je t'aime pour toutes les femmes / que je n'ai pas connues...» : les poèmes d'amour d'Éluard ont sans doute été moins chantés que ceux d'Aragon, mais leur musique s'écoule comme une eau claire dans la mémoire de ceux qui le lisent. Il faut dire que l'amour est au coeur de son oeuvre. Amour, libre et fou, qu'il vouait à Gala en pleine révolution surréaliste. Amour passion pour Nusch dont la disparition prématurée le plonge dans l'abîme. Amour de la maturité pour Dominique rencontrée en 1949 au Congrès mondial pour la paix. Trois femmes, trois visages qui l'auront fait passer « de l'horizon d'un seul à l'horizon de tous ». Lisez les poèmes qu'il écrivit pour elles : ils ouvrent les portes du soleil.
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Des illustrations du poème de Paul Eluard Liberté, inspirées de productions typographiques conservées à la Bibliothèque Kandinsky au Centre Pompidou, dont des tracts, des affiches, des dépliants, des prospectus ou encore des programmes créés par des anonymes et des artistes renommés.
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Plus qu'un poème, une ode fière et vaillante, plus qu'une affiche, une oeuvre intemporelle, plus qu'un livre, un objet culte.
Appris à l'école, mis en musique, cité au cinéma, Liberté est une oeuvre au destin exceptionnel. Après sa publication semi-clandestines en 1942, ce poème de Paul Eluard est devenu emblématique de la Résistance face à l'occupant nazi. Durant la guerre, il fut diffusé de la main à la main et à la radio, imprimé sur des livrets miniatures et largué sur la France par des avions de la Royal Ai Force.
Pour Eluard, proclamer le mot liberté à l'heure où le réigme de Vichy transformait la devise républicaine en un sinistre Travail, Famille, Patrie était un acte hautement subversif et porteur d'espoir. L'idéal qu'il nous exhorte à défendre est apolitique et universel. C'est un hymne à la vie.
Lorsque Eluard meurt subitement, en novembre 1952, l'éditeur Pierre Seghers, lui-même ancien résistant, cherche à lui rendre un hommage éclatant : il demande à leur ami commun, le peintre Fernand Léger, de mettre en couleur le poème Liberté.
Publié en 1953, ce magnifique poème-objet crée un nouvel espace de lecture aux couleurs vives, avec le visage pensif du poète sur le premier feuillet et la calligraphie joyeuse du mot liberté à la fin, tracé d'un geste souverain.
Aujourd'hui, la force de ce poème, qui évoque toute une histoire de luttes et de sacrifices - celle de nos aînés -, est intacte.
Lu et récité dans tous les moments dramatiques, il en est venu à symboliser l'appel au courage et à la résistance à toute forme d'oppression. -
L'un des plus grands livres que la révolution surréaliste ait jamais produit.
Ce livre est né en quinze jours au prix d'une écriture fiévreuse que facilitait la connaissance parfaite que nous avions l'un de l'autre . Ainsi Eluard décrit-il la collaboration fraternelle qui a donné naissance à une oeuvre sans équivalent, l'une des expressions majeures de la démarche surréaliste.
L'ordonnancement de cette véritable anthropologie poétique s'inspire de la Phénoménologie de l'esprit de Hegel, à qui est emprunté notamment la notion capitale de méditation.
L'Immaculée Conception parcourt des zones dangereuses de l'être, dont Freud s'était fait le découvreur. S'inscrivant dans la pratique inaugurée par les Poésies de Ducasse, les auteurs recourent à des jeux de réécriture complexes qui relancent les surgissements de l'automatisme. Loin de toute gratuité, ces procédures débouchent sur les questionnements graves qui habitent les deux auteurs. L'émerveillement coexiste alors avec le cheminement désespéré vers la mort qui emporte tout le livre. -
Cet ouvrage propose une sélection de poèmes de Paul Éluard (1895-1952) consacrés à la peinture ou dédiés à ses très nombreux amis peintres, ceux qui feront de l'art du 20e siècle ce qu'il est devenu : Picasso, Braque, Miró, Dalí, Man Ray, Léger, Klee, Ernst, Chagall, Magritte (27 sont présents dans ce livre).